Camping Notre Dame de retour... (Forum)
En vous rapellant que Légros pense que personne ne va être à la rue le 1juillet... Trustez le...
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«Ça n’a jamais été aussi pire»: le campement Notre-Dame de retour en force
Des tentes dispersées sur deux kilomètres côtoient des détritus de toute sorte
Anouk Lebel
Mardi, 1 octobre 2024 19:00
MISE À JOUR Mardi, 1 octobre 2024 19:00
Le campement de sans-abris démantelé pendant la pandémie le long de la rue Notre-Dame Est est de retour avec une ampleur sans précédent et des montagnes de déchets, au grand dam des voisins, qui pressent les autorités d’agir.
«Ça n’a jamais été aussi pire. Le problème est revenu multiplié par dix. Il y a un laisser-aller total de la Ville», dénonce Gael Forest, qui habite à 50 mètres de la piste cyclable qui longe la rue Notre-Dame Est, dans Hochelaga-Maisonneuve.
Le directeur en entreprise habite le quartier depuis plus de 15 ans et affirme ne jamais avoir vu autant de tentes... et de déchets.
Gael Forest
Photo Le Journal
En décembre 2020, en pleine pandémie, la Ville de Montréal avait pourtant démantelé un campement d’itinérants au même endroit à la suite d’un incendie dans une tente.
Dépotoir
Force est de constater que les tentes sont de retour, cette fois-ci dispersées sur deux kilomètres.
Le Journal en a compté au moins une trentaine, certaines visibles de la rue, mais d’autres dissimulées sous les arbres et derrière des clôtures.
Le long de la piste cyclable, elles côtoient des montagnes d’objets de toute sorte et des détritus.
«C’est devenu un dépotoir et je pèse mes mots», laisse tomber M. Forest, exaspéré.
Gael Forest
Photo Anouk Lebel
Il affirme avoir fait une dizaine de plaintes à la Ville de Montréal depuis juin.
«On me dit que des équipes sont sur le terrain, mais je n’en ai pas vu une seule. Tout ce que je vois, c’est des nouvelles tentes et des tas de déchets», fustige-t-il.
Dans leur cour
Des campements d’itinérants s’étendent presque dans la cour de certains logements, a pu constater Le Journal.
Gael Forest
Le Journal
«Notre cour, c’est leur douche! Ils viennent prendre le tuyau d’arrosage pour se laver», confirme Line Collerette, qui vit dans une coopérative d’habitation près de la piste cyclable.
Elle croit que la Ville devrait mettre à leur disposition davantage de logements sociaux pour éviter qu’ils se retrouvent à la rue.
«Je comprends leur situation, mais là ils amènent des sacs de vidanges et ils les éventrent. C’est dégueulasse», renchérit sa voisine Karine Goyette, dont la chambre donne sur un campement.
Elle affirme que ses enfants ont peur de sortir de la maison et qu’elle a appelé le 311 une bonne dizaine de fois, en vain.
Pas de données
La Ville de Montréal n’a pas fourni le nombre de plaintes au 311 concernant les campements, soulignant que «ces données ne sont pas comptabilisées dans le système».
Le cabinet de l’administration Plante a décliné notre demande d’entrevue.
Gael Forest
Le Journal
«Nos effectifs sont sur le terrain pour diriger les personnes vers les ressources appropriées et pour assurer la propreté du site», a toutefois assuré l’attaché de presse Simon Charron.
La Ville est responsable de l’entretien des terrains le long de la piste cyclable, qui appartiennent au ministère des Transports et de la Mobilité durable.
«On est au courant de la présence des tentes [...] On poursuit nos échanges avec la Ville de Montréal [...] On n’est pas en phase de démantèlement, on est en phase de discussion sur ce qu’on peut faire», a indiqué une porte-parole, Sarah Bensadoun
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