MTL De plus en plus de cas de rage au guidon dénoncés (Forum)

par Jéromec, mercredi 31 juillet 2024, 22:43 (il y a 115 jours)

La situation s'est aggravée à chaque année, le manque de courtoisie des cyclistes devient de plus en plus Frappant, ainsi que le manque de respect des règles élémentaires de la sécurité routière...

https://www.tvanouvelles.ca/2024/07/31/de-plus-en-plus-de-cas-de-rage-au-guidon-denonces

De plus en plus de cas de rage au guidon dénoncés

Après la rage au volant, de plus en plus de cas de «rage au guidon» sont dénoncés à Montréal et plusieurs cyclistes et associations les attribuent à l’augmentation et à la diversité des types d’usagers sur les pistes cyclables.

Si la dizaine de témoignages recueillis font surtout état d’altercations verbales, l’histoire de Marie-Claude Gagnon se démarque par la gravité des conséquences. La Montréalaise qui se déplaçait à vélo 365 jours par année n’a pas enfourché sa bicyclette depuis le 3 mai, jour où elle a été prise à partie par un cycliste qu’elle tentait de dépasser sur Le Plateau-Mont-Royal.

«Habituellement, je signale un dépassement en disant “attention derrière”, mais là, il [portait des écouteurs], j’ai fait: “Hey!” Je me fais dire: “What’s your fucking problem?” Je dis: “Tu zigzagues, je ne peux pas te dépasser de façon sécuritaire”», raconte-t-elle.

Le jeune homme se serait ensuite mis à l’injurier le long de plusieurs coins de rue et la situation a dégénéré dans la rue University.

«Il s’est mis à me tasser complètement sur le muret qui sépare la rue et la piste cyclable [...]. Ce que je n’ai pas vu c’est qu’il y avait un poteau de lumière, j’étais assez proche du muret pour... bang!, être arrêtée par le poteau», ajoute-t-elle.


Elle s’est donc retrouvée sur le sol, grièvement blessée. L’homme en question aurait poursuivi son chemin sans lui venir en aide, le tout devant témoins. La victime a porté plainte à la police qui a déterminé qu’il n’y avait pas d’éléments criminels, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) à l’Agence QMI. La femme a souffert d’une commotion cérébrale, eu plusieurs ecchymoses et doit maintenant se déplacer avec une canne.
«Des coups de coude!»

Richard Gaudreau, lui, ne se déplace plus à vélo à Montréal depuis qu’il a reçu des «coups de coude» d’un autre cycliste. «Il m’a dit “tasse-toi”, aussi sauvage que ça [...]. Autant que les gens sont agressifs au volant, autant qu’ils le répercutent au guidon», dit-il.

Richard Gaudreau ne se déplace plus à vélo à Montréal depuis qu’un cycliste l’a dépassé en lui donnant des «coups de coude» parce qu’il n’allait pas assez vite.

Marie-Laurence Delainey Agence QMI

Richard Gaudreau ne se déplace plus à vélo à Montréal depuis qu’un cycliste l’a dépassé en lui donnant des «coups de coude» parce qu’il n’allait pas assez vite.

L’administrateur d’un groupe de cyclistes dans Facebook, Olivier Côté, parle entre autres d’agressivité passive, surtout depuis la pandémie. «Par exemple, ceux qui arrivent à toute vitesse avec des freewheels qui font beaucoup de bruit et qui te collent pour te mettre la pression ou qui te donnent des conseils sur comment te comporter, alors que ce qu’ils te disent n’a aucun sens», dit-il.
Pas assez d’espace?

L’augmentation de l’achalandage et l’aménagement se trouveraient au cœur du problème, selon le porte-parole de l’Association pour la mobilité sécuritaire de Montréal-Nord, Jean-François Gagné.

«Les conflits [sur Gouin par exemple] entre les usagers sont très grands parce que l’espace pour les piétons, les vélos, trottinettes, vélos électriques qui vont super rapidement, est très très limité. Tout le monde est humain, peu importe le mode de transport qu’on utilise. Plus il y a de la place, plus on se sent en sécurité», résume-t-il.

Le nombre de déplacements en Bixi, par exemple, a doublé en cinq ans alors que le nombre de pistes cyclables, lui, est passé de 983 à 1065 km à Montréal.

Le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, rappelle de son côté que ce type de comportement est inacceptable, peu importe le moyen de transport. «Qu’on soit automobiliste, piéton ou cycliste, l’agressivité n’a pas sa place. Le Code de la route s’applique à tout le monde et doit être respecté. Les aménagements sécuritaires qui sont mis en place dans tous les quartiers visent à sauver la vie des usagers plus vulnérables», a indiqué par écrit l’attachée de presse de la mairesse, Catherine Cadotte.
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