Les menaces envers les élus sont nourries par des puissances (Forum)

par Jéromec, lundi 30 septembre 2024, 07:16 (il y a 55 jours)

Évidemment, il n'y a PÀrsonne au Kébec qui déteste les politiques de mardes ou les pas d'idées,ben non, c'Est tous, sans exception des puissances étrangères...

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https://www.lesoleil.com/actualites/politique/2024/09/24/menaces-envers-les-elus-nourri...

Par Olivier Bossé, Le Soleil et Émilie Pelletier, Le Soleil
24 septembre 2024 à 12h53
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Mis à jour le
24 septembre 2024 à 16h34
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Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois, affirme que la situation s’est détériorée, notamment à cause des réseaux sociaux.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois, affirme que la situation s’est détériorée, notamment à cause des réseaux sociaux. (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)
Les députés à l’Assemblée nationale le constatent: la vie d’élu est devenue plus dangereuse qu’avant, les menaces plus fréquentes. Le chef du Parti québécois (PQ) pointe en direction de puissances étrangères qui tentent de «faire imploser l’Occident» par le biais des réseaux sociaux.

Le maire d’une petite municipalité située près de Montmagny a vu un citoyen lancer une brique dans le pare-brise de sa voiture, alors qu’il était assis dans le véhicule.


Cette attaque s’ajoute à une série d’incidents impliquant des menaces envers les élus de tous les paliers de gouvernement survenues au fil des derniers mois, dernières années.

Pour un, le chef du Parti québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon, a été la cible d’une menace de mort à deux reprises dans la dernière année.

«C’était deux fois la même chose, au fond. Des gens qui vivent dans des microcosmes très, très hermétiques, où la réalité n’a plus ses droits et où les informations qui circulent n’ont rien à avoir» avec la réalité, a affirmé le chef péquiste, mardi, lorsque questionné sur la mésaventure du maire de Saint-Paul-de-Montminy.
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M. St-Paul Plamondon constate que «la situation s’est détériorée, il n’y a pas de doute. C’est lié notamment aux réseaux sociaux. [...] Oui, c’est plus dangereux que ce l’était».

Il parle avant tout de santé mentale. Mais va plus loin.

«C’est aussi un enjeu de démocratie», poursuit M. St-Paul Plamondon.

«Les études commencent à être nombreuses que si la haine et la désinformation prennent plus de place à travers les faux comptes [sur les réseaux sociaux] et, des fois, des interventions de puissances étrangères dans notre démocratie. On se ramasse devant des phénomènes où la sécurité des élus est compromise.»
Viser les faux comptes

Le chef du PQ estime qu’en inondant de façon anonyme certains forums, groupes de discussion et recoins d’Internet de messages incitant à s’en prendre aux élus, des pays totalitaires influencent le passage à l’acte de citoyens d’ici.

«Ça se peut que des puissances étrangères non démocratiques aient conclu que peut-être que tu ne peux pas battre l’Occident avec des armes, mais tu peux faire imploser l’Occident de l’intérieur avec des campagnes de désinformation et de corruption du débat public.»
— Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Il se surprend du nombre impressionnant de faux comptes et rejette «l’hypothèse que c’est juste deux personnes dans leur demi-sous-sol».

De tels incidents violents démobilisent ceux qui font le travail d’élu, selon M. St-Pierre Plamondon, et découragent les personnes qui auraient voulu se présenter à un poste électif dans l’avenir.

«Ça m’inquiète, on ne peut pas se dire que ces événements n’ont pas d’impact sur la motivation du public à s’impliquer dans ce qui est notre avenir. Il y aura toujours des gens courageux. Mais ce n’est pas une raison de s’aveugler sur la gravité de ce phénomène à l’échelle de notre démocratie», résume M. St-Pierre Plamondon, se disant «en réflexion sur comment intervenir, sans pour autant limiter la liberté d’expression».
Une loi ne suffit pas

En février, le Parti libéral du Québec (PLQ) a déposé une demande de mandat d’initiative sur «la civilité au sein des conseils municipaux et, plus largement, sur la dégradation du respect envers les élus de tous les paliers de gouvernement et les enjeux liés au harcèlement et aux menaces envers ceux-ci».

En gros, le PLQ veut tenir une commission parlementaire spéciale sur la question.

Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) n’a pas répondu, mais a depuis fait adopté la Loi visant à protéger les élus municipaux et à favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions, début juin.

Chef par intérim du PLQ, Marc Tanguay tient encore au mandat d’initiative et souligne les quelque 800 démissions d’élus municipaux depuis trois ans pour signifier la gravité de la situation.
L’exemple américain

Chez Québec solidaire, le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois déclare aussi qu’il est «plus dangereux de faire de la politique qu’avant. Il faudrait vivre dans une cloche de verre pour ne pas le constater».

Il compare avec les États-Unis, où le candidat à la présidence Donald Trump a été la cible de deux tentatives d’assassinat connues dans les dernières semaines.
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Un officier du ministère de la Sécurité intérieure charge son arme alors qu'il patrouille devant le bâtiment fédéral Paul G. Rogers et le palais de justice des États-Unis, où un homme soupçonné d'une tentative d'assassinat visant l'ancien président Donald Trump a été accusé de crimes fédéraux avec arme à feu, lundi dernier.

«On n’est pas rendu là, mais on n’est pas immunisé non plus contre l’augmentation de la violence politique qu’on voit tout près de chez nous. Quand on voit un maire qui se fait lancer une brique dans sa fenêtre, c’est super inquiétant.

«Il faut se servir de ce qu’on voit aux États-Unis comme d’un avertissement. Faisons ce qu’on a à faire au Québec pour ramener le civisme pour qu’on ne se rende pas là».
— Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

La tête d’affiche solidaire ajoute néanmoins que l’extrême majorité des gens qu’il rencontre «sont très respectueux».

Le chef du parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, assure, pour sa part, ne pas se sentir menacé.

M. Duhaime constate que «la question est récurrente» et estime que l’ensemble de la classe politique doit toujours condamner toute forme de violence.
La SQ sensibilisée

Ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest dit parler avec le maire de Saint-Paul-de-Montminy deux, trois fois par jour, depuis l’incident de samedi.

«Il y a une sensibilité particulière pour les élus à la Sûreté du Québec. C’est un cas isolé, mais il y a quand même 8000 élus au Québec. C’est toujours malheureux quand ça arrive», a commenté Mme Laforest, avant son entrée au Salon rouge de l’Assemblée nationale pour la période des questions.

La ministre ajoute que son gouvernement a récemment fourni 2 millions de dollars à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et 2 millions à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) pour investir en aide psychologique aux élus.

Le cabinet de Mme Laforest a ensuite précisé que le ministère des Affaires municipales n’a pas été informé par la municipalité ou le maire que ce dernier recevait déjà des menaces du citoyen avant l’événement de samedi. Un signalement peut toutefois avoir été fait auprès de la SQ.

Saint-Paul-de-Montminy tient son conseil municipal ce soir.
Résonance au municipal

Les événements survenus à Saint-Paul-de-Montminy ne laissent pas non plus indifférente la classe politique municipale.

À Québec, le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville s’est étonné de constater que «comme élu, on soit rendus à gérer des choses comme celles-là».

«Ça n’a aucun maudit bon sens.»
— Claude Villeneuve, chef de l'opposition municipale officielle

Même si lui assure n’avoir jamais eu peur qu’une telle situation se produise en présence d’un citoyen, Claude Villeneuve estime que «ça montre la situation de tension dans laquelle on est et le fait qu’on n’a pas beaucoup de ressources pour se protéger».

«C’est ça, la politique municipale. Les gens sont proches de nous. Ce qu’on ne veut pas, c’est avoir moins accès aux gens et que les gens aient moins accès à nous. De toutes les solutions qu’on pourrait chercher, ce serait la pire voie à emprunter. Il faut que le contact se maintienne, mais peut-être que les citoyens devraient être sensibilisés au fait qu’on n’est pas des robots», plaide le conseiller municipal.

Lors des conseils municipaux à Québec, deux policiers du Service de police sont en poste, pour veiller à la sécurité des élus et au maintien d’un sain climat.


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