Budget Girard: tout sauf l’austérité (Forum)
Source : Budget Girard: tout sauf l’austérité
Marie-Eve Doyon
Mardi, 12 mars 2024 00:00
MISE À JOUR Mardi, 12 mars 2024 00:00
«Discipline» et «rigueur», deux termes employés par le ministre Girard à la veille de la présentation du Budget 2024, sont-ils finalement de pâles euphémismes pour éviter d’employer le mot «austérité»?
Le fantôme des années Couillard a beau terroriser les stratèges de la Coalition Avenir Québec, il faudra un grand coup de barre pour redresser les finances publiques.
Préserver les services
L’élaboration d’un budget est un exercice délicat. Chaque somme consentie à quelqu’un est refusée à quelqu’un d’autre.
Ainsi, l’exercice de communication qui précède le budget d’aujourd’hui met la table à des déceptions sur bien des fronts. Toutefois, on donnera la priorité à la santé et à l’éducation, comme l’expliquait le ministre des Finances.
Historiquement, ces grandes missions de l’État ont été soutenues par l’opinion publique qui comprend que sans moyens, les deux grands réseaux ne cessent de se détériorer.
Toutefois, il serait surprenant que les services aux citoyens ne soient pas affectés. Il serait également surprenant qu’on réussisse à revenir à l’équilibre budgétaire sans admettre qu’il faudra plus que des sacrifices, un jour ou l’autre.
Stimuler l’économie sans alimenter l’inflation
Pour le gouvernement Legault, le pari budgétaire comporte des risques. Talonné de toutes parts et à moins de deux ans des élections, il n’a pas le luxe de l’échec.
La cigale qui a chanté tout l’été en accordant des baisses d’impôts et en envoyant des chèques à la grande majorité des contribuables doit maintenant se transformer en fourmi.
Le problème complexe dans l’exercice budgétaire, c’est qu’on souhaite à la fois stimuler l’économie et calmer l’inflation.
Or, chaque dollar investi dans les grands projets, notamment en infrastructure, et chaque dollar accordé en hausse salariale vient alimenter la consommation qui, elle, fait augmenter l’inflation.
Le serpent se mord la queue.
En repoussant l’atteinte de l’équilibre budgétaire aux calendes grecques, le ministre Girard pourrait très bien se retrouver avec sa propre patate chaude à la veille des élections.
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J'ai bien de la difficulté de faire confiance à quelqu'un qui gère l'argent des contribuables en créant un budget balancé pour tous les ministères et les services sociaux, surtout avec les sous dépensés durant la première année du mandat du gouvernement en place. L'affaire des Kings de Los Angeles, la ratification des conventions collectives en faveur des salariés, un échec lamentable du gouvernement durant ces négociations, la défaillance de plus en plus évidente du service hydro-électrique et que dire de la Santé, ce n'est rien de bon en vue puisque nous risquons de payer la note en gériboire, un moment donné.
Pas besoin que ce ministre des finances parlent pour savoir que la guillotine de l'austérité est très visible. Ça va paraître certainement avec les crises déjà existantes comme le logement, l'alimentation inflationnaire qui ne cesse d'augmenter ainsi que les banques alimentaires avec des rayons aussi vide qu'une noix. Vraiment pas hâte de voir ça aller !
Tout cas, ce ministre semble être un fieffé menteur !
Dédé