Montréal, une ville de gros bras !

Source : «Ça n’a pas d’allure!»: une restauratrice montréalaise outrée par la fermeture cavalière de sa terrasse publie une vidéo émotive

TVA NOUVELLES
Samedi, 8 juin 2024 09:12

MISE À JOUR Samedi, 8 juin 2024 13:59

La directrice des opérations du Ferreira Café, restaurant de la rue Peel à Montréal, a lancé un cri du cœur vendredi soir alors que des agents de prévention du Service de sécurité incendie de Montréal sont venus la forcer à fermer sa terrasse pleine à craquer en plein week-end du Grand Prix de Formule 1.

«Je suis tellement en gros maudit bon sang contre les pompiers de Montréal», a lancé Sandra Ferreira dans une vidéo partagée sur Instagram.

Celle-ci explique qu’une douzaine d’agents sont venus encercler la terrasse de son établissement en soirée.

«Ils attendent le vendredi du Grand Prix pour venir, alors qu’on a un restaurant plein, et devant tout le monde, ils nous demandent de faire quitter les gens de la terrasse. Il est 21h, on est plein à craquer», déplore-t-elle.

Pourtant, Mme Ferreira explique avoir tout fait pour s’assurer que sa terrasse soit conforme pour la saison estivale.

«Ça fait des mois qu’on travaille pour essayer d’avoir des terrasses, pour essayer d’avoir un Grand Prix sur la rue Peel», soutient-elle.

Après de nombreuses démarches auprès de la Ville, le restaurant a obtenu la permission d’ériger sa terrasse.

«Ç’a été des mois d’acharnement, de travail sans relâche» pour avoir le permis, mentionne Sandra Ferreira.

Lors les agents du Service de sécurité incendie ont débarqué à son restaurant, la directrice des opérations du Ferreira Café a tenté de faire valoir que l’établissement avait une permission spéciale pour sa terrasse.

«Ils ne voulaient rien savoir», indique Mme Ferreira.

Au-delà de la décision de forcer la fermeture de sa terrasse, cette dernière s’insurge contre le moment choisi pour intervenir.

«Je trouve ça cruel d’avoir attendu deux ou trois semaines [...] pour venir nous fermer ça alors que le restaurant est plein», affirme Sandra Ferreira.

Cette dernière, qui assure être habituellement en plein contrôle de ses émotions, n’a pas pu s’empêcher d’exploser en larmes devant ses clients, vendredi soir.

C’est dans cet état émotif qu’elle a d’ailleurs enregistré sa vidéo, alors que ses employés s’affairaient à faire payer les clients qui ont dû quitter la terrasse prématurément.

RÉPONSE DU SERVICE DE SÉCURITÉ INCENDIE

Le Service de sécurité incendie se défend en affirmant que de telles inspections se font plusieurs fois par année, en amont de grands événements.

«Parmi les choses qu’on va vérifier, il y a le respecte de la capacité d’accueil des établissements. Donc, vous comprendre que si on fait l’inspection le mardi et que l’établissement est en surcapacité le jeudi soir, on n’a pas réglé le problème», a expliqué le chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal, Guy Lapointe.

«L’expérience nous apprend aussi qu’il y a des modifications de dernière minute qui peuvent être apportées au niveau des décorations [...] Donc, nous, on veut s’assurer que les gens qui vont fréquenter les établissements, au moment où ils vont le faire, ils vont être en sécurité», a-t-il ajouté.

De telles opérations ont aussi lieu lors du week-end de l’Halloween, à la Nuit blanche et pendant les Fêtes.

En deux jours de l’opération spéciale baptisée Sentinelle, 18 constats ont été remis, soit 13 jeudi et 5 vendredi.

Durant ces deux journées, deux restaurants et quatre terrasses ont été fermés, alors que des amendes totalisant 23 600 $ ont été distribuées.

«J’AI HONTE»

Sandra Ferreira dénonce également l’état du centre-ville de Montréal alors que se déroule le plus grand événement touristique annuel de la métropole.

«Ce week-end, j’ai honte. J’ai honte pour ma ville, j’ai honte que ça se passe devant nos clients», clame la restauratrice.

«Je me promène sur la place Ville-Marie et je me dis : Os***! C’est bien laitte ici. Voyons donc que c’est ça Montréal!», ajoute-t-elle.

Celle-ci fait valoir que plusieurs propriétaires de restaurants et bars ont multiplié les efforts et les dépenses au cours des derniers mois pour mettre de l’ambiance dans le centre-ville.

Elle est outrée que plusieurs terrasses doivent être fermées pour des raisons de sécurité alors que des portions de Sainte-Catherine ne sont pas accessibles aux pompiers en raison des travaux.

«En quoi est-ce qu’on est dangereux?», s’interroge Mme Ferreira.

«Je suis tellement fâchée! Ça n’a pas d’allure! On n’a donc bien pas de vision pour notre ville!», lance-t-elle.

L’OPPOSITION INTERPELLE VALÉRIE PLANTE

En réaction à la vidéo de Sandra Ferreira, le porte-parole de l’opposition en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari, a interpelé la mairesse Valérie Plante sur le réseau social X.

«Outre la question du mauvais Timing m, je questionne le rôle de l’arrondissement de Ville-Marie dirigée par la mairesse Valérie Plante. Elle est où la concertation avec l’ensemble des parties prenantes dont parle la mairesse?», a écrit le conseiller de Montréal-Nord.
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Je déteste ce genre de purge au nom de la protection civile lancé par les mesures des incendies. Oui je peux comprendre que des établissements puissent être hors-norme pour la sécurité des gens mais la façon qu'ils s'y ont pris est vraiment une bassesse cavalière. Pourquoi n'ont-ils pas fait leur inspection avant l'arrivée du grand prix de la formule 1 et de cibler ce qui ne va pas au lieu d'attendre le jour même ou la veille pour obliger les entrepreneurs de fermer leurs commerces à cause des dangers probables pour la clientèle ?

Gang de mangeux de marde !

Dédé

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