l’ARC lui retient 2000$ pour des documents déjà envoyés (Forum)
Raphaël Pirro
Lundi, 12 août 2024 00:00
MISE À JOUR Lundi, 12 août 2024 00:00
Temps d’attente épouvantables au téléphone, problèmes informatiques, engorgement dans les analyses de dossier: des lecteurs du Journal ont réagi à notre reportage de la semaine dernière et nous ont fait part d’autres situations frustrantes avec l’Agence du revenu du Canada.
«Je suis tellement frustrée!» lance Gabrielle Galand au bout du fil.
Depuis des mois, l’Agence du revenu du Canada (ARC) retient à la mère monoparentale près de 2000$ en attendant des documents... qu’elle leur a fait parvenir à trois reprises.
En avril, elle constate sur son portail que l’ARC met en doute l’éligibilité de son fils de 15 ans, une personne à charge, et réclame une copie originale de son certificat de naissance et de son numéro d’assurance sociale. C’est une première en quinze ans.
«Ce 2000$, c’est quelque chose dans mon budget qui n’était pas prévu», dit-elle. «Je suis une maman monoparentale. J’ai un jeune de 15 ans qui grandit à vue d’œil et qui a tout le temps faim. Avec la pandémie, on ne se cachera pas que tout a augmenté. J’ai des épiceries de 300$ et 400$.»
Un processus kafkaïen
Une semaine après avoir renvoyé ces documents par internet, Gabrielle Galand parle à un agent après «trois heures» d’attente au téléphone. Ce dernier confirme que les documents sont en cours d’analyse et qu’une réponse arrivera en juillet.
Mais le 7 juin, l’Agence envoie une nouvelle communication exigeant les mêmes documents, cette fois pour les impôts de 2023.
Cette deuxième lettre a été envoyée par le même employé qui avait réclamé les mêmes documents la première fois, et qui est censé les avoir reçus à ce stade-ci.
«C’est comme si la main gauche ne communique pas avec la main droite!», s’exclame-t-elle.
Au téléphone encore, l’agente n’est pas en mesure de voir les documents, même avec des numéros de confirmation.
Pour s’assurer d’en finir avec cette histoire, Gabrielle Galand se résigne cette fois-ci à envoyer une copie des documents imprimés par courrier recommandé à l’adresse de bureau de l’employé qui les lui a demandés.
«Je veux couvrir toutes mes bases. Je n’ai pas envie qu’ils me disent qu’ils n’ont pas reçu mes documents», dit-elle.
Au mois d’août, la situation n’est toujours pas réglée et Gabrielle Galand vit du «stress et de l’anxiété». «Disons que c’est un paquet de troubles dont je n’avais pas besoin.»
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Ça n'a pas de sens qu'il y a autant d'erreur dans les dossiers au revenu Canada. Dans ce journal, il y a plusieurs articles qui mentionnent ces ratés et les gens sont pris dans cet engrenage insidieux, comme cette dame qui a compris qu'il fallait enregistrer par courrier recommandé avec le fonctionnaire qui s'occupe de son dossier.
Évidemment, la plupart des dossiers sont tous numériques. autant que la gestion de ces derniers. Ils deviennent officiels lorsqu'ils sont transférés sur papier. Donc à priori, ce sont les programmes en informatique qui cause le plus gros de ces problèmes en fonction public. Les ingénieurs informatiques font leur fortune à cette matière et pour une telle entreprise de la fonction public, il faut des programmes qui rencontrent les exigences et la fonction fédérale, ce n'est pas une mince sinécure même pour le plus gros cerveau du Canada.
Il est toutefois là le problème en fonction public du fédéral, tout est informatique. Cependant, il faut tout de même de bonne personne pour l'usage informatique. Il semble que ce n'est pas le cas pour les fonctionnaires fédéraux !
Dédé