À qui vraiment la faute ? (Forum)

par Dédé, vendredi 23 août 2024, 00:03 (il y a 93 jours)

Source : Les équipes volantes bloquées par la FIQ? Christian Dubé «d’accord» avec Gaétan Barrette

Samuel Roberge
Jeudi, 22 août 2024 20:41

MISE À JOUR Jeudi, 22 août 2024 20:41

Si les équipes volantes, qui devaient supporter le personnel soignant dans les régions plus éloignées, ne décollent pas comme l’aurait souhaité le ministre de la Santé, ce serait en grande partie la faute de la FIQ, acquiesce Christian Dubé.

C’est une observation qui a été soulevée par l’ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette, lors d’un panel sur le sujet à LCN à la mi-août, et ce jeudi, celui qui occupe présentement le poste au gouvernement provincial dit être «d’accord» avec les propos de M. Barrette.

«Je ne suis pas toujours d’accord avec le docteur Barrette, mais sur ces commentaires, je suis assez d’accord», précise M. Dubé. «Ça, ça vous donne mon point de vue.»

M. Barrette a révélé le 13 août que le gouvernement avait tenté de trouver une entente avec la FIQ en parallèle des négociations pour permettre aux employés représentés par le syndicat, qui compte près de 95% des infirmières à son effectif, de joindre les équipes volantes. Sans l’approbation de la FIQ, le gouvernement se retrouve avec un nombre très limité de candidats.

«Je trouve ça déplorable que la FIQ nous ait demandé de mettre fin aux agences [privées] il y a deux ans. On a fait les projets de loi, on a fait les règlements et ils ne sont pas là aujourd’hui. C’est sûr que je ne suis pas à l’aise avec ça», se plaint le ministre Dubé en entrevue.

Néanmoins, M. Dubé assure que lui et la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, détiennent «une stratégie» – dont le ministre de la Santé ne dévoile pas les détails –, et que, pour l’instant, ils ne comptent pas faire usage d’une solution draconienne telle qu’une loi spéciale.

«Il ménage la chèvre et le chou»

Quant à lui, Gaétan Barrette «salue» les commentaires de Christian Dubé dans un segment à La Joute qui a suivi l’entrevue.

«C’est la première fois que Christian Dubé va oser dire les choses presque comme elles le sont», note le panéliste. «On le sait qu’il a une approche qui est très conciliante: il ménage la chèvre et le chou, et je respecte ça en politique [parce qu’]on ne peut pas tout faire.»

Mais l’analyste politique insiste sur l’urgence de la situation sur la Côte-Nord, entre autres: «la situation actuelle qui met en péril la qualité des soins dans certaines régions est causée par la non-participation de la FIQ à l’effort des équipes volantes parce qu’elle ne signe pas de convention collective.»

«Le gouvernement – je le sais de source sûre – a proposé de régler le côté convention collective des équipes volantes pour faire le reste de la négociation à part et la FIQ a refusé. Conséquence: il y a des enjeux de qualité de soin sur la Côte-Nord, en Abitibi et bientôt dans la grande région de Montréal», informe M. Barrette. «Il est temps que la population sache et qu’elle puisse s’exprimer en conséquence demain matin. Cette chose-là doit se régler.»

Cet après-midi, Québec a été forcé de repousser la date butoir du 20 octobre qui devait mettre un terme à l’utilisation des agences privées pour combler les besoins en personnel soignant dans les centres hospitaliers de la province.

«Aujourd’hui, j’ai vu un ministre qui a fait un pas qu’il n’a jamais», constate M. Barrette. «Je suis sûr qu’intérieurement, il est encore plus fâché que ça, mais à un moment donné, si la FIQ pense qu’elle va gagner la bataille parce que ce sont des “jusqu’auboutistes” en mettant en péril la qualité des soins, à un moment donné, la population va se tanner et il y aura quelque chose d’autre qui va se passer.»

«La FIQ n’a plus cette arme-là devant le gouvernement»

La chroniqueuse Yasmine Abdelfadel est également d’avis que le gouvernement se retrouvait dans une impasse et qu’il était dans l’obligation de repousser la fin du recours aux agences de santé privées.

«Évidemment, personne n’est content de savoir qu’il va falloir, encore une fois pendant six mois, continuer à être dépendant d’agences privées», rappelle l’animatrice à QUB radio. «Ceci étant dit, quand on met en danger la santé de la population, on ne peut pas se permettre de mettre une date butoir dont, après cette date-là, on pourrait se retrouver avec [moins] de services [...], alors qu’on sait que c’est déjà critique.»

«Cette date-là, la FIQ l’utilisait comme date butoir pour mettre de la pression sur le gouvernement pour régler coûte que coûte avant cette date», ajoute-t-elle. «Maintenant, on la repousse et la FIQ n’a plus cette arme-là devant le gouvernement.»

Et l’ancien député péquiste Stéphane Bédard penche dans le même sens que ses collègues. Selon lui, la situation dans laquelle se retrouve la FIQ dans ces négociations «fait mal paraître» le syndicat.

«Est-ce que les positions de la FIQ peuvent encore trouver écho auprès de la population?» demande-t-il. «Je ne le pense pas.»

Toutefois, dans un élan d’optimisme, M. Bédard soutient que cette période supplémentaire qui a été ajoutée jeudi pourrait permettre aux deux parties de délier l’impasse et de trouver une entente.

«Il y a un terrain propice. Le ministre se donne le temps pour dire: “il faut trouver une solution”, mais la pression est d’un côté et elle n’est pas du côté du gouvernement», mentionne l’ancien homme politique.
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Van Halen - Jump

Avec cette tirade envers le syndicat, Dubé vient de prouver que la CAQ est la version 2.0 du PLQ !

Je ne suis pas au courant des revendications pour que cette convention collective ne soit pas encore ratifiée, j'imagine que la Lune ne serait pas suffisante pour les syndiqués de la FIQ, ils doivent demander Mars.

Et de son bord, le gouvernement patauge dans ce bassin de l'incertitude pour améliorer la situation précaire de la Santé au Québec, comme un yable dans l'eau bénite. Au fond, à qui va la faute pour que le système de la Santé roule en carré ?

Dubé est-il dépassé ou bien qu'il n'a aucun appui du gouvernement pour qu'il instaure une nouvelle loi pour introduire le Plan pour la Santé. Il est où le premier-sinistre ? Le nez dans un roman savon qui délecte ses yeux de morron ?

Ça fait dur en tabarnack !

Dédé