Difficultés de Lion: il s’inquiète pour ses 75 autobus scola (Forum)

par Jéromec, jeudi 28 novembre 2024, 07:12 (il y a 2 heures, 24 minutes) @ Jéromec

Une grande Réalisation qui font passer les Ladas pour des Cadillac Gris mattes...

Et qu'ils veulent vous forcer à acheter que vous le vouliez ou pas...

https://www.journaldemontreal.com/2024/11/28/difficultes-de-lion-il-sinquiete-pour-ses-...


Difficultés de Lion: il s’inquiète pour ses 75 autobus scolaires: «J’ai un nuage noir en haut de mon entreprise»
Les difficultés financières du fabricant Lion sèment l’inquiétude aux quatre coins du Québec
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Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Francis Halin

Jeudi, 28 novembre 2024 00:00

MISE À JOUR Jeudi, 28 novembre 2024 00:00

Des PME familiales qui avaient acheté des autobus de Lion Électrique par dizaines pour faire le virage électrique prôné par le gouvernement Legault craignent d’être prises avec des véhicules difficiles à réparer si l’entreprise écrasée de dettes finit par faire faillite.

• À lire aussi: «Plus importante commande de l’histoire de Lion»: zéro camion livré sur 50 au CN
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«Si Lion ferme ses portes pour x raisons, il va y avoir l’enjeu des pièces et des garanties», s’inquiète en entrevue au Journal Stéphane Boisvert, président d’Autobus Groupe Séguin, qui a 356 autobus scolaires, dont 75 de Lion Électrique.

«J’en parlais avec mon directeur de flotte ce matin: “Qu’est-ce qui arrive si jamais on n’a plus accès aux pièces? On pourrait aller les chercher directement chez le fournisseur”», ajoute celui qui dit aimer le produit de Lion, mais voir ce «nuage noir» se profiler à l’horizon.

Ces derniers jours, Le Journal a parlé à plusieurs transporteurs plus petits que lui qui n’ont pas voulu être identifiés, alors que la santé financière du fabricant est mise à mal.

«J’ai des problèmes avec des véhicules neufs Lion, souvent avec l’électronique et les unités de chauffage», a confié une autre dirigeante, qui s’imagine mal la suite.

Début novembre, Le Journal rapportait que Québec est prêt à aider Lion, à condition que le privé apporte sa contribution. Parmi les actionnaires importants de Lion, on compte Power Sustainable (34,1%) et Marc Bédard (11,5%).

Cela survient alors que Lion a une «incertitude significative susceptible de jeter un doute important sur la capacité de la société à poursuivre son exploitation».
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Des autobus électriques Lion garés dans le stationnement de l’entreprise, à Saint-Jérôme. Photo Mathieu Boulay
1300 autobus

Or, ce qui préoccupe par-dessus tout le numéro 1 d’Autobus Groupe Séguin, Stéphane Boisvert, c’est que les délais pour obtenir les pièces d’autobus Lion s’étirent.
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«Si Lion n’est plus en affaires, ça devient très grave pour les 1300 véhicules Lion qui circulent sur nos routes», résume celui qui porte également le chapeau d’administrateur de la Fédération des transporteurs par autobus.

«On fait quoi demain matin? Est-ce qu’il y a un plan B du côté du gouvernement pour continuer l’électrification?» se demande à voix haute le PDG de la Fédération, Luc Lafrance, qui en a discuté d’urgence ces derniers jours avec ses membres paniqués.
Aides en jeu

La question du financement tenaille aussi les transporteurs, qui se sont fait imposer l’achat d’autobus électriques coûteux avec le décret de 2021.

Québec offre encore une aide de 150 000$ pour l’achat d’un autobus électrique scolaire Lion (de plus de 300 000$, selon les modèles), mais un autre coup de pouce de 12 900$ par autobus, qui provenait du ministère de l’Éducation, vient de tomber.
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«Le programme a été coupé. On a rencontré le bureau du premier ministre pour le ravoir», conclut Luc Lafrance, PDG de la Fédération des transporteurs par autobus.

Lion n’a pas répondu aux questions du Journal.

Girardin ne souhaite pas acheter Lion Électrique

Si Lion Électrique était mise en vente, le fabricant d’autobus scolaires électriques Girardin ne serait pas intéressé d’acheter son concurrent parce que l’entreprise de Saint-Jérôme a «trop de risques d’accumulés».

«On n’a pas d’intérêt pour Lion. Ça serait de dédoubler plein de choses et il y a trop de risques d’accumulés dans la business en soi», résume Steve Girardin, vice-président du Groupe Girardin.
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Mardi dernier, Groupe Girardin a confirmé l’acquisition d’une usine de fabrication d’autobus située à Plattsburgh, dans l’État de New York.

«Quand on a vu Nova Bus fermer, on a sauté sur l’opportunité d’ouvrir un dialogue avec eux pour voir comment racheter leur usine et récupérer leurs employés», poursuit Steve Girardin.

Mais pas question d’acheter les éventuels actifs de Lion en difficultés financières.

En Amérique du Nord, IC Bus, en Oklahoma, Blue Bird, en Géorgie, Thomas, en Caroline du Nord, et Micro Bird (Girardin), à Drummondville, font des bus scolaires électriques.

Girardin construit les minibus Micro Bird et distribue les autobus scolaires électriques pleine grandeur de Blue Bird chez nous.
«Favoritisme évident»

À Drummondville, l’usine de Girardin de 600 employés est en cours d’agrandissement.

En juillet dernier, une nouvelle génération de minibus électriques avec une autonomie de plus de 300 kilomètres développés et assemblés ici a été dévoilée.

Il y a trois ans, le maire de Drummondville, Girardin et Thomas avait accusé Québec de créer un monopole avec sa subvention de 150 000$ pour chaque autobus scolaire acheté et assemblé à 100% au Québec.

À l’époque, Michel Daneault, un vice-président d’Autobus Girardin, était allé loin en allant jusqu’à parler de «favoritisme évident»
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– Avec la collaboration de Sylvain Larocque


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