Des annonces qui agacent les médecins ! (Forum)
Source : Mycose des ongles et autres: ces pubs agacent les médecins
Patrick Bellerose
Lundi, 30 septembre 2024 00:00
MISE À JOUR Lundi, 30 septembre 2024 00:00
Les publicités qui se terminent par «parlez-en à votre médecin» engorgent inutilement les cabinets médicaux. Un omnipraticien affirme avoir dû répondre à des questions sur la mycose des ongles «tous les jours» durant la campagne publicitaire, alors qu’il s’agit d’un problème relativement bénin.
«Il y a des gens qui m’ont montré leurs ongles d’orteils alors qu’ils avaient des problèmes cardiaques. À un moment donné, vaudrait peut-être mieux s’occuper de votre cœur que de votre ongle d’orteil!», lance le Dr Pierre Martin, premier vice-président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec.
D’autant plus qu’il s’agit essentiellement d’un problème esthétique quand moins de 50% de l’ongle est concerné et que l’infection n’est pas présente ailleurs. «De mémoire de médecin, il n’y pas une famille qui a été décimée au Québec par la mucormycose», dit Dr Martin.
Même si sa présence peut nécessiter des vérifications, ce champignon «n’est pas un problème aussi dramatique que le veut la publicité».
Comme aux É-U
La multiplication des publicités de médicaments est un phénomène relativement nouveau au Québec et la FMOQ craint que le marché québécois suive la tendance américaine, où les messages de type «parlez-en à votre médecin» inondent la télévision à heure de grande écoute.
Pire, la loi québécoise interdit de communiquer à la fois le nom et les effets d’un médicament. Les fabricants optent donc souvent pour faire connaître uniquement la marque, laissant le soin aux médecins d’en expliquer l’utilité.
Conversations inutiles
Par exemple, ces jours-ci, des publicités vantent le médicament Rybelsus, sans jamais dire qu’il s’agit d’un produit pour lutter contre le diabète.
Dr Martin explique qu’il doit répondre à des questions sur le sujet dans en cabinet de Trois-Rivières, même si le patient ne souffre pas de cette maladie.
Et il ne s’agit pas nécessairement du premier médicament qu’il recommanderait à une personne souffrant du diabète.
«Comme on sait que c’est pour une niche très limitée de patients, parfois on ne l’offrira même pas. On va s’épargner des conversations inutiles autour de quelque chose qui n’est même pas une option», explique-t-il.
Même enjeu avec le médicament Contrave, destiné à la perte de poids. Dr Martin préfère proposer d’abord des changements dans les habitudes de vie ou une chirurgie bariatrique.
Mais des patients arrivent à la clinique avec une idée toute faite, même si le médicament «coûte 325$ par mois» pour une perte de poids d’environ quatre kilogrammes sur 12 mois.
«Après un an d’utilisation, vous avez perdu quatre kilos et ça vous a coûté 3900$», souligne Dr Martin.
Modifier la loi
Alors que Québec étudie un projet de loi pour réduire la paperasse des médecins, Dr Pierre Martin estime que l’occasion serait bonne pour inclure une interdiction des publicités de médicaments.
Cela permettrait de libérer du temps en cabinet, ce qui est l’objectif de la réforme menée par Jean Boulet.
En parallèle, la FMOQ propose de faciliter l’annulation des rendez-vous via le GAP ou le RVSQ, pour éviter les fameux «no show» en cabinet. Des rappels automatisés devraient aussi être mis en place, pour éviter qu’un patient oublie de se présenter à son rendez-vous, dit la fédération syndicale.
«Il faut absolument travailler avec le ministère pour enrayer ce fléau-là. L’an dernier, ce sont 162 000 rendez-vous [manqués] qui nous ont été rapportés. Ça, ce sont des rendez-vous disponibles maintenant», a récemment déclaré le président de la FMOQ, Dr Marc-André Amyot, en commission parlementaire.
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Rebec Suce, ça mon homme ça t'enlève les bobos dans ta tête. Parles-en à ton médecin !
La mycose des ongles, ça peut vous faire couper le pied, parlez-en à votre médecin !
Tout cas, ça serait bien légiférer sur ces annonces qui entravent une bonne game de hockey, comme par exemple lorsque une confrontation entre les Nordindes de Montréal et les Losers de Toronto !
Surprenant que les VidoMerdia à ti-counne Parent n'ont pas ces annonces !
Chose certaine, ça agacent certainement les médecins qui doivent répondre aux questionnements de ces médicaments avec ces annonces inconvenantes.
Dédé