Scorpions - Send Me An Angel
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Hier soir lorsque je me suis couché vers 23h00, je me suis réveillé une heure plus tard en ayant un inconfort physique. Quelques secondes par la suite, mon cœur a pris l'épouvante, secouant par la même occasion mon thorax qui tremblait comme une feuille au vent. Je n'avais pas besoin de vérifier mon pouls, je suis certain qu'il faisait au moins les trois chiffres. Cela a duré à peine cinq secondes car j'ai immédiatement pris le contrôle de mon mental afin de ne pas m'envoler avec la panique, ce qui aurait sans doute été fatal.

J'ai déjà eu une même épisode lorsque je suis sorti de la salle d'opération il y a deux ans suite au triple pontage coronarien. J'étais justement aux trois chiffres lorsque la machine montrait 210 pulsations cardiaques au cadran. Le médecin du moment voulait que l'on me fasse un choc pour rétablir la normalité. Je n'ai pas voulu en lui signifiant qu'il m'administre un dépresseur cardiaque et que je m'occupais à contrôler mon corps. Ce qui fut suffisant car après l'administration du dépresseur, cinq secondes ont suffit pour rétablir la normalité de mes pulsations cardiaques.

Or hier soir, après le rétablissement de mes pulsations, je me suis levé afin de me changer les idées. J'en ai parlé avec ma Claudie ( je ne lui cache rien ) même si à priori je voulais garder ceci pour moi, et je lui ai signifié que j'appellerais mon médecin lundi afin de vérifier ce qui aurait provoqué cette arythmie subite.

Après la discussion, je me suis étendu sur le divan pour écouter les nouvelles du sport, sans vraiment écouter, comme perdu dans mes pensées. Dans ces pensées, je me suis dit s'il aurait fallu que je ne réussisses pas à contrôler mon corps, j'aurais quitté ce monde très rapidement car même si cela n'a duré que quelques secondes, j'aurais pu y passer car le temps d'intervention aurait été trop long pour me réanimer et Claudie, aurait certainement paniqué en me voyant inanimé sur le lit et n'aurait pas su depuis combien de temps j'aurais été inanimé avant qu'elle s'en aperçoive.

Plus évasivement dans mes pensées, quel choc j'aurais fait subir à mon environnement virtuel. Oui bien sûr, je suis une connaissance pour certains mais ceux et celles qui me connaissent depuis belles lurettes sur le web, comment aurait-ils réagi en apprenant que je ne suis plus de ce monde ? De plus, nous avons discuté une possibilité de se rencontrer, qu'est-ce que ça aurait été si j'aurais parti sans même pouvoir serrer la main à toutes ces connaissances virtuelles ?

Je suis fragile car depuis cette intervention cardiaque il y a deux ans, je vis que sur du temps emprunté et je ne sais pas à quel moment ce sera la fin pour moi. Le long terme, ça n'existe plus pour moi et je fais attention lorsque je formule mes intentions afin de ne rien promettre d'avance pour ne pas décevoir personne. La rencontre que nous avons discuté dernièrement, devra se faire pas trop loin de chez-moi dans ma ville actuelle, sinon, je ne peux pas promettre quelle sera ma condition. De plus, j'ai de plus en plus de difficulté à marcher et les douleurs sont de plus en plus omniprésentes.

Maudit frame de chat !

Pour l'instant, tout est normal et je ne sais pas si j'aurai encore une autre épisode d'arythmie, puisque ça faisait deux ans que je n'ai pas eu ce genre d'épisode stressante. Évidemment, je devrai en discuter avec mon médecin de famille afin de vérifier ce qui a pu causer cette dernière épisode. Encore de la médication à prévoir bout d'enfant de nénolle !

Mais avant que je quitte précipitamment ce monde, je tiens à vous écrire que je vous aime. J'aurai au moins ce sentiment que je n'aurai rien oublié avant de partir !

Dédé