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Santé : De plus en plus le privé à payer ! (Forum)

par Blake, jeudi 19 septembre 2024, 11:20 (il y a 6 heures, 58 minutes) @ Dédé

Source : «C’est assez dramatique»: les agences privées ont coûté plus de 2 milliards $ l’an dernier

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[image]Héloïse Archambault
Jeudi, 19 septembre 2024 00:00

MISE À JOUR Jeudi, 19 septembre 2024 00:00

La facture pour les agences privées en santé a franchi le cap record des 2 milliards $ l’an dernier au Québec, un chiffre astronomique qui remet encore en doute la capacité du réseau à les bannir d’ici 2026.

«C’est assez dramatique, réagit Régis Blais, professeur à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. L’ampleur de l’augmentation est plus grande que ce qu’on pouvait imaginer.»

Les dernières données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), obtenues par Le Journal, montrent à quel point le réseau est dépendant des agences privées pour réussir à soigner les patients québécois.

D’avril 2023 à mars 2024, les contribuables ont déboursé plus de 2 G$ pour des infirmières, préposés et autres employés de bureau ou techniciens provenant d’agences privées. Il s’agit d’une hausse de 53% par rapport à l’année précédente. Et c’est presque neuf fois plus qu’il y a six ans, où la facture dépassait à peine les 200 M$.

Coût des agences privées au Québec:
2023-2024: 2 013 841 130$

2022-2023:1 315 041 900$

2021-2022: 967 466 010$

2020-2021: 722 667 363$

2019-2020: 384 372 727$

2018-2019: 261 088 067$

2017-2018: 224 392 855$

Source: MSSS, les données comprennent la main-d’œuvre indépendante pour tous les types d’emploi dans le réseau (infirmières, préposés, employés de bureau, techniciens, etc.).

Les bannir en 2026

En février 2023, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait pourtant lancé un ultimatum pour bannir les agences privées partout dans le réseau, d’ici octobre 2026. Tous les établissements de la grande région de Montréal et de Québec devaient même les exclure définitivement dès cet automne.

Or, cet échéancier a récemment été reporté à mars 2025. Les dernières données du MSSS démontrent que le défi était probablement trop grand.

«On veut se débarrasser des agences privées, mais on n’a pas pris les moyens pour s’assurer qu’on était prêts, ajoute M. Blais. C’est un peu de la pensée magique. On fait des efforts et on espère que ça va marcher.»

«Il est souhaitable de limiter le recours à la main-d’œuvre indépendante, mais cette transition doit être graduelle pour éviter un bris de service dans le réseau», a réagi par courriel Danielle Girard, présidente-directrice générale de l’Association des gestionnaires des établissements de santé et de services sociaux.

Par courriel, le MSSS souligne que le recours aux agences privées a baissé de 38% en juillet 2024 par rapport à la même période en 2023. Près de 4000 employés d’agences sont revenues au public dans les derniers mois.

Sans surprise, certaines régions dépendent beaucoup plus du privé que d’autres. L’an dernier, l’hôpital Sainte-Justine et l’institut Philippe-Pinel n’ont pas eu à payer pour des infirmières ou des préposés du privé. D’autres établissements dépensent une fortune.

Établissements qui dépendent le plus du privé

CISSS de la Côte-Nord 176 398 162$

CISSS des Laurentides 160 867 906$

CISSS de la Montérégie-Ouest 154 116 152$

CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue 143 874 820$

CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal 137 728 391$

CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal 107 117 208$

CISSS Bas-Saint-Laurent 105 239 612$

Source: MSSS, 2023-2024

Dans certaines régions, comme la Côte-Nord, les employés d’agences représentent une grande part de la main-d’œuvre. En mai dernier, le ministre Dubé a annoncé la création d’une «équipe volante» pour venir en aide.

«Les équipes volantes, c’est de l’air, ajoute M. Blais. Il va falloir leur donner quelque chose d’appétissant. Ça prend des primes et des conditions de travail.»

Parmi les points chauds à surveiller cet automne, notons le renouvellement de la convention de travail entre le MSSS et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui représente près de 80 000 infirmières.

Calendrier de la fin du recours aux agences

Mars 2025: territoires urbains (Capitale-Nationale, Montréal, Chaudière-Appalaches, Laval et Montérégie)
19 octobre 2025: territoires mitoyens (Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mauricie et Centre-du-Québec, Estrie, Lanaudière et Laurentides)
18 octobre 2026: territoires éloignés (Bas-Saint-Laurent, Outaouais, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et Nunavik)

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:bravo:

Les gens paient pour le régime de l'assurance-maladie mais ils ne reçoivent pas les soins convenus par ce régime car en plus de payer pour ce régime, ils paient pour recevoir des soins par le privé qui ne demande pas mieux d'en avoir plus que la médecine du régime. Ce qui veut dire que nous les contribuables, nous payons deux fois avec nos impôts relevées pour un régime qui est incapable de donner les ressources nécessaires pour se faire soigner.

Doit-on cesser de payer pour ce régime de babouins ? Il semble que c'est une direction que le gouvernement veut y parvenir !

Ça fait dur en tabarnack ! :enrage:

Dédé

Et l'article oublie de parler des cliniques privées qui poussent comme des champignons. Pourtant, il est supposé manquer de personnel.

:suspecte:


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