Santé: L’expérience ratée de chirurgie (Forum)
Le Québec s’apprête à répéter l’expérience ratée de chirurgie privée de l’Ouest canadien.
En mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 15, qui devrait devenir une loi et réformer considérablement le système de santé tout en favorisant une participation beaucoup plus importante des organismes à but lucratif.
Bien que le gouvernement québécois finance déjà des chirurgies administrées par le secteur privé, le projet de loi 15 est source d’une nouvelle et sérieuse préoccupation parce qu’il crée un cadre juridique pour ce qui est susceptible de devenir un secteur hospitalier appartenant à part entière à des investisseurs privés. Or, en tant qu’économiste politique et chercheur en politiques de la santé de la Colombie-Britannique, je souhaite mettre en garde les Québécoises et les Québécois quant aux effets de la privatisation chirurgicale. Le Québec poursuit un plan de privatisation similaire à celui de l’Ouest canadien qui, en Alberta, a échoué à offrir plus de chirurgies et un meilleur accès.
En 2020, le gouvernement albertain mettait en branle l’Alberta Surgical Initiative, qui comprenait une nouvelle législation et prévoyait d’octroyer des contrats à des établissements chirurgicaux à but lucratif. Le gouvernement y voyait une manière de réduire les temps d’attente et d’augmenter l’accès pour les patients. Or, ma récente évaluation de cette initiative montre que c’est le contraire qui s’est produit.
Les volumes totaux de chirurgies dans la province ont diminué depuis le début de cette initiative à des niveaux inférieurs à ceux de 2014. Moins de chirurgies ont été pratiquées en 2022 qu’en 2019 — c’est-à-dire avant la pandémie et avant le début de l’initiative. Les volumes totaux des interventions chirurgicales ont diminué de 6 % entre 2019 et 2022, alors que les effectifs des hôpitaux publics intégraient en grand nombre les établissements à but lucratif.
Pendant ce temps, ces installations privées augmentaient les volumes des interventions les plus rentables, laissant le travail plus complexe au système public sous pression. L’expansion de la prestation chirurgicale à but lucratif s’est ainsi faite au détriment du personnel et des ressources des hôpitaux, qui ont diminué par habitant.
En clair, le gouvernement de l’Alberta — comme celui du Québec — a présenté une loi qui, en soutenant la croissance de l’industrie hospitalière et en offrant des garanties aux investisseurs, risque de consolider les chaînes d’entreprises présentes dans le secteur des soins. Déjà présentes en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Ontario et au Québec, celles-ci puiseront dans le même bassin limité de professionnels de la santé déjà en pénurie.
Les données probantes canadiennes et internationales indiquent en effet que les établissements à but lucratif aggravent les pénuries de personnel dans les hôpitaux publics avec pour conséquence qu’ils déstabilisent ces établissements et allongent le temps d’attente. Le Québec n’a qu’à se pencher sur sa propre expérience et la façon dont les agences de placement privées ont pompé la main-d’oeuvre du secteur public, forçant le gouvernement à abandonner progressivement ces agences. Un système privé parallèle de prestation chirurgicale a le même effet, et cela va probablement empirer en vertu du projet de loi 15.
Le gouvernement de l’Alberta s’est tellement entêté à investir dans son initiative peu performante qu’il ne semble pas disposé à corriger le tir et à adopter des solutions sensées. Il pourrait pourtant tirer pleinement parti des presque 30 % des salles d’opération inutilisées dans les hôpitaux publics, mettre en place des listes d’attente centralisées et augmenter les heures d’opération dans les hôpitaux publics en difficulté en embauchant davantage de personnel.
L’expansion des chirurgies administrées par le secteur privé survient également au moment où de nouvelles données du Québec montrent des coûts plus élevés de la prestation à but lucratif — jusqu’à 2,5 fois plus cher que les hôpitaux publics. En Colombie-Britannique, la facturation illégale des patients est un problème omniprésent et permanent dans les établissements à but lucratif.
Le gouvernement du Québec devrait tirer des leçons de l’expérience de l’Ouest canadien et mettre au rebut le projet de loi 15. Les solutions fondées sur des données probantes pour réduire les temps d’attente et accroître la capacité chirurgicale ne sont pas nouvelles, mais exigent une volonté politique de sa part.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/800707/sante-quebec-apprete-repeter-experience-r...
Tout à fait extraordinaire. Vive le privé!
pour la Lobotomie au privé de Mr Droite
si on veut se faire l'avocat du diable si ça peut accélérer une lobotomie au privé de Mr Droite je suis preneur...
ha c'est vrai c'est déjà fait...
pour la Lobotomie au privé de Mr Droite
si on veut se faire l'avocat du diable si ça peut accélérer une lobotomie au privé de Mr Droite je suis preneur...
ha c'est vrai c'est déjà fait...
130 000$ par année çâ ne change pas le monde sauf que...
130 000$ par année, pas d'enfants, pas élu, pour animer un compte twitter et de faire des épluchette de blé d'inde!
ça ne change pas le monde sauf que...
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130 000$ par année çâ ne change pas le monde sauf que...
130 000$ par année, pas d'enfants, pas élu, pour animer un compte twitter et de faire des épluchette de blé d'inde!
ça ne change pas le monde sauf que...
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Sans compter ses nombreuses pétitions qui n'ont rien donné.
Santé: L’expérience ratée de chirurgie
Le Québec s’apprête à répéter l’expérience ratée de chirurgie privée de l’Ouest canadien.
En mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 15, qui devrait devenir une loi et réformer considérablement le système de santé tout en favorisant une participation beaucoup plus importante des organismes à but lucratif.
Bien que le gouvernement québécois finance déjà des chirurgies administrées par le secteur privé, le projet de loi 15 est source d’une nouvelle et sérieuse préoccupation parce qu’il crée un cadre juridique pour ce qui est susceptible de devenir un secteur hospitalier appartenant à part entière à des investisseurs privés. Or, en tant qu’économiste politique et chercheur en politiques de la santé de la Colombie-Britannique, je souhaite mettre en garde les Québécoises et les Québécois quant aux effets de la privatisation chirurgicale. Le Québec poursuit un plan de privatisation similaire à celui de l’Ouest canadien qui, en Alberta, a échoué à offrir plus de chirurgies et un meilleur accès.
En 2020, le gouvernement albertain mettait en branle l’Alberta Surgical Initiative, qui comprenait une nouvelle législation et prévoyait d’octroyer des contrats à des établissements chirurgicaux à but lucratif. Le gouvernement y voyait une manière de réduire les temps d’attente et d’augmenter l’accès pour les patients. Or, ma récente évaluation de cette initiative montre que c’est le contraire qui s’est produit.
Les volumes totaux de chirurgies dans la province ont diminué depuis le début de cette initiative à des niveaux inférieurs à ceux de 2014. Moins de chirurgies ont été pratiquées en 2022 qu’en 2019 — c’est-à-dire avant la pandémie et avant le début de l’initiative. Les volumes totaux des interventions chirurgicales ont diminué de 6 % entre 2019 et 2022, alors que les effectifs des hôpitaux publics intégraient en grand nombre les établissements à but lucratif.
Pendant ce temps, ces installations privées augmentaient les volumes des interventions les plus rentables, laissant le travail plus complexe au système public sous pression. L’expansion de la prestation chirurgicale à but lucratif s’est ainsi faite au détriment du personnel et des ressources des hôpitaux, qui ont diminué par habitant.
En clair, le gouvernement de l’Alberta — comme celui du Québec — a présenté une loi qui, en soutenant la croissance de l’industrie hospitalière et en offrant des garanties aux investisseurs, risque de consolider les chaînes d’entreprises présentes dans le secteur des soins. Déjà présentes en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Ontario et au Québec, celles-ci puiseront dans le même bassin limité de professionnels de la santé déjà en pénurie.Les données probantes canadiennes et internationales indiquent en effet que les établissements à but lucratif aggravent les pénuries de personnel dans les hôpitaux publics avec pour conséquence qu’ils déstabilisent ces établissements et allongent le temps d’attente. Le Québec n’a qu’à se pencher sur sa propre expérience et la façon dont les agences de placement privées ont pompé la main-d’oeuvre du secteur public, forçant le gouvernement à abandonner progressivement ces agences. Un système privé parallèle de prestation chirurgicale a le même effet, et cela va probablement empirer en vertu du projet de loi 15.
Le gouvernement de l’Alberta s’est tellement entêté à investir dans son initiative peu performante qu’il ne semble pas disposé à corriger le tir et à adopter des solutions sensées. Il pourrait pourtant tirer pleinement parti des presque 30 % des salles d’opération inutilisées dans les hôpitaux publics, mettre en place des listes d’attente centralisées et augmenter les heures d’opération dans les hôpitaux publics en difficulté en embauchant davantage de personnel.
L’expansion des chirurgies administrées par le secteur privé survient également au moment où de nouvelles données du Québec montrent des coûts plus élevés de la prestation à but lucratif — jusqu’à 2,5 fois plus cher que les hôpitaux publics. En Colombie-Britannique, la facturation illégale des patients est un problème omniprésent et permanent dans les établissements à but lucratif.
Le gouvernement du Québec devrait tirer des leçons de l’expérience de l’Ouest canadien et mettre au rebut le projet de loi 15. Les solutions fondées sur des données probantes pour réduire les temps d’attente et accroître la capacité chirurgicale ne sont pas nouvelles, mais exigent une volonté politique de sa part.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/800707/sante-quebec-apprete-repeter-experience-r...
Tout à fait extraordinaire. Vive le privé!
__________________________
Si ce projet de cette loi 15 passe, ça va devenir plus qu'un bourbier pour le service public, ça devenir un vrai puisard !
Dubé disait que c'était important d'avoir le service privé pour soutenir le service public mais il n'a pas pensé deux minutes que le service privé va s'accaparer le service infirmier et autres services connexes à meilleurs salaires et bonus et que le service public perdrait au change ?
L'enfer tabarnack !
Santé: L’expérience ratée de chirurgie
Le Québec s’apprête à répéter l’expérience ratée de chirurgie privée de l’Ouest canadien.
En mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 15, qui devrait devenir une loi et réformer considérablement le système de santé tout en favorisant une participation beaucoup plus importante des organismes à but lucratif.
Bien que le gouvernement québécois finance déjà des chirurgies administrées par le secteur privé, le projet de loi 15 est source d’une nouvelle et sérieuse préoccupation parce qu’il crée un cadre juridique pour ce qui est susceptible de devenir un secteur hospitalier appartenant à part entière à des investisseurs privés. Or, en tant qu’économiste politique et chercheur en politiques de la santé de la Colombie-Britannique, je souhaite mettre en garde les Québécoises et les Québécois quant aux effets de la privatisation chirurgicale. Le Québec poursuit un plan de privatisation similaire à celui de l’Ouest canadien qui, en Alberta, a échoué à offrir plus de chirurgies et un meilleur accès.
En 2020, le gouvernement albertain mettait en branle l’Alberta Surgical Initiative, qui comprenait une nouvelle législation et prévoyait d’octroyer des contrats à des établissements chirurgicaux à but lucratif. Le gouvernement y voyait une manière de réduire les temps d’attente et d’augmenter l’accès pour les patients. Or, ma récente évaluation de cette initiative montre que c’est le contraire qui s’est produit.
Les volumes totaux de chirurgies dans la province ont diminué depuis le début de cette initiative à des niveaux inférieurs à ceux de 2014. Moins de chirurgies ont été pratiquées en 2022 qu’en 2019 — c’est-à-dire avant la pandémie et avant le début de l’initiative. Les volumes totaux des interventions chirurgicales ont diminué de 6 % entre 2019 et 2022, alors que les effectifs des hôpitaux publics intégraient en grand nombre les établissements à but lucratif.
Pendant ce temps, ces installations privées augmentaient les volumes des interventions les plus rentables, laissant le travail plus complexe au système public sous pression. L’expansion de la prestation chirurgicale à but lucratif s’est ainsi faite au détriment du personnel et des ressources des hôpitaux, qui ont diminué par habitant.
En clair, le gouvernement de l’Alberta — comme celui du Québec — a présenté une loi qui, en soutenant la croissance de l’industrie hospitalière et en offrant des garanties aux investisseurs, risque de consolider les chaînes d’entreprises présentes dans le secteur des soins. Déjà présentes en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Ontario et au Québec, celles-ci puiseront dans le même bassin limité de professionnels de la santé déjà en pénurie.Les données probantes canadiennes et internationales indiquent en effet que les établissements à but lucratif aggravent les pénuries de personnel dans les hôpitaux publics avec pour conséquence qu’ils déstabilisent ces établissements et allongent le temps d’attente. Le Québec n’a qu’à se pencher sur sa propre expérience et la façon dont les agences de placement privées ont pompé la main-d’oeuvre du secteur public, forçant le gouvernement à abandonner progressivement ces agences. Un système privé parallèle de prestation chirurgicale a le même effet, et cela va probablement empirer en vertu du projet de loi 15.
Le gouvernement de l’Alberta s’est tellement entêté à investir dans son initiative peu performante qu’il ne semble pas disposé à corriger le tir et à adopter des solutions sensées. Il pourrait pourtant tirer pleinement parti des presque 30 % des salles d’opération inutilisées dans les hôpitaux publics, mettre en place des listes d’attente centralisées et augmenter les heures d’opération dans les hôpitaux publics en difficulté en embauchant davantage de personnel.
L’expansion des chirurgies administrées par le secteur privé survient également au moment où de nouvelles données du Québec montrent des coûts plus élevés de la prestation à but lucratif — jusqu’à 2,5 fois plus cher que les hôpitaux publics. En Colombie-Britannique, la facturation illégale des patients est un problème omniprésent et permanent dans les établissements à but lucratif.
Le gouvernement du Québec devrait tirer des leçons de l’expérience de l’Ouest canadien et mettre au rebut le projet de loi 15. Les solutions fondées sur des données probantes pour réduire les temps d’attente et accroître la capacité chirurgicale ne sont pas nouvelles, mais exigent une volonté politique de sa part.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/800707/sante-quebec-apprete-repeter-experience-r...
Tout à fait extraordinaire. Vive le privé!
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Si ce projet de cette loi 15 passe, ça va devenir plus qu'un bourbier pour le service public, ça devenir un vrai puisard !
Dubé disait que c'était important d'avoir le service privé pour soutenir le service public mais il n'a pas pensé deux minutes que le service privé va s'accaparer le service infirmier et autres services connexes à meilleurs salaires et bonus et que le service public perdrait au change ?
L'enfer tabarnack !
Quelle belle crosse.
Santé: L’expérience ratée de chirurgie
Le Québec s’apprête à répéter l’expérience ratée de chirurgie privée de l’Ouest canadien.
En mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 15, qui devrait devenir une loi et réformer considérablement le système de santé tout en favorisant une participation beaucoup plus importante des organismes à but lucratif.
Bien que le gouvernement québécois finance déjà des chirurgies administrées par le secteur privé, le projet de loi 15 est source d’une nouvelle et sérieuse préoccupation parce qu’il crée un cadre juridique pour ce qui est susceptible de devenir un secteur hospitalier appartenant à part entière à des investisseurs privés. Or, en tant qu’économiste politique et chercheur en politiques de la santé de la Colombie-Britannique, je souhaite mettre en garde les Québécoises et les Québécois quant aux effets de la privatisation chirurgicale. Le Québec poursuit un plan de privatisation similaire à celui de l’Ouest canadien qui, en Alberta, a échoué à offrir plus de chirurgies et un meilleur accès.
En 2020, le gouvernement albertain mettait en branle l’Alberta Surgical Initiative, qui comprenait une nouvelle législation et prévoyait d’octroyer des contrats à des établissements chirurgicaux à but lucratif. Le gouvernement y voyait une manière de réduire les temps d’attente et d’augmenter l’accès pour les patients. Or, ma récente évaluation de cette initiative montre que c’est le contraire qui s’est produit.
Les volumes totaux de chirurgies dans la province ont diminué depuis le début de cette initiative à des niveaux inférieurs à ceux de 2014. Moins de chirurgies ont été pratiquées en 2022 qu’en 2019 — c’est-à-dire avant la pandémie et avant le début de l’initiative. Les volumes totaux des interventions chirurgicales ont diminué de 6 % entre 2019 et 2022, alors que les effectifs des hôpitaux publics intégraient en grand nombre les établissements à but lucratif.
Pendant ce temps, ces installations privées augmentaient les volumes des interventions les plus rentables, laissant le travail plus complexe au système public sous pression. L’expansion de la prestation chirurgicale à but lucratif s’est ainsi faite au détriment du personnel et des ressources des hôpitaux, qui ont diminué par habitant.
En clair, le gouvernement de l’Alberta — comme celui du Québec — a présenté une loi qui, en soutenant la croissance de l’industrie hospitalière et en offrant des garanties aux investisseurs, risque de consolider les chaînes d’entreprises présentes dans le secteur des soins. Déjà présentes en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Ontario et au Québec, celles-ci puiseront dans le même bassin limité de professionnels de la santé déjà en pénurie.Les données probantes canadiennes et internationales indiquent en effet que les établissements à but lucratif aggravent les pénuries de personnel dans les hôpitaux publics avec pour conséquence qu’ils déstabilisent ces établissements et allongent le temps d’attente. Le Québec n’a qu’à se pencher sur sa propre expérience et la façon dont les agences de placement privées ont pompé la main-d’oeuvre du secteur public, forçant le gouvernement à abandonner progressivement ces agences. Un système privé parallèle de prestation chirurgicale a le même effet, et cela va probablement empirer en vertu du projet de loi 15.
Le gouvernement de l’Alberta s’est tellement entêté à investir dans son initiative peu performante qu’il ne semble pas disposé à corriger le tir et à adopter des solutions sensées. Il pourrait pourtant tirer pleinement parti des presque 30 % des salles d’opération inutilisées dans les hôpitaux publics, mettre en place des listes d’attente centralisées et augmenter les heures d’opération dans les hôpitaux publics en difficulté en embauchant davantage de personnel.
L’expansion des chirurgies administrées par le secteur privé survient également au moment où de nouvelles données du Québec montrent des coûts plus élevés de la prestation à but lucratif — jusqu’à 2,5 fois plus cher que les hôpitaux publics. En Colombie-Britannique, la facturation illégale des patients est un problème omniprésent et permanent dans les établissements à but lucratif.
Le gouvernement du Québec devrait tirer des leçons de l’expérience de l’Ouest canadien et mettre au rebut le projet de loi 15. Les solutions fondées sur des données probantes pour réduire les temps d’attente et accroître la capacité chirurgicale ne sont pas nouvelles, mais exigent une volonté politique de sa part.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/800707/sante-quebec-apprete-repeter-experience-r...
Tout à fait extraordinaire. Vive le privé!
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Si ce projet de cette loi 15 passe, ça va devenir plus qu'un bourbier pour le service public, ça devenir un vrai puisard !
Dubé disait que c'était important d'avoir le service privé pour soutenir le service public mais il n'a pas pensé deux minutes que le service privé va s'accaparer le service infirmier et autres services connexes à meilleurs salaires et bonus et que le service public perdrait au change ?
L'enfer tabarnack !
Quelle belle crosse.
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Tout aussi bien de fermer la RAMQ pis de crisser dehors la Santé et son intégralité !
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En mars dernier, le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 15, qui devrait devenir une loi et réformer considérablement le système de santé tout en favorisant une participation beaucoup plus importante des organismes à but lucratif.
Bien que le gouvernement québécois finance déjà des chirurgies administrées par le secteur privé, le projet de loi 15 est source d’une nouvelle et sérieuse préoccupation parce qu’il crée un cadre juridique pour ce qui est susceptible de devenir un secteur hospitalier appartenant à part entière à des investisseurs privés. Or, en tant qu’économiste politique et chercheur en politiques de la santé de la Colombie-Britannique, je souhaite mettre en garde les Québécoises et les Québécois quant aux effets de la privatisation chirurgicale. Le Québec poursuit un plan de privatisation similaire à celui de l’Ouest canadien qui, en Alberta, a échoué à offrir plus de chirurgies et un meilleur accès.
En 2020, le gouvernement albertain mettait en branle l’Alberta Surgical Initiative, qui comprenait une nouvelle législation et prévoyait d’octroyer des contrats à des établissements chirurgicaux à but lucratif. Le gouvernement y voyait une manière de réduire les temps d’attente et d’augmenter l’accès pour les patients. Or, ma récente évaluation de cette initiative montre que c’est le contraire qui s’est produit.
Les volumes totaux de chirurgies dans la province ont diminué depuis le début de cette initiative à des niveaux inférieurs à ceux de 2014. Moins de chirurgies ont été pratiquées en 2022 qu’en 2019 — c’est-à-dire avant la pandémie et avant le début de l’initiative. Les volumes totaux des interventions chirurgicales ont diminué de 6 % entre 2019 et 2022, alors que les effectifs des hôpitaux publics intégraient en grand nombre les établissements à but lucratif.
Pendant ce temps, ces installations privées augmentaient les volumes des interventions les plus rentables, laissant le travail plus complexe au système public sous pression. L’expansion de la prestation chirurgicale à but lucratif s’est ainsi faite au détriment du personnel et des ressources des hôpitaux, qui ont diminué par habitant.
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Le gouvernement de l’Alberta s’est tellement entêté à investir dans son initiative peu performante qu’il ne semble pas disposé à corriger le tir et à adopter des solutions sensées. Il pourrait pourtant tirer pleinement parti des presque 30 % des salles d’opération inutilisées dans les hôpitaux publics, mettre en place des listes d’attente centralisées et augmenter les heures d’opération dans les hôpitaux publics en difficulté en embauchant davantage de personnel.
L’expansion des chirurgies administrées par le secteur privé survient également au moment où de nouvelles données du Québec montrent des coûts plus élevés de la prestation à but lucratif — jusqu’à 2,5 fois plus cher que les hôpitaux publics. En Colombie-Britannique, la facturation illégale des patients est un problème omniprésent et permanent dans les établissements à but lucratif.
Le gouvernement du Québec devrait tirer des leçons de l’expérience de l’Ouest canadien et mettre au rebut le projet de loi 15. Les solutions fondées sur des données probantes pour réduire les temps d’attente et accroître la capacité chirurgicale ne sont pas nouvelles, mais exigent une volonté politique de sa part.
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/800707/sante-quebec-apprete-repeter-experience-r...
Tout à fait extraordinaire. Vive le privé!
__________________________
Si ce projet de cette loi 15 passe, ça va devenir plus qu'un bourbier pour le service public, ça devenir un vrai puisard !
Dubé disait que c'était important d'avoir le service privé pour soutenir le service public mais il n'a pas pensé deux minutes que le service privé va s'accaparer le service infirmier et autres services connexes à meilleurs salaires et bonus et que le service public perdrait au change ?
L'enfer tabarnack !
Quelle belle crosse.
___________________
Tout aussi bien de fermer la RAMQ pis de crisser dehors la Santé et son intégralité !
Dans quelques années, le privé aura main basse sur la santé.
Santé: L’expérience ratée de chirurgie
Pas certain, c'est comme là, drette là !
Santé: L’expérience ratée de chirurgie
Pas certain, c'est comme là, drette là !
Oui, c'est bien installé mais on voit juste la surface pour le moment.