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Terre vs Vénus, l'emballement climatique similaire ? (Sciences & Paranormal)

par Dédé, mercredi 20 décembre 2023, 20:22 (il y a 349 jours)

Source : Climat : il suffit d'un rien pour qu'une planète habitable se transforme en enfer !

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PAR GASPARD SALOMON

JOURNALISTE
LE 20 DÉCEMBRE 2023

Vénus, notre plus proche voisine, présente un climat extrêmement chaud et inhospitalier, alors que les scientifiques supposent qu’elle présentait peu après sa formation des caractéristiques très proches de celles de la Terre. Ces différences climatiques seraient dûes à un emballement de l’effet de serre sur Vénus. D'après une équipe d’astronomes, cet emballement peut avoir lieu sur d’autres planètes hors de notre Système solaire, et doit être pris en compte pour la recherche de vie ailleurs.

Si l’effet de serre est actuellement au cœur des problématiques liées au réchauffement climatique – le dioxyde de carbone émis par les activités anthropiques augmente l’effet de serre dans l’atmosphère terrestre et la réchauffe –, c’est cependant un processus naturel, sans lequel la vie sur Terre aurait eu beaucoup de mal à se développer. Et pour cause, si l’atmosphère terrestre ne présentait pas d’effet de serre, les scientifiques estiment que la température à la surface de notre Planète ne serait en moyenne que de -18 °C (contre environ +15 °C actuellement). Ce phénomène est causé par la présence de certains gaz dans l’atmosphère (que l’on appelle gaz à effet de serre, comme la vapeur d’eau, le méthane ou encore le dioxyde de carbone) capables d’absorber une partie de la chaleur émise de la Terre vers l’espace. Ils fonctionnent un peu comme les vitres d’une serre, qui laissent passer les rayons du Soleil mais retiennent une partie de la chaleur à l’intérieur. Il est important de noter que si l’effet de serre est un processus naturel, l’augmentation actuelle de son intensité sur Terre, responsable du réchauffement climatique, est quant à elle causée par les importantes émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre issues des activités anthropiques (qui ne sont, elles, pas naturelles).

L’emballement de l’effet de serre, un processus connu dans notre Système solaire

Alors que la Terre présente des conditions climatiques idylliques, c’est loin d’être le cas de Vénus, notre plus proche voisine : son atmosphère est tellement écrasante que la pression à sa surface est presque cent fois supérieure à celle de la Terre, et les températures peuvent y atteindre +467 °C – encore plus élevées que les températures moyennes de Mercure, la planète la plus proche du Soleil. Rappelons qu’à titre indicatif, Vénus ne reçoit que 25 % de l’énergie solaire reçue par Mercure ! Si Vénus est globalement plus chaude que Mercure alors qu’elle est située plus loin du Soleil, c’est à cause des grandes quantités de dioxyde de carbone dans son atmosphère qui, combinées à la vapeur d’eau et au dioxyde de soufre, génèrent un puissant effet de serre. Les scientifiques estiment pourtant qu’il y a environ quatre milliards d’années, l’atmosphère de Vénus était très semblable à celle de la Terre, et que la planète aurait même pu présenter de l’eau liquide à sa surface. Mais alors comment une planète si semblable à la Terre a par la suite évolué si différemment ?

Pour expliquer ces disparités d’évolution entre le climat de ces deux planètes, les scientifiques pointent du doigt ce qu’ils appellent l’emballement de l’effet de serre (runaway greenhouse, en anglais). Sur l’ancienne Vénus, de faibles augmentations de température auraient augmenté l’évaporation des océans, libérant de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, l’un des gaz à effet de serre les plus puissants. Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère signifie plus d’effet de serre, donc une augmentation des températures et des concentrations en vapeur d’eau, et ainsi de suite : l’effet de serre s'emballe. Il existe un seuil critique pour cette quantité de vapeur d’eau, au-delà duquel la planète ne peut plus se refroidir. Les océans finissent par s’évaporer complètement et les températures augmentent de plusieurs centaines de degrés, sans possibilité de retour en arrière. Si jusqu’à présent, les études en climatologie se concentraient principalement sur les états avant ou après ledit emballement, une équipe d’astronomes de l’université de Genève, soutenue par le CNRS, a pour la première fois étudié la transition entre ces deux états à l’aide d’un modèle climatique global en trois dimensions. Ces travaux, publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, leur permettent d’avoir une idée de l’évolution du climat et de l’atmosphère d’une planète lors de cette transition.

Une importance cruciale de l’emballement de l’effet de serre pour la recherche de vie ailleurs

L’une des découvertes clés de l’équipe d’astronomes est la mise en évidence de la formation d’une épaisse couverture nuageuse dans les atmosphères simulées lors de l’emballement de leur effet de serre. Dès le début du processus, les scientifiques observent en effet des nuages très denses se développer dans la haute atmosphère, inversant même les profils de variation de la température atmosphérique avec l’altitude : la structure entière de l’atmosphère se retrouve altérée. Les scientifiques identifient deux grandes phases de transition : une première phase d’évaporation, dans laquelle les concentrations en vapeur d’eau atmosphérique augmentent et la couverture nuageuse s’épaissit, et une deuxième phase « sèche » au cours de laquelle les températures augmentent rapidement jusqu’à converger vers un nouvel état stable « post-emballement ».

La mise en évidence de tels processus comporte des intérêts précieux pour l’étude du climat sur d’autres planètes, et en particulier sur les exoplanètes – des planètes qui orbitent autour d’une autre étoile que le Soleil. La question de l’existence d’eau liquide à la surface d’exoplanètes semble alors intimement liée à l’effet de serre, et l’emballement de ce dernier semble marquer une réelle séparation entre des planètes tempérées présentant des océans d’eau liquide et des planètes très chaudes caractérisées par de fortes concentrations en vapeur d’eau. L’eau liquide est un ingrédient nécessaire au développement de la vie telle que nous la connaissons, et sa présence sur une exoplanète constitue un premier indice sur son potentiel d’habitabilité ; des exoplanètes sur lesquelles l’effet de serre s’est emballé, à l’image de Vénus, ne présentent donc plus d’eau liquide et sont extrêmement inhospitalières. Les auteurs de l’étude estiment que l’épaisse couverture nuageuse identifiée dans leurs modèles pourrait être détectable par les prochaines générations de télescopes, constituant un indice supplémentaire pour caractériser l’habitabilité d’autres mondes.
___________________

Faut-il s'inquiéter de l'emballement climatique sur notre globe ? Juste à regarder ce que fait l'effet de serre actuellement sur notre climat, est assez alarmant pour écrire que nous sommes très près de l'emballement climatique. Le nier, c'est faire la tête d'autruche dans le sable car même l'éveil de certains volcan me laisse perplexe, de voir que les orages ne sont plus de simple parcelle de mauvais temps mais des ouragans ou même des tornades et que les précipitations sont monstrueusement énormes, je vois bien que plus rien n'est normal avec le climat actuel.

Regardez lundi passé dans une municipalité de la région de Québec, elle a été inondée avec plus de 100 ml de pluie. Voici cette dépêche Météo-Média qui en fait mention du 18 décembre dernier : Du jamais-vu au Québec

Si d'ici 2030 nous ne parvenons pas à freiner l'emballement climatique et maintenir la hausse de la température au plus bas, notre planète va devenir une Vénus bien avant 2100, vous doutez ?

Dédé

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Terre vs Vénus, l'emballement climatique similaire ?

par Blake, mercredi 20 décembre 2023, 20:50 (il y a 349 jours) @ Dédé

Source : Climat : il suffit d'un rien pour qu'une planète habitable se transforme en enfer !

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PAR GASPARD SALOMON

JOURNALISTE
LE 20 DÉCEMBRE 2023

Vénus, notre plus proche voisine, présente un climat extrêmement chaud et inhospitalier, alors que les scientifiques supposent qu’elle présentait peu après sa formation des caractéristiques très proches de celles de la Terre. Ces différences climatiques seraient dûes à un emballement de l’effet de serre sur Vénus. D'après une équipe d’astronomes, cet emballement peut avoir lieu sur d’autres planètes hors de notre Système solaire, et doit être pris en compte pour la recherche de vie ailleurs.

Si l’effet de serre est actuellement au cœur des problématiques liées au réchauffement climatique – le dioxyde de carbone émis par les activités anthropiques augmente l’effet de serre dans l’atmosphère terrestre et la réchauffe –, c’est cependant un processus naturel, sans lequel la vie sur Terre aurait eu beaucoup de mal à se développer. Et pour cause, si l’atmosphère terrestre ne présentait pas d’effet de serre, les scientifiques estiment que la température à la surface de notre Planète ne serait en moyenne que de -18 °C (contre environ +15 °C actuellement). Ce phénomène est causé par la présence de certains gaz dans l’atmosphère (que l’on appelle gaz à effet de serre, comme la vapeur d’eau, le méthane ou encore le dioxyde de carbone) capables d’absorber une partie de la chaleur émise de la Terre vers l’espace. Ils fonctionnent un peu comme les vitres d’une serre, qui laissent passer les rayons du Soleil mais retiennent une partie de la chaleur à l’intérieur. Il est important de noter que si l’effet de serre est un processus naturel, l’augmentation actuelle de son intensité sur Terre, responsable du réchauffement climatique, est quant à elle causée par les importantes émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre issues des activités anthropiques (qui ne sont, elles, pas naturelles).

L’emballement de l’effet de serre, un processus connu dans notre Système solaire

Alors que la Terre présente des conditions climatiques idylliques, c’est loin d’être le cas de Vénus, notre plus proche voisine : son atmosphère est tellement écrasante que la pression à sa surface est presque cent fois supérieure à celle de la Terre, et les températures peuvent y atteindre +467 °C – encore plus élevées que les températures moyennes de Mercure, la planète la plus proche du Soleil. Rappelons qu’à titre indicatif, Vénus ne reçoit que 25 % de l’énergie solaire reçue par Mercure ! Si Vénus est globalement plus chaude que Mercure alors qu’elle est située plus loin du Soleil, c’est à cause des grandes quantités de dioxyde de carbone dans son atmosphère qui, combinées à la vapeur d’eau et au dioxyde de soufre, génèrent un puissant effet de serre. Les scientifiques estiment pourtant qu’il y a environ quatre milliards d’années, l’atmosphère de Vénus était très semblable à celle de la Terre, et que la planète aurait même pu présenter de l’eau liquide à sa surface. Mais alors comment une planète si semblable à la Terre a par la suite évolué si différemment ?

Pour expliquer ces disparités d’évolution entre le climat de ces deux planètes, les scientifiques pointent du doigt ce qu’ils appellent l’emballement de l’effet de serre (runaway greenhouse, en anglais). Sur l’ancienne Vénus, de faibles augmentations de température auraient augmenté l’évaporation des océans, libérant de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, l’un des gaz à effet de serre les plus puissants. Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère signifie plus d’effet de serre, donc une augmentation des températures et des concentrations en vapeur d’eau, et ainsi de suite : l’effet de serre s'emballe. Il existe un seuil critique pour cette quantité de vapeur d’eau, au-delà duquel la planète ne peut plus se refroidir. Les océans finissent par s’évaporer complètement et les températures augmentent de plusieurs centaines de degrés, sans possibilité de retour en arrière. Si jusqu’à présent, les études en climatologie se concentraient principalement sur les états avant ou après ledit emballement, une équipe d’astronomes de l’université de Genève, soutenue par le CNRS, a pour la première fois étudié la transition entre ces deux états à l’aide d’un modèle climatique global en trois dimensions. Ces travaux, publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, leur permettent d’avoir une idée de l’évolution du climat et de l’atmosphère d’une planète lors de cette transition.

Une importance cruciale de l’emballement de l’effet de serre pour la recherche de vie ailleurs

L’une des découvertes clés de l’équipe d’astronomes est la mise en évidence de la formation d’une épaisse couverture nuageuse dans les atmosphères simulées lors de l’emballement de leur effet de serre. Dès le début du processus, les scientifiques observent en effet des nuages très denses se développer dans la haute atmosphère, inversant même les profils de variation de la température atmosphérique avec l’altitude : la structure entière de l’atmosphère se retrouve altérée. Les scientifiques identifient deux grandes phases de transition : une première phase d’évaporation, dans laquelle les concentrations en vapeur d’eau atmosphérique augmentent et la couverture nuageuse s’épaissit, et une deuxième phase « sèche » au cours de laquelle les températures augmentent rapidement jusqu’à converger vers un nouvel état stable « post-emballement ».

La mise en évidence de tels processus comporte des intérêts précieux pour l’étude du climat sur d’autres planètes, et en particulier sur les exoplanètes – des planètes qui orbitent autour d’une autre étoile que le Soleil. La question de l’existence d’eau liquide à la surface d’exoplanètes semble alors intimement liée à l’effet de serre, et l’emballement de ce dernier semble marquer une réelle séparation entre des planètes tempérées présentant des océans d’eau liquide et des planètes très chaudes caractérisées par de fortes concentrations en vapeur d’eau. L’eau liquide est un ingrédient nécessaire au développement de la vie telle que nous la connaissons, et sa présence sur une exoplanète constitue un premier indice sur son potentiel d’habitabilité ; des exoplanètes sur lesquelles l’effet de serre s’est emballé, à l’image de Vénus, ne présentent donc plus d’eau liquide et sont extrêmement inhospitalières. Les auteurs de l’étude estiment que l’épaisse couverture nuageuse identifiée dans leurs modèles pourrait être détectable par les prochaines générations de télescopes, constituant un indice supplémentaire pour caractériser l’habitabilité d’autres mondes.
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Faut-il s'inquiéter de l'emballement climatique sur notre globe ? Juste à regarder ce que fait l'effet de serre actuellement sur notre climat, est assez alarmant pour écrire que nous sommes très près de l'emballement climatique. Le nier, c'est faire la tête d'autruche dans le sable car même l'éveil de certains volcan me laisse perplexe, de voir que les orages ne sont plus de simple parcelle de mauvais temps mais des ouragans ou même des tornades et que les précipitations sont monstrueusement énormes, je vois bien que plus rien n'est normal avec le climat actuel.

Regardez lundi passé dans une municipalité de la région de Québec, elle a été inondée avec plus de 100 ml de pluie. Voici cette dépêche Météo-Média qui en fait mention du 18 décembre dernier : Du jamais-vu au Québec

Si d'ici 2030 nous ne parvenons pas à freiner l'emballement climatique et maintenir la hausse de la température au plus bas, notre planète va devenir une Vénus bien avant 2100, vous doutez ?

Dédé

Il est trop tard. La seule chose que l'on pourrait faire, c'est ralentir le processus mais ça n'arriver pas car l'humain est trop narcissique et aime trop polir son nombril. Voilà où nous a mené le bon capitalisme, la surconsommation et la sacrosainte économie.

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Terre vs Vénus, l'emballement climatique similaire ?

par Dédé, mercredi 20 décembre 2023, 21:21 (il y a 349 jours) @ Blake

Source : Climat : il suffit d'un rien pour qu'une planète habitable se transforme en enfer !

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PAR GASPARD SALOMON

JOURNALISTE
LE 20 DÉCEMBRE 2023

Vénus, notre plus proche voisine, présente un climat extrêmement chaud et inhospitalier, alors que les scientifiques supposent qu’elle présentait peu après sa formation des caractéristiques très proches de celles de la Terre. Ces différences climatiques seraient dûes à un emballement de l’effet de serre sur Vénus. D'après une équipe d’astronomes, cet emballement peut avoir lieu sur d’autres planètes hors de notre Système solaire, et doit être pris en compte pour la recherche de vie ailleurs.

Si l’effet de serre est actuellement au cœur des problématiques liées au réchauffement climatique – le dioxyde de carbone émis par les activités anthropiques augmente l’effet de serre dans l’atmosphère terrestre et la réchauffe –, c’est cependant un processus naturel, sans lequel la vie sur Terre aurait eu beaucoup de mal à se développer. Et pour cause, si l’atmosphère terrestre ne présentait pas d’effet de serre, les scientifiques estiment que la température à la surface de notre Planète ne serait en moyenne que de -18 °C (contre environ +15 °C actuellement). Ce phénomène est causé par la présence de certains gaz dans l’atmosphère (que l’on appelle gaz à effet de serre, comme la vapeur d’eau, le méthane ou encore le dioxyde de carbone) capables d’absorber une partie de la chaleur émise de la Terre vers l’espace. Ils fonctionnent un peu comme les vitres d’une serre, qui laissent passer les rayons du Soleil mais retiennent une partie de la chaleur à l’intérieur. Il est important de noter que si l’effet de serre est un processus naturel, l’augmentation actuelle de son intensité sur Terre, responsable du réchauffement climatique, est quant à elle causée par les importantes émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre issues des activités anthropiques (qui ne sont, elles, pas naturelles).

L’emballement de l’effet de serre, un processus connu dans notre Système solaire

Alors que la Terre présente des conditions climatiques idylliques, c’est loin d’être le cas de Vénus, notre plus proche voisine : son atmosphère est tellement écrasante que la pression à sa surface est presque cent fois supérieure à celle de la Terre, et les températures peuvent y atteindre +467 °C – encore plus élevées que les températures moyennes de Mercure, la planète la plus proche du Soleil. Rappelons qu’à titre indicatif, Vénus ne reçoit que 25 % de l’énergie solaire reçue par Mercure ! Si Vénus est globalement plus chaude que Mercure alors qu’elle est située plus loin du Soleil, c’est à cause des grandes quantités de dioxyde de carbone dans son atmosphère qui, combinées à la vapeur d’eau et au dioxyde de soufre, génèrent un puissant effet de serre. Les scientifiques estiment pourtant qu’il y a environ quatre milliards d’années, l’atmosphère de Vénus était très semblable à celle de la Terre, et que la planète aurait même pu présenter de l’eau liquide à sa surface. Mais alors comment une planète si semblable à la Terre a par la suite évolué si différemment ?

Pour expliquer ces disparités d’évolution entre le climat de ces deux planètes, les scientifiques pointent du doigt ce qu’ils appellent l’emballement de l’effet de serre (runaway greenhouse, en anglais). Sur l’ancienne Vénus, de faibles augmentations de température auraient augmenté l’évaporation des océans, libérant de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, l’un des gaz à effet de serre les plus puissants. Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère signifie plus d’effet de serre, donc une augmentation des températures et des concentrations en vapeur d’eau, et ainsi de suite : l’effet de serre s'emballe. Il existe un seuil critique pour cette quantité de vapeur d’eau, au-delà duquel la planète ne peut plus se refroidir. Les océans finissent par s’évaporer complètement et les températures augmentent de plusieurs centaines de degrés, sans possibilité de retour en arrière. Si jusqu’à présent, les études en climatologie se concentraient principalement sur les états avant ou après ledit emballement, une équipe d’astronomes de l’université de Genève, soutenue par le CNRS, a pour la première fois étudié la transition entre ces deux états à l’aide d’un modèle climatique global en trois dimensions. Ces travaux, publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, leur permettent d’avoir une idée de l’évolution du climat et de l’atmosphère d’une planète lors de cette transition.

Une importance cruciale de l’emballement de l’effet de serre pour la recherche de vie ailleurs

L’une des découvertes clés de l’équipe d’astronomes est la mise en évidence de la formation d’une épaisse couverture nuageuse dans les atmosphères simulées lors de l’emballement de leur effet de serre. Dès le début du processus, les scientifiques observent en effet des nuages très denses se développer dans la haute atmosphère, inversant même les profils de variation de la température atmosphérique avec l’altitude : la structure entière de l’atmosphère se retrouve altérée. Les scientifiques identifient deux grandes phases de transition : une première phase d’évaporation, dans laquelle les concentrations en vapeur d’eau atmosphérique augmentent et la couverture nuageuse s’épaissit, et une deuxième phase « sèche » au cours de laquelle les températures augmentent rapidement jusqu’à converger vers un nouvel état stable « post-emballement ».

La mise en évidence de tels processus comporte des intérêts précieux pour l’étude du climat sur d’autres planètes, et en particulier sur les exoplanètes – des planètes qui orbitent autour d’une autre étoile que le Soleil. La question de l’existence d’eau liquide à la surface d’exoplanètes semble alors intimement liée à l’effet de serre, et l’emballement de ce dernier semble marquer une réelle séparation entre des planètes tempérées présentant des océans d’eau liquide et des planètes très chaudes caractérisées par de fortes concentrations en vapeur d’eau. L’eau liquide est un ingrédient nécessaire au développement de la vie telle que nous la connaissons, et sa présence sur une exoplanète constitue un premier indice sur son potentiel d’habitabilité ; des exoplanètes sur lesquelles l’effet de serre s’est emballé, à l’image de Vénus, ne présentent donc plus d’eau liquide et sont extrêmement inhospitalières. Les auteurs de l’étude estiment que l’épaisse couverture nuageuse identifiée dans leurs modèles pourrait être détectable par les prochaines générations de télescopes, constituant un indice supplémentaire pour caractériser l’habitabilité d’autres mondes.
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Faut-il s'inquiéter de l'emballement climatique sur notre globe ? Juste à regarder ce que fait l'effet de serre actuellement sur notre climat, est assez alarmant pour écrire que nous sommes très près de l'emballement climatique. Le nier, c'est faire la tête d'autruche dans le sable car même l'éveil de certains volcan me laisse perplexe, de voir que les orages ne sont plus de simple parcelle de mauvais temps mais des ouragans ou même des tornades et que les précipitations sont monstrueusement énormes, je vois bien que plus rien n'est normal avec le climat actuel.

Regardez lundi passé dans une municipalité de la région de Québec, elle a été inondée avec plus de 100 ml de pluie. Voici cette dépêche Météo-Média qui en fait mention du 18 décembre dernier : Du jamais-vu au Québec

Si d'ici 2030 nous ne parvenons pas à freiner l'emballement climatique et maintenir la hausse de la température au plus bas, notre planète va devenir une Vénus bien avant 2100, vous doutez ?

Dédé


Il est trop tard. La seule chose que l'on pourrait faire, c'est ralentir le processus mais ça n'arriver pas car l'humain est trop narcissique et aime trop polir son nombril. Voilà où nous a mené le bon capitalisme, la surconsommation et la sacrosainte économie.

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Pour moi et certainement pour plusieurs autres, il est évident que c'est trop tard mais nous ne le vivrons certainement pas ce que les prochaines générations vont vivre avec une planète de plus en plus invivable !

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Terre vs Vénus, l'emballement climatique similaire ?

par Blake, mercredi 20 décembre 2023, 22:54 (il y a 349 jours) @ Dédé

Source : Climat : il suffit d'un rien pour qu'une planète habitable se transforme en enfer !

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PAR GASPARD SALOMON

JOURNALISTE
LE 20 DÉCEMBRE 2023

Vénus, notre plus proche voisine, présente un climat extrêmement chaud et inhospitalier, alors que les scientifiques supposent qu’elle présentait peu après sa formation des caractéristiques très proches de celles de la Terre. Ces différences climatiques seraient dûes à un emballement de l’effet de serre sur Vénus. D'après une équipe d’astronomes, cet emballement peut avoir lieu sur d’autres planètes hors de notre Système solaire, et doit être pris en compte pour la recherche de vie ailleurs.

Si l’effet de serre est actuellement au cœur des problématiques liées au réchauffement climatique – le dioxyde de carbone émis par les activités anthropiques augmente l’effet de serre dans l’atmosphère terrestre et la réchauffe –, c’est cependant un processus naturel, sans lequel la vie sur Terre aurait eu beaucoup de mal à se développer. Et pour cause, si l’atmosphère terrestre ne présentait pas d’effet de serre, les scientifiques estiment que la température à la surface de notre Planète ne serait en moyenne que de -18 °C (contre environ +15 °C actuellement). Ce phénomène est causé par la présence de certains gaz dans l’atmosphère (que l’on appelle gaz à effet de serre, comme la vapeur d’eau, le méthane ou encore le dioxyde de carbone) capables d’absorber une partie de la chaleur émise de la Terre vers l’espace. Ils fonctionnent un peu comme les vitres d’une serre, qui laissent passer les rayons du Soleil mais retiennent une partie de la chaleur à l’intérieur. Il est important de noter que si l’effet de serre est un processus naturel, l’augmentation actuelle de son intensité sur Terre, responsable du réchauffement climatique, est quant à elle causée par les importantes émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre issues des activités anthropiques (qui ne sont, elles, pas naturelles).

L’emballement de l’effet de serre, un processus connu dans notre Système solaire

Alors que la Terre présente des conditions climatiques idylliques, c’est loin d’être le cas de Vénus, notre plus proche voisine : son atmosphère est tellement écrasante que la pression à sa surface est presque cent fois supérieure à celle de la Terre, et les températures peuvent y atteindre +467 °C – encore plus élevées que les températures moyennes de Mercure, la planète la plus proche du Soleil. Rappelons qu’à titre indicatif, Vénus ne reçoit que 25 % de l’énergie solaire reçue par Mercure ! Si Vénus est globalement plus chaude que Mercure alors qu’elle est située plus loin du Soleil, c’est à cause des grandes quantités de dioxyde de carbone dans son atmosphère qui, combinées à la vapeur d’eau et au dioxyde de soufre, génèrent un puissant effet de serre. Les scientifiques estiment pourtant qu’il y a environ quatre milliards d’années, l’atmosphère de Vénus était très semblable à celle de la Terre, et que la planète aurait même pu présenter de l’eau liquide à sa surface. Mais alors comment une planète si semblable à la Terre a par la suite évolué si différemment ?

Pour expliquer ces disparités d’évolution entre le climat de ces deux planètes, les scientifiques pointent du doigt ce qu’ils appellent l’emballement de l’effet de serre (runaway greenhouse, en anglais). Sur l’ancienne Vénus, de faibles augmentations de température auraient augmenté l’évaporation des océans, libérant de la vapeur d’eau dans l’atmosphère, l’un des gaz à effet de serre les plus puissants. Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère signifie plus d’effet de serre, donc une augmentation des températures et des concentrations en vapeur d’eau, et ainsi de suite : l’effet de serre s'emballe. Il existe un seuil critique pour cette quantité de vapeur d’eau, au-delà duquel la planète ne peut plus se refroidir. Les océans finissent par s’évaporer complètement et les températures augmentent de plusieurs centaines de degrés, sans possibilité de retour en arrière. Si jusqu’à présent, les études en climatologie se concentraient principalement sur les états avant ou après ledit emballement, une équipe d’astronomes de l’université de Genève, soutenue par le CNRS, a pour la première fois étudié la transition entre ces deux états à l’aide d’un modèle climatique global en trois dimensions. Ces travaux, publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, leur permettent d’avoir une idée de l’évolution du climat et de l’atmosphère d’une planète lors de cette transition.

Une importance cruciale de l’emballement de l’effet de serre pour la recherche de vie ailleurs

L’une des découvertes clés de l’équipe d’astronomes est la mise en évidence de la formation d’une épaisse couverture nuageuse dans les atmosphères simulées lors de l’emballement de leur effet de serre. Dès le début du processus, les scientifiques observent en effet des nuages très denses se développer dans la haute atmosphère, inversant même les profils de variation de la température atmosphérique avec l’altitude : la structure entière de l’atmosphère se retrouve altérée. Les scientifiques identifient deux grandes phases de transition : une première phase d’évaporation, dans laquelle les concentrations en vapeur d’eau atmosphérique augmentent et la couverture nuageuse s’épaissit, et une deuxième phase « sèche » au cours de laquelle les températures augmentent rapidement jusqu’à converger vers un nouvel état stable « post-emballement ».

La mise en évidence de tels processus comporte des intérêts précieux pour l’étude du climat sur d’autres planètes, et en particulier sur les exoplanètes – des planètes qui orbitent autour d’une autre étoile que le Soleil. La question de l’existence d’eau liquide à la surface d’exoplanètes semble alors intimement liée à l’effet de serre, et l’emballement de ce dernier semble marquer une réelle séparation entre des planètes tempérées présentant des océans d’eau liquide et des planètes très chaudes caractérisées par de fortes concentrations en vapeur d’eau. L’eau liquide est un ingrédient nécessaire au développement de la vie telle que nous la connaissons, et sa présence sur une exoplanète constitue un premier indice sur son potentiel d’habitabilité ; des exoplanètes sur lesquelles l’effet de serre s’est emballé, à l’image de Vénus, ne présentent donc plus d’eau liquide et sont extrêmement inhospitalières. Les auteurs de l’étude estiment que l’épaisse couverture nuageuse identifiée dans leurs modèles pourrait être détectable par les prochaines générations de télescopes, constituant un indice supplémentaire pour caractériser l’habitabilité d’autres mondes.
___________________

Faut-il s'inquiéter de l'emballement climatique sur notre globe ? Juste à regarder ce que fait l'effet de serre actuellement sur notre climat, est assez alarmant pour écrire que nous sommes très près de l'emballement climatique. Le nier, c'est faire la tête d'autruche dans le sable car même l'éveil de certains volcan me laisse perplexe, de voir que les orages ne sont plus de simple parcelle de mauvais temps mais des ouragans ou même des tornades et que les précipitations sont monstrueusement énormes, je vois bien que plus rien n'est normal avec le climat actuel.

Regardez lundi passé dans une municipalité de la région de Québec, elle a été inondée avec plus de 100 ml de pluie. Voici cette dépêche Météo-Média qui en fait mention du 18 décembre dernier : Du jamais-vu au Québec

Si d'ici 2030 nous ne parvenons pas à freiner l'emballement climatique et maintenir la hausse de la température au plus bas, notre planète va devenir une Vénus bien avant 2100, vous doutez ?

Dédé


Il est trop tard. La seule chose que l'on pourrait faire, c'est ralentir le processus mais ça n'arriver pas car l'humain est trop narcissique et aime trop polir son nombril. Voilà où nous a mené le bon capitalisme, la surconsommation et la sacrosainte économie.

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Pour moi et certainement pour plusieurs autres, il est évident que c'est trop tard mais nous ne le vivrons certainement pas ce que les prochaines générations vont vivre avec une planète de plus en plus invivable !

Exactement, on vivra pas ça mais on vit le début depuis un certain temps.

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