Les MEnteurs de Mortréal... Alcool GAtes, il y en avait... (Forum)

par Jéromec, jeudi 27 juin 2024, 18:28 (il y a 240 jours) @ Oxygène

Chose sûre ce n'Est pas la première fois qu'ils et elles mentent..

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https://www.journaldemontreal.com/2024/12/25/alcool-repas-payes-a-la-conjointe-invite-m...

Alcool, repas payés à la conjointe, invité mystère: voici ce que l’OCPM a tenté de cacher au public
Nous avons finalement obtenu les documents non caviardés que l’OCPM nous avait remis partiellement noircis l’automne dernier
Alcool, repas payés à la conjointe, invité mystère: voici ce que l’OCPM a tenté de cacher au public
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Annabelle Blais
et Dominique Cambron-Goulet

Jeudi, 27 juin 2024 00:00

MISE À JOUR Jeudi, 27 juin 2024 09:27

D’anciens dirigeants de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) n’ont pas dit la vérité à propos de certaines dépenses de fonds publics, montrent des documents enfin obtenus par notre Bureau d’enquête.

Après plusieurs mois de démarches, le Service du greffe de la Ville de Montréal nous a remis les documents non caviardés que l’OCPM nous avait transmis, en partie noircis, l’automne dernier.

Nous avons aussi obtenu de nouvelles factures, qui ont aussi été consultées par la vérificatrice générale de Montréal afin de rédiger son rapport cinglant sur la gestion de l’organisme déposé la semaine dernière.

1. Il y avait de l’alcool dans certains repas

Dans ses entrevues à notre bureau d’enquête et à d’autres médias, l’ex-présidente de l’OCPM Isabelle Beaulieu a assuré qu’il n’y avait pas d’alcool consommé lors des réunions de travail au restaurant: «On prenait pas de vin, on était au travail, on prenait pas de vin», a-t-elle notamment déclaré à Radio-Canada en novembre. Les factures non caviardées démontrent qu’il y a eu des réunions avec alcool.

Par exemple, le 4 avril 2022, Mme Beaulieu rencontre un ancien employé de l’OCPM, Reinaldo dei Freitas, alors responsable du soutien aux élus à la Ville, au restaurant Tiramisu. Le but de ce repas est un «brainstorm», selon ce qui est écrit à la main sur la facture dont le total est de 162$. En tout, 4 verres de gin Bombay Saphire à 9$ chacun sont consommés.

Les factures d'Isabelle Beaulieu caviardées par l'OCPM à l'automne ainsi que celles remises ce printemps par la Ville. La version intégrale démontre qu'il y a eu des consommations d'alcool.

Le 30 mars 2023, un jeudi midi, le secrétaire général Guy Grenier facture un repas avec Isabelle Beaulieu pour une «réunion générale». Or, sur la facture, dont le total est de 244,69$, on compte trois verres de vin et une bière. Trois plats principaux et trois cafés sont inscrits, alors que le formulaire d’autorisation ne comporte pas le nom d’un troisième invité.

Mme Beaulieu avait également consommé de l’alcool aux frais des contribuables, du temps où elle était commissaire à l’OCPM, en compagnie de l’ex-présidente Dominique Ollivier.

Entre 2017 et 2019, années pour lesquels nous avons obtenu des factures, Mme Ollivier tient plusieurs repas avec alcool, notamment dans le but de rencontrer des commissaires potentiels.

Un de ces soupers, tenu au chic restaurant Damas, a coûté 270$.

Dans son rapport annuel, la vérificatrice générale de Montréal a d’ailleurs remis en question la véritable raison des repas avec les «commissaires potentiels» étant donné qu’une seule embauche a été réalisée.

Questionnée sur l’alcool dans certains repas en avril, Mme Ollivier avait refusé de répondre à nos questions, évoquant une poursuite de 1,7 M$ qu’elle a elle-même intentée contre Québecor pour nos reportages de l’automne.

Quant à l’ex-secrétaire général Luc Doray, il a notamment commandé une bouteille de chardonnay Fun, lors d’un repas où il était seul. Le 14 août 2018, en compagnie d’un invité du Brésil et de deux représentants de la Chambre de commerce gaie, il facture 150$ d’alcool, dont 4 pintes de bière, 9 verres de chardonnay et 2 verres de peach schnapps.

2. Le tiers des repas d’Isabelle Beaulieu était avec Guy Grenier

En entrevue à Radio-Canada, Mme Beaulieu avait justifié ses 80 repas en 18 mois dans les restaurants: «quand je suis arrivée, on a rencontré, j’ai rencontré beaucoup de personnes pour faire des liens avec ma nouvelle présidence, on a fait des réunions de travail».

En fait, 27 de ces repas étaient en tête-à-tête avec Guy Grenier, soit le tiers de toutes les rencontres.

Le 6 et le 12 juillet 2022, Isabelle Beaulieu partage des «lunchs de travail avec Guy Grenier sur les embauches». M. Grenier est alors consultant pour l’OCPM et n’a pas encore été annoncé comme successeur au poste de secrétaire général. Le duo retourne 5 fois au restaurant le mois suivant pour discuter «d’embauche» et de «RH». Fin août, ils vont même manger trois jours de suite ensemble, toujours aux frais des contribuables. Fin novembre 2022, ils vont luncher 2 jours de suite, au restaurant Chez Alexandre et au Ferreira, pour parler de RH. On constate, une seconde fois, qu’un troisième invité mystère semble présent à l’un de ces repas puisque trois entrées, trois plats principaux et trois desserts sont facturés sur la carte de M. Grenier.

Après janvier 2023, M. Grenier est maintenant officiellement secrétaire général et les repas sont alors justifiés par la formule «réunion de gestion générale» ou «discussion de la gestion administrative».

Le repas le plus cher à deux a coûté 148$ au Ferreira, le vendredi 30 septembre 2022. Outre les plats principaux (poisson du jour et bouillabaisse) à environ 40$ chacun, les convives se sont aussi partagé un dessert, décadence pour 2, à 24$.
3. L’OCPM a payé des frais de repas à la femme de Guy Grenier

Questionné par notre Bureau d’enquête, Guy Grenier avait assuré, par deux fois, que l’OCPM n’avait jamais payé pour sa femme lorsque cette dernière l’accompagnait dans ses missions à l’étranger.

Or, de nouvelles factures démontrent que la carte de crédit de la Ville a parfois servi à lui payer des repas, en plus d’assumer le coût complet des chambres d’hôtel qu’elle partageait avec son conjoint.

En juin 2023, Guy Grenier a fait un voyage en Europe. Le couple fait un arrêt à Rouen, en France, où M. Grenier assiste aux Rencontres européennes de la participation. Le 26 juin, M. Grenier paie avec sa carte de l’OCPM deux petits déjeuners à l’hôtel ainsi que deux dîners et deux boissons. Le 27, deux autres petits déjeuners sont aussi payés avec la même carte.

L'ex-secrétaire général de l'OCPM Guy Grenier était accompagné de sa femme (en bas à droite) lors d'une mission à Londres. Le couple avait célébré la fête nationale dans un bar.

À Londres, deux déjeuners sont facturés le 30 juin sur la carte corporative de M. Grenier lors de son séjour à l’hôtel Ibis.

Pour ces trois déjeuners, M. Grenier ne se contente pas de payer les plats de sa conjointe avec la carte du bureau. Il réclame en plus des allocations de repas totalisant 110,44$ à même son compte de dépenses.
4. Luc Doray a chargé plusieurs restos seul, dont un pour écrire une lettre pour demander de l’argent supplémentaire à la Ville

Luc Doray facture régulièrement des repas seul au restaurant, soit près de 125 en quatre ans. Les motifs de ces repas sont parfois douteux.

Par exemple, en 2022, il soupe au restaurant Santa Lucia afin d’écrire une lettre visant à obtenir plus de fonds publics de la Ville de Montréal. Ironiquement, il y dépense 51$. Selon le rapport annuel, le budget de 2,7 millions accordé à l’OCPM «s’est avéré insuffisant» pour réaliser tous les mandats. Le comité exécutif lui avait donc accordé des crédits additionnels de 500 k$. «En fin d’année 2022, une gestion serrée des dépenses a permis à l’Office de retourner à la Ville une somme excédentaire de 209 009$», peut-on lire dans le rapport.

On note aussi un souper pour assister à un conseil d’administration sans lien avec l’OCPM. On retrouve des repas pour du travail un samedi ou un dimanche en lien avec la consultation du parc Jean-Drapeau. Le jour de la fête nationale, un lundi, il facture 47$ pour un restaurant justifié par la mention «lecture rapport jour férié».

«Il est difficile d’établir si la personne se devait de rester au bureau pour travailler en soirée et donc si la dépense était justifiée. D’ailleurs, cette pratique est attribuable à un seul membre du personnel», peut-on lire dans le rapport de la vérificatrice générale déposé le 18 juin dernier.

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