Une nuit avec des patrouilleurs: le respect pour les policie (Forum)
Leur avoir demandé d'arrêter du monde qui marchait pacifiquement pas de masques, donner des amendes aux sans abris, faire respecter un couvre feu de façon abusive et sans discernement... travailler pour un Minisse de l'insécurité publique pour qui c'est épuisant pour son équipe de préparer un tweet...
Aucune idée si ça pu affecter le lien de confiance avec la Pas Lisse...
Priorité de la Mairesse Plante, Horizon Tramways 2050 et le Festival des cônes oranges..
https://www.journaldequebec.com/2024/06/15/une-nuit-avec-des-patrouilleurs-du-plateau-m...
Une nuit avec des patrouilleurs: le respect pour les policiers vient en option
Notre journaliste relate ses constatations après un quart de nuit avec des patrouilleurs
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans.
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
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Frédérique Giguère
Vendredi, 14 juin 2024 00:00
MISE À JOUR Vendredi, 14 juin 2024 00:00
Dans le cadre d’une série de reportages sur la santé mentale des policiers, Le Journal s’est entretenu avec des dizaines d’experts et d’agents en plus d’éplucher plusieurs dizaines de documents, dont une quarantaine de demandes d’accès à l’information. Un constat émerge: il n’a jamais été aussi difficile d’être policier.
On exige beaucoup des policiers: ils doivent être courtois, mais fermes, bienveillants, mais autoritaires, souriants, mais pas trop. Au retour d’une nuit passée avec eux en plein cœur du Plateau-Mont-Royal, je suis forcée d’admettre que le respect est loin d’aller dans les deux sens.
Au cours des dernières semaines, j’ai été invitée dans une autopatrouille avec l’agent Alexandre Filion, qui patrouille dans le secteur du poste de quartier 38. Bien que je sois spécialisée dans les affaires policières depuis près d’une décennie au Journal de Montréal, j’ai été fort étonnée de voir à quel point les gens ne respectent pas la police.
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans.
Les deux policières commencent leur quart de travail avec la disparition d'un aîné qui souffre d'Alzheimer. Elles «briefent» l'agent Filion, qui assume des fonctions supérieures de sergent ce soir-là, afin qu'il fasse le pont avec les enquêteurs de nuit. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
J’ai grandi dans une famille où les forces de l’ordre étaient bien vues. Toute petite, en vacances, mon père me répétait d’aller demander de l’aide à un «monsieur en uniforme» si je perdais mon chemin. Mais aujourd’hui, il semble que c’est loin d’être le cas de tout le monde... pour une foule de raisons diverses.
23h, une piétonne happée
On se dirige en urgence à l’angle du boulevard Saint-Joseph Est et de la rue Berri pour une piétonne qui vient d’être gravement happée par un conducteur. Du moins, on tente de s’y rendre.
Écoutez l'entrevue avec Frédérique Giguère, journaliste au Journal de Montréal, via QUB :
Malgré les gyrophares et les sirènes en marche, les automobilistes autour de nous ne se tassent pas. L’agent Filion doit activer manuellement le «klaxon électronique» pour finalement réussir à se frayer un chemin. En arrivant sur les lieux, les patrouilleurs débarquent en vitesse de leur autopatrouille et s’empressent de dévier la circulation en attendant qu’une scène de crime soit érigée.
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans.
Les policiers interviennent sur la scène d'un accident à l’angle du boulevard Saint-Joseph Est et de la rue Berri, où une piétonne a été gravement happée. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Même s'ils sont au beau milieu des artères, les deux bras en croix, quelques conducteurs tentent quand même d’emprunter la route en passant à quelques centimètres d’eux.
Et je vous épargne tous les piétons qui ont littéralement soulevé le ruban de sécurité pour pénétrer dans la scène de crime «parce qu’ils vivent juste à côté».
23h30, un aîné disparaît
Deux policières viennent voir l’agent Filion, qui assure des fonctions supérieures de sergent ce soir-là. Elles sont sur un autre appel – la disparition d’un aîné souffrant d’Alzheimer. Il n’a pas de cellulaire, pas de portefeuille, pas d’amis et pas d’habitudes en particulier. L’un des pires scénarios possibles, lance l’agent Filion.
«On va le retrouver, notre petit monsieur!», répond l’une d’elle avec motivation.
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans.
Les deux policières commencent leur quart de travail avec la disparition d'un aîné qui souffre d'Alzheimer. Elles «briefent» l'agent Fillion, qui assume des fonctions supérieures de sergent ce soir-là, afin qu'il fasse le pont avec les enquêteurs de nuit. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
1h15, une femme en crise bloque la rue
Nous quittons la scène pour aller aider une jeune femme en détresse assise au beau milieu de la rue Drolet. À notre arrivée, elle hurle et refuse de bouger. Elle assure ne pas reconnaître ses amies. À un certain moment, près d’une dizaine de policiers se trouvent autour d’elle.
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans.
Une jeune femme au sol et en crise provoque un important déploiement policier. Ceux-ci font preuve de beaucoup de patience pour qu'elle quitte les lieux calmement et de son plein gré. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Faisant preuve d’énormément de patience et de bienveillance et sans jamais poser un seul doigt sur elle, ils tentent de la convaincre de se relever et lui cherchent de l’aide. Elle refuse et les insulte. Grâce au conjoint, appelé en renfort par les agents, elle finit par se relever et quitte les lieux en pleurant.
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans.
La jeune femme en crise accepte finalement de quitter les lieux avec son conjoint, appelé en renfort par les agents. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
2h, l'aîné est localisé
Bonne nouvelle, les deux policières viennent de retrouver l’homme disparu souffrant d’Alzheimer. Mais nul n’a le temps de se réjouir, un autre appel entre sur les ondes.
Une chicane entre un père et sa fille avec comme trame de fond une histoire d’inceste viendra occuper les policiers pour le reste de la nuit.
L'agent Alexandre Filion est policier depuis 11 ans.
L'agent Filion (à droite) et son confrère procèdent à l'arrestation d'un homme pour ce qui a toutes les apparences d'être une affaire d'agression sexuelle. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Et celui qui entre pour recueillir le témoignage de la jeune femme est assuré de ne pas finir son quart de travail à l’heure.
«Une fois que c’est commencé, on ne peut pas envoyer quelqu’un d’autre et rompre le lien de confiance, ça ne se fait pas», dit l’agent Filion.
En route vers le prochain appel, alors qu’on s’arrête à un feu rouge, un passant se moque de la «vieille caravane» que conduit Alexandre Filion et lui lance un doigt d’honneur.
Comme quoi, quels que soient la patience et le dévouement de nos policiers, ça ne sera jamais assez.
Fil complet:
- Nos policiers en détresse.... -
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