la fois où Arber Xhekaj était loin d'avoir l'air d'un dur (Forum)

par Jéromec, samedi 06 janvier 2024, 14:54 (il y a 414 jours) @ Jéromec

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Les joueurs du CH avant d'être des stars: la fois où Arber Xhekaj était loin d'avoir l'air d'un dur à cuire devant un chiot
Le «shérif» de l'organisation du Canadien avait conquis sa famille de pension par son côté drôle et tendre.
Arber Xhekaj
Arber Xhekaj et Addy, quand le joueur de l'organisation du Canadien demeurait en famille de pension à Kitchener, entre 2018 et 2021 Photo fournie par Ken Busman
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Quebec
Jessica Lapinski

Samedi, 6 janvier 2024 00:00

MISE À JOUR Samedi, 6 janvier 2024 00:00

Arber Xhekaj qui rentre à leur maison après un match et qui se dirige vers le congélateur pour appliquer rapidement un sac de légumes congelés sur les jointures endolories de ses mains. Cette scène, Debbie Ayres et Ken Busman y ont assisté à maintes reprises.

«Il aimait déjà beaucoup se battre!» confirme Mme Ayres, la maman de la famille de pension qui a hébergé Xhekaj pendant trois saisons, entre 2018 et 2022, quand il jouait pour les Rangers de Kitchener de la Ligue junior de l’Ontario.

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Comme plusieurs ados qu’ils ont vus défiler au cours des 10 années durant lesquelles ils ont accueilli des hockeyeurs sous leur toit, le «shérif» de l’organisation du Canadien était un jeune homme assez timide quand il a franchi leur porte pour la première fois.
Arber Xhekaj
Photo fournie par Ken Busman

Il était aussi très dévoué au hockey, racontent Mme Ayres et M. Busman. Après le déjeuner, Xhekaj quittait rapidement le domicile de la famille vers l’aréna, pour l’entraînement, l’école et également, passer du temps au gym.
Ignoré au repêchage

Car Arber Xhekaj voulait en faire plus que les autres. Pas nécessairement par choix : c’est plutôt que rien n’a jamais semblé acquis dans sa jeune carrière.

Avant d’être ignoré par les 32 équipes de la LNH au repêchage, le défenseur l’avait aussi été par celles de la Ligue de l’Ontario. Il a donc commencé à suivre des cours de power skating.
Arber Xhekaj
Photo fournie par Ken Busman

«Il regardait tout ce qu’il pouvait améliorer, précise Ken Busman. Son coup de patin en faisait partie. Quand il est arrivé, c’était un bon patineur. Après tout, il jouait dans la OHL!»

«Mais je crois qu’il était conscient que par rapport aux autres joueurs, il devait concentrer ses efforts là-dessus, ajoute-t-il, mentionnant que cette détermination lui avait sans doute été transmise par ses parents. Et déjà, à sa deuxième année, la différence était remarquable.»
Pas qu'un dur

Rapidement, Debbie Ayres a été conquise par le dévouement du jeune Arber.

«Après la première année, je lui disais déjà : “Je suis ta plus grande fan. Tu vas te rendre dans la LNH ! Je sais que tu peux le faire et que tu vas réussir”.»

«Et je me rappelle qu’en guise de réponse, il me souriait. Il était tout un personnage.»
Arber Xhekaj
Photo fournie par Ken Busman

Mais même s’il aimait déjà jeter les gants, Xhekaj n’était pas qu’un dur. Tant sur la glace, où il épatait parfois M. Busman avec son maniement de bâton qui semblait sorti de nulle part, mais aussi à la maison.

Ken Busman et Debbie Ayres s’en souviennent comme d’un gars de famille qui vantait souvent le potentiel de son frère Florian – un choix de quatrième tour du Canadien –, qu’il qualifiait de plus talentueux que lui.
Photo marquante

D’un gars sociable aussi, qui aimait discuter avec les quatre enfants du couple quand ceux-ci venaient souper au domicile familial. Et d’un «farceur», avec une «excellente répartie».

« Il avait un côté tendre, raconte Mme Ayres. Quand il était chez nous, notre chien est décédé, et on a eu un chiot. Et mon Dieu qu’il aimait ce chiot [nommé Addy] ! J’ai une photo de lui qui tient le chiot dans ses énormes mains, et le chiot était si petit dedans (voir plus haut).»
Arber Xhekaj
Arber Xhekaj en compagnie de Debbie Ayres, la maman de la famille de pension. Photo fournie par Ken Busman

D’ailleurs, cette rencontre entre Arber et Addy, Ken Busman la qualifie de plus beau souvenir de ces trois années passées à l’héberger.

«C’était beau de voir ce côté de lui. Surtout qu’il cachait ça, parce qu’il voulait être le tough guy», explique-t-il.
«Je m'ennuie de notre amitié»

M. Busman et Mme Ayres ne sont plus vraiment en contact avec le bagarreur, que le temps a éloigné. Mais ils continuent à suivre tout ce qu’il fait sur la glace et en-dehors, dont les campagnes publicitaires auxquelles il prend part, même si eux sont de grands fans des... Maple Leafs de Toronto.

«On a un îlot dans notre cuisine et ce que j’aimais, c’est quand il venait s’asseoir et que l’on parlait pendant une heure, pendant que je préparais à manger, sourit Debbie Ayres. Juste lui parler, c’était agréable.»

«J’aimerais lui parler plus, je m’ennuie de notre amitié, poursuit-elle. C’est mon joueur préféré de tous les temps. Nous sommes fiers de lui.»
L'ANECDOTE DU MALAXEUR BRISÉ
Arber Xhekaj
Photo Getty Images via AFP

On se doute qu’il faut beaucoup de bouffe pour nourrir à satiété un colosse comme Arber Xhekaj, et sa famille de pension dans les rangs juniors nous l'a confirmé avec une savoureuse anecdote.

«Oh mon Dieu, oui ! Je n’arrivais pas à fournir au début!» lance en riant Debbie Ayres.

«Il mangeait pour deux ou trois personnes», renchérit son mari, Ken Busman.

À l’époque, l’alimentation du futur shérif de l’organisation du Canadien était surtout constituée de glucides et de protéines. De beaucoup de shakes de protéines, notamment.

Si bien que Xhekaj a fini par briser le malaxeur de sa famille de pension à force de s’en préparer.

«On a été pris avec un malaxeur blessé pendant un certain temps», se moque Mme Ayres.


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