Québec impose aussi des restrictions budgétaires ÉCOLES (Forum)

par Jéromec, vendredi 11 octobre 2024, 07:13 (il y a 41 jours)

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https://www.journaldequebec.com/2024/10/10/jai-jamais-vu-ca-en-20-ans--quebec-freine-au...

Québec impose aussi des restrictions budgétaires au réseau scolaire

Un gel des achats de mobilier et d'équipement a dû être décrété dans au moins trois centres de services scolaires
«J’ai jamais vu ça en 20 ans»: Québec impose aussi des restrictions budgétaires au réseau scolaire
Photo d'archives, Jean-François Desgagnés
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Photo logo de la journaliste Daphnée Dion Viens du Journal de Québec, lundi le 11 Janvier 2016 à Québec. SIMON CLARK/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI
Daphnée Dion-Viens

Jeudi, 10 octobre 2024 17:00

MISE À JOUR Jeudi, 10 octobre 2024 17:57

Après les cégeps et les universités, c’est au tour du réseau scolaire de devoir se serrer la ceinture. Des contraintes budgétaires imposées par Québec en cours d’année forcent au moins trois centres de services scolaires à suspendre l’achat de mobilier et d’équipement jusqu’à nouvel ordre, a appris Le Journal.

Québec affirme de son côté qu’il ne fait que demander au réseau scolaire de respecter les budgets annoncés.

Le centre de services scolaire (CSS) Lac-Témiscamingue a été informé à la mi-septembre que le ministère de l'Éducation réduit de 20% sa capacité de dépenser les sommes consacrées aux infrastructures pour l’année en cours, indique la directrice des ressources financières du CSS, Annie Bergeron.

Les restrictions imposées concernent le budget d’investissement, qui comprend les rénovations d’écoles, mais aussi l’achat de matériel comme du mobilier ou de l’équipement.

Tous les centres de services scolaires ont reçu récemment une «lettre personnalisée» provenant du ministère de l’Éducation les informant d’un plafond à ne pas dépasser pour 2024-2025, affirme Mme Bergeron.

«Ça fait 20 ans que je suis ici, je n’ai jamais vu ça avant», laisse-t-elle tomber, en faisant référence à ces contraintes qui surviennent une fois que l’année financière est entamée.

Puisque 90% des travaux de rénovation prévus ont été réalisés cet été, ce centre de service a dû suspendre tout achat d’équipement pour l’année en cours, afin de se conformer aux exigences gouvernementales.

C’est l’enveloppe destinée au mobilier, appareillage et outillage – mieux connue sous l’acronyme MAO dans l’administration scolaire – qui est ciblée, puisqu’elle fait aussi partie du budget d’investissement.

Cette enveloppe comprend l’achat de matériel non périssable dont la durée de vie est de plus d’un an, comme du matériel informatique, des pupitres ou des casiers, par exemple.

Il sera donc difficile de remplacer un réfrigérateur qui brise en cours d’année et les écoles devront s’accommoder de tables de cafétéria usées, illustre Mme Bergeron.

L’impact restera toutefois limité pour ce centre de services, contrairement à d’autres, ajoute-t-elle : «On ne s’est pas ramassé dans le trouble parce qu’on n’avait pas de projet d’ajout d’espace. Il y a des centres de services qui sont dans des situations plus dramatiques.»
Gel des achats aussi en Outaouais

En début de semaine, le centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais a aussi décrété un gel des achats de mobilier et d’équipement.

«Nous avons informé les directions lundi d’une directive concernant la suspension des acquisitions de mobilier, d’appareillage et d’outillage reliées au budget d’investissement, pour respecter notre cible du plan québécois d’infrastructure», a indiqué sa coordonnatrice aux communications, Maude Hébert.

Au centre de services scolaires des Draveurs, aussi situé en Outaouais, la même consigne a été transmise à plusieurs membres du personnel scolaire dans des écoles en fin de journée mercredi.

Une direction a même précisé à ses employés qu’il ne sera plus possible d’acheter du matériel de laboratoire, comme des béchers ou des scalpels, a-t-on raconté au Journal.

Il n’a toutefois pas été possible d’obtenir de précision à ce sujet auprès du centre de services scolaire des Draveurs, jeudi.
Aucune compression, affirme Québec

Au cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, on affirme toutefois qu’il n’y a aucune coupe ou compression puisque les sommes de 3,7 milliards $ prévues au Plan québécois des infrastructures sont bel et bien maintenues pour l’année en cours.

«C’est le montant disponible qu’on doit respecter. On demande toute simplement aux CSS d’agir en bon gestionnaire», affirme son attaché de presse, Antoine de la Durantaye, en précisant qu’il n’y a «jamais eu autant d’argent pour rénover, construire et agrandir» les écoles au Québec.

Le ministère de l’Éducation n’a pas réduit les budgets, mais plutôt la capacité de les dépenser, précise de son côté la directrice des ressources financières du CSS du Lac-Témiscamingue, Annie Bergeron.

«Les budgets sont au rendez-vous, mais on ne peut pas les utiliser», résume-t-elle.


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