Les électeurs fichés(!) (Forum)

par Jéromec, mercredi 06 novembre 2024, 18:32 (il y a 15 jours) @ Jéromec

Je dois sûrement être sur la précieuse liste comme étant un fan pur et dur de la KAQ...

Je suis un fan de leur intégrité et compétence...

https://www.journaldemontreal.com/2024/11/06/enquete-de-la-commissaire-a-lethique---les...

NL ATR 001 Logo Nicolas Lachance, mercredi 04 septembre 2013. ANNIE T ROUSSEL/JOURNAL DE QUEBEC/AGENCE QMI
Nicolas Lachance

Mercredi, 6 novembre 2024 16:22

MISE À JOUR Mercredi, 6 novembre 2024 16:36

Dans tous les bureaux de circonscription de la CAQ, les citoyens sont fichés en fonction de leur allégeance politique. La commissaire à l’éthique demande au parti que ces données ne soient plus accessibles aux députés ni à leur personnel.

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La commissaire à l’éthique Ariane Mignolet a découvert que l’équipe du bureau de circonscription de Chauveau, dans la région de Québec, avait eu recours à la plateforme «Coaliste» lors du traitement des dossiers des citoyennes et citoyens.

Il s’agit d’un logiciel partisan conçu et utilisé par la CAQ pour faire du pointage durant les élections, mais aussi pour effectuer des commandes de publicités.

«Coaliste étant principalement utilisé à des fins électorales, les mots "Sympathisant", "Adversaire" et "Non pointé" figurent dans des cases situées dans le dossier de chaque électeur. Ainsi, les députés et les membres de leur personnel ont accès à des informations partisanes concernant les citoyens qui demandent leur assistance», dénonce Mme Mignolet.

Elle exhorte la formation de François Legault et toute autre formation politique à fermer les accès à ce type de plateforme dans les bureaux de circonscription. Mme Mignolet signale d'ailleurs que tous les citoyens doivent pouvoir bénéficier de l’assistance du député, sans égard à leurs opinions politiques.
Tous les bureaux caquistes

«Je ne pense pas, en aucun cas, que des gens qui travaillent en bureau de comté ont été influencés par ça», a plaidé la directrice générale de la CAQ, Brigitte Legault.

Elle a confirmé à notre Bureau parlementaire que le logiciel était installé dans tous les bureaux de circonscription de la formation politique.

Pour le moment, la CAQ n’a pas décidé si elle allait couper les accès à ses employés. «Nous sommes à analyser le rapport», a-t-elle mentionné.

La CAQ soutient qu’elle respecte les règles mises en place par le Directeur général des élections (DGEQ).

Le logiciel servirait simplement à donner un accès à la liste électorale pour que les employés de comté puissent accomplir leur travail.

«On suit les bonnes pratiques du DGEQ en matière de sécurité. On fait extrêmement attention», a-t-elle précisé.

De son côté, la commissaire estime que des renseignements de nature partisane ne devraient pas être accessibles par l’entremise de biens et services de l’État tels que les ordinateurs et les téléphones cellulaires fournis par l’Assemblée nationale.

«Cette situation dénote un mélange des genres qui contribue à rendre floue la séparation entre les activités partisanes et les activités liées à l’exercice de la charge de député», écrit-elle dans son rapport.
«Inquiétant»

Les solidaires ont assuré qu’ils n’utilisaient pas ce type de logiciel en circonscription et ils encouragent la commissaire à investiguer davantage.

«Si la commissaire juge qu’elle doit aller plus loin, go», a affirmé Vincent Marissal. Quant à son chef parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois, il a dit qu’il s’agissait de révélations inquiétantes.

De leur côté, les libéraux admettent aussi disposer d’un logiciel pour les campagnes électorales. Cependant, ils signalent qu’en «dehors de ces périodes», il est «exclusivement réservé aux communications avec nos membres, anciens membres, et donateurs».

«Le parti assure une surveillance continue de l’utilisation pour garantir le respect des règles», a soutenu la porte-parole Alexandra Régis.