Kébec Ford Électrick un Autre Succè$ signé KAQ... (Forum)
Saigner à blanc les gens pour financer des projets d'éléphants blancs boiteux et énergivore...
Un autre Succè$ signé Kaq..
Avant de vous réjouir de la débâcle de la KAQ, souvenez vous que Kaliméro sont encore plus capable de dillapider des milliard$ dans les éléphants blanc$
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2024-10-31/filiere-des-batteries/ford-bat-...
Filière des batteries Ford bat en retraite à Bécancour
Ford s’éloigne déjà de la filière québécoise des batteries. Tout pointe vers un retrait du géant américain dans l’un des principaux chantiers dans le parc industriel de Bécancour. Le projet n’est toutefois pas compromis, assure-t-on ; d’autres constructeurs automobiles viendront prendre le relais.
Publié à 1h50 Mis à jour à 5h00
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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse
Ce qu’il faut savoir
Ford devait faire partie de la coentreprise derrière l’un des principaux projets de la filière batterie québécoise : une usine de cathodes (le pôle positif d’une batterie) à Bécancour.
Tout indique que le géant à l’ovale bleu ne fera pas partie de cette aventure, un an à peine après l’annonce. Il sera remplacé par d’autres constructeurs automobiles.
Le géant américain ne s’est toujours pas engagé auprès de la coentreprise, son communiqué de presse annonçant son arrivée à Bécancour a disparu et l’entreprise ne répond plus aux questions.
Cette usine de cathodes – le pôle positif d’une batterie lithium-ion que l’on retrouve dans les véhicules électriques – à 1,2 milliard avait été annoncée en août 2023 et devait être le fruit d’un partenariat entre Ford et les sociétés coréennes EcoPro BM et SK On.
À l’époque, il devait s’agir du premier investissement de Ford au Québec en 119 ans d’histoire au Canada, et on avait mis la gomme dans le cadre de l’annonce. La présidente et cheffe de la direction de Ford Canada, Bev Goodman, s’était déplacée dans le Centre-du-Québec pour participer à la conférence de presse à grand déploiement aux côtés du premier ministre François Legault et du ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, François-Philippe Champagne, notamment.
La présidente et cheffe de la direction de Ford Canada, Bev Goodman, s’était déplacée à Bécancour en août 2023 pour participer à l’annonce d’usine de matériaux de cathode.
Non seulement l’entreprise à l’ovale bleu n’a jamais rejoint l’actionnariat de cette coentreprise, mais le communiqué de presse soulignant l’investissement projeté n’est plus visible sur le site de Ford. La multinationale n’a pas répondu aux questions de La Presse visant à savoir pourquoi la documentation avait disparu.
Dans le parc industriel de Bécancour, où l’usine doit voir le jour, le logo de Ford a disparu, une situation bien différente de celle d'il y a 14 mois, au moment d’effectuer l’annonce – des responsables du constructeur américain étaient alors sur place. Sur le chantier, le retrait de Ford est considéré comme un fait accompli.
C’est EcoPro, le maître d’œuvre du projet, qui prend désormais toute la place.
Selon nos informations, ce spécialiste des matériaux de batterie s’affaire à sceller des ententes avec d’autres clients. Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas été possible d’avoir une idée des manufacturiers automobiles sur les rangs.
La multinationale sud-coréenne n’a pas voulu commenter les pourparlers.
« EcoPro poursuit ses négociations avec ses partenaires, a indiqué la firme National, qui agit comme porte-parole de l’entreprise au Québec. Nous reviendrons vers vous avec plus d’informations sous peu. »
Malgré les imprévus survenus avec Ford, le spécialiste des matériaux de batterie affirme que son « engagement » à l’égard du chantier québécois « reste fort et inchangé ». Le complexe – qui s’est fait offrir 640 millions par Québec et Ottawa – devrait voir le jour, mais avec des clients différents. C’est du moins le signal qui a été envoyé aux gouvernements.
« Je me suis entretenu avec le président d’EcoPro et il m’a assuré que le projet ira de l’avant dans sa forme originale [la taille de l’usine] », a indiqué à La Presse le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.
Stop ou encore ?
Les derniers mois ont été mouvementés pour ce projet phare de la filière batterie. En avril dernier, La Presse avait révélé que la construction était interrompue temporairement et que le maître d’œuvre du chantier à ce moment, la firme québécoise AtkinsRéalis, avait été remplacé.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
L’usine EcoPro BM Canada à Bécancour, le 9 octobre dernier
Après un redémarrage un mois plus tard, un nouvel arrêt est survenu en août dernier. La construction a repris en septembre. Dans les deux cas, on imputait les arrêts temporaires à des défis techniques concernant la « stratégie de fabrication ».
L’usine, qui devait être opérationnelle en 2026, devait créer quelque 345 emplois, en plus de produire annuellement 45 000 tonnes de matériaux actifs de cathode.
Cet échéancier sera repoussé d’au moins un an, d’après ce qu’a laissé entendre le chef de la direction d’EcoPro, Song Ho-jun, en marge de l’assemblée annuelle de la multinationale sud-coréenne, le 28 mars dernier. Cité par le quotidien The Korea Times, l’homme d’affaires avait ouvertement évoqué des retards, sans toutefois préciser d’échéancier.
Un projet qui prend du retard voit généralement sa facture grimper, notamment en raison de l’inflation.
Virage difficile
Initialement, Ford devait s’approvisionner en matériaux de cathode auprès de l’usine québécoise de Bécancour pour alimenter son usine de camions F-150 électriques dans l’État américain du Tennessee. La production à grande échelle a cependant été retardée à cet endroit.
En fait, Ford, à l’instar d’autres géants de l’automobile, accumule les imprévus dans le cadre de son virage électrique. Le 4 avril dernier, par exemple, il annonçait que la production de véhicules électriques à Oakville, en Ontario, serait retardée à 2027.
Au troisième trimestre, qui a pris fin le 30 septembre dernier, le constructeur américain a dû comptabiliser une charge de 1 milliard US après l’abandon d’un véhicule utilitaire sport électrique à trois rangées qui avait déjà été reporté. Cette charge a contribué à faire dégringoler ses profits trimestriels de 26 %, à 892 milliards US.
Avec la collaboration de Joël-Denis Bellavance, La Presse