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Fermeture de trois stations de la ligne bleue: «C’est le début des problèmes dus à l’usure normale», soutient un expert
Des ingénieurs ont découvert une dégradation importante d’une poutre au-dessus de la passerelle qui permet de traverser deux voies jeudi.
Des ingénieurs ont découvert une dégradation importante d’une poutre au-dessus de la passerelle qui permet de traverser deux voies jeudi. Photo fournie par la STM
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Anouk Lebel

Vendredi, 4 octobre 2024 17:07

MISE À JOUR Vendredi, 4 octobre 2024 17:07

Le métro de Montréal aurait besoin d’une bonne cure de jeunesse pour éviter des détériorations comme celle qui force la fermeture de trois stations de la ligne bleue pour une durée indéterminée.

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« Ce genre de choses, on a va en découvrir de plus en plus parce notre métro c’est comme une vieille maison », résume Pierre Barrieau, expert en planification des transports.

Il estime qu’il aurait fallu rénover au début des années 2000 les premières stations du métro de la ligne verte qu’il compare à un « bungalow des années 1960 ».

« La ligne bleue, c’est comme un bungalow des années 1980, tout commence à lâcher en même temps. C’est le début des problèmes dus à son usure normale», soutient le consultant et chargé de cours à l’Université de Montréal.
Corrosion très avancée

Les stations Fabre, Iberville et Saint-Michel demeureront fermées pour « quelques jours, voire quelques semaines » pour des raisons de sécurité, a indiqué jeudi Marie-Claude Léonard, PDG de la Société de transport de Montréal (STM).

Jeudi soir, les équipes ont découvert une « détérioration importante » d’une poutre de l’un des deux édicules.

En ouvrant la structure pour des travaux de maintenance, ils ont trouvé de la « corrosion très avancée » autour de l’acier d’armature du béton au-dessus de la passerelle qui permet de traverser les deux voies, a expliqué Alexandre McCallum, directeur de projets à la STM.

M. Barrieau explique que l’épandage de sel pourrait avoir contribué à la corrosion de la structure de béton, comme c’était le cas pour l’ancien pont Champlain.

« Il ne faut pas mélanger sel et béton non protégé », souligne celui pour qui le métro demeure malgré tout « très sécuritaire ».
Déficit d’entretien

L’expert croit toutefois que le métro de Montréal aura besoin de beaucoup d’amour pour combler son déficit d’entretien.

«On investit présentement autour de 300 millions $ pour le maintien des actifs du métro. On aurait besoin de 500, 550 millions », a soutenu en point de presse jeudi le président du conseil du conseil d’administration de la STM, Eric Alan Caldwell.

Pour la mairesse de Montréal, Valérie Plante, les investissements de Québec pour le maintien d’actifs sont loin d’être à la hauteur.

«On aimerait ça avoir des moyens bien plus importants. On peut se comparer à l’Ontario, à Toronto, où [...] les investissements en maintien d’actifs sont beaucoup plus importants qu’ici au Québec», a-t-elle martelé.

Elle a rappelé que 160 000 personnes par jour prenait la ligne bleue pour se déplacer.

De son côté, la ministre des Transports Geneviève Guilbault n’était pas sur place. Elle devait être présente à l’annonce sur le prolongement de la ligne bleue qui devait se dérouler au même moment mais qui a été reportée.

Aucun retard n’est prévu pour les travaux du prolongement de la ligne bleue, a soutenu la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard.

Avec TVA Nouvelles