Légro propose de créer une commission spéciale transpartisa (Forum)

par Jéromec, samedi 25 mai 2024, 16:42 (il y a 183 jours) @ Jéromec

Légros propose de créer une commission spéciale transpartisane

Traducation Légros propose de créer une comission spéciale avec des taupes pour infiltrer la commission afin de donner les allures de commission neutre alors que ça l'est pas... tout en voulant gagner du temps pour l'interdire d'accès au 16 ans et moins....

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2075557/conseil-general-caq-legault-immigration

Temps d’écran des jeunes : Legault propose de créer une commission spéciale transpartisane
François Legault applaudi par ses militants.

François Legault tend la main aux oppositions pour créer « une commission parlementaire spéciale transpartisane sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes ».

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Jérôme Labbé (Consulter le profil)
Jérôme Labbé

Publié à 10 h 31 HAEMis à jour à 15 h 39 HAE

La Coalition avenir Québec (CAQ) a trouvé un moyen de répondre aux préoccupations de sa Commission de la relève en ce qui a trait aux impacts des écrans sur la santé et le développement des jeunes sans pour autant interdire les réseaux sociaux au moins de 16 ans.

Son chef, le premier ministre François Legault, a écrit aux chefs des oppositions à l'Assemblée nationale samedi afin de leur proposer la mise sur pied d'une commission parlementaire spéciale transpartisane pour se pencher sur le sujet.

Ladite commission – si la PLQ, QS et le PQ acceptent sa création – pourrait notamment étudier : le temps d'écran chez les jeunes; les mesures d'encadrement prises dans les écoles; l'accès aux réseaux sociaux (y compris au moyen des jeux vidéo); la cyberintimidation; l'accès des mineurs à la pornographie sur le web, etc.

Un tel mandat, que le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon souhaitait plutôt confier à la Commission de la santé et des services sociaux, "favoriserait une plus grande prise de conscience au sein de la population en général", selon M. Legault.

Il permettrait en outre "de documenter rigoureusement les impacts potentiellement néfastes des écrans et des médias sociaux sur la santé de nos enfants, d’étudier ce qui se fait ailleurs et de dégager des consensus qui pourront rapidement être mis en place".
AILLEURS SUR INFO : Financement du GAP : Dubé accuse les omnipraticiens de prendre les patients en otages

Nous avons tous sincèrement à cœur l’avenir des jeunes du Québec et je suis convaincu qu’en collaborant, nous pourrons mettre en place les conditions nécessaires pour qu’ils grandissent en santé.
Une citation de François Legault, premier ministre du Québec et chef de la CAQ

Cette main tendue de François Legault à l'opposition survient alors que 700 militants s'étaient donné rendez-vous à Saint-Hyacinthe, samedi, pour participer au conseil général de la CAQ.

En prévision de cet événement, la Commission de la relève du parti avait fait savoir qu'elle tenterait de convaincre les membres d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans.

Or, la proposition a été lourdement amendée avant d'être adoptée, les militants ayant finalement voté pour que la question d'une majorité numérique "à un âge à déterminer" soit étudiée en "commission parlementaire".
François Legault en point de presse.

Le premier ministre François Legault s'inquiète des conséquences du temps d'écran et des réseaux sociaux sur les jeunes Québécois.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Le premier ministre Legault s'était pour sa part dit "ouvert à poser des gestes importants", plus tôt, en point de presse, allant même jusqu'à comparer les médias sociaux à de la "drogue" et à "d'autres substances". "C'est un peu comme s'ils étaient des pushers virtuels", avait-il déclaré.
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Jeudi, le gouvernement de la CAQ avait pourtant refusé d'adopter une motion du PQ portant précisément sur la majorité numérique. Au début du mois, M. Legault avait aussi tourné en ridicule l'idée de Paul St-Pierre Plamondon d'interdire l'accès aux réseaux sociaux pour certains jeunes.

Il s'agit d'un revirement important de la CAQ sur cet enjeu, que son principal adversaire dans les sondages, le PQ, avait décidé de placer au cœur de ses interventions politiques et médiatiques au début de la session parlementaire.

Ses élus plaidaient depuis plusieurs mois que ces questions avaient déjà fait l'objet, en 2020, d'une vaste consultation, et que celle-ci avait mené à la mise en œuvre de la Stratégie québécoise sur l'utilisation des écrans et la santé des jeunes du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.
Immigration temporaire : Legault sonne (encore) l’alarme

En point de presse, samedi matin, François Legault a par ailleurs déploré ce qu'il considère comme une certaine indifférence en ce qui a trait à l'ampleur de l'immigration temporaire et aux impacts de celle-ci sur la capacité du gouvernement à offrir des services à la population et sur l'avenir du français en Amérique du Nord.

"Les Québécois ne réalisent pas l'impact d'avoir 560 000 immigrants temporaires", a-t-il déclaré.
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Il est pourtant urgent, selon lui, d'en faire un "enjeu principal" à Ottawa, puisque la majorité des immigrants temporaires, dont les demandeurs d'asile, relèvent du fédéral. D'autant plus que Justin Trudeau et lui ont convenu de se revoir d'ici le 30 juin pour faire le suivi des questions dont ils ont discuté face à face le 15 mars dernier.

"Il faut que les Québécois voient que c'est une urgence, qu'on mette vraiment de la pression sur le gouvernement fédéral pour agir rapidement, parce que ça a un impact sur le français, ça a un impact sur nos services", a insisté M. Legault, samedi.

Le moment est d'ailleurs propice pour faire pression sur Ottawa, a-t-il poursuivi, dans la mesure où le gouvernement Trudeau, minoritaire à la Chambre des communes, pourrait tomber à tout moment.

Il faut qu'on s'assure que, lors de la prochaine élection fédérale, si ce n'est pas réglé, ça soit un enjeu important. Je comprends qu'il y a d'autres enjeux, [comme] l'environnement, mais il faut qu'on soit capable, peu importe le gouvernement qui sera élu à Ottawa, de dire : "Nous, là, on n'est plus capable."
Une citation de François Legault, premier ministre du Québec

M. Legault a par ailleurs rappelé qu'il avait invité les électeurs à voter en 2021 pour le Parti conservateur d'Erin O'Toole qui, à l'époque, "s'était engagé à transférer des pouvoirs en immigration au gouvernement du Québec". Toutefois, "il y a beaucoup de Québécois qui ont quand même voté pour M. Trudeau", a-t-il dit, samedi.

La situation, selon M. Legault, ne doit pas se répéter aux prochaines élections.

"Il faut vraiment que les Québécois sentent que ça a un impact sur leurs propres services et que ça a un impact sur le français, a-t-il répété. Si on tient au français, il faut être capable de se dire [qu'il] faut que le gouvernement fédéral réduise de façon significative [les] 560 000 [immigrants temporaires]."