La ministre du logement commente la hausse du TAL (Forum)
Patrick Bellerose
Mardi, 21 janvier 2025 17:07
MISE À JOUR Mardi, 21 janvier 2025 17:33
La ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a peu de solutions à proposer aux locataires affectés par la hausse record suggérée par le TAL, si ce n’est de déménager.
Mme Duranceau s’est présentée devant les médias, mardi, peu après la publication des hausses de loyer suggérées par le Tribunal administratif du logement pour l’année 2025.
À 5,9% pour un logement non chauffé, il s’agit d’une augmentation moyenne inégalée depuis 30 ans.
«C’est difficile, on le sait, pour plusieurs locataires en ce moment, la vraie solution à toute cette crise-là, d’inabordabilité, c’est d’augmenter l’offre de logements. C’est ce que je m’évertue à dire depuis deux ans», a commenté la ministre.
Sa réforme de la loi sur l’habitation, adoptée en février dernier, a d’ailleurs donné plus de pouvoirs aux villes afin de construire plus rapidement, notamment en hauteur.
Québec mise également sur les bâtiments modulaires, ainsi que la construction de logement sur les terrains excédentaires de l’État.
Peu de recours
Mais entretemps, les locataires pris à la gorge ne doivent pas s’attendre à de nouveaux recours.
La ministre les invite à se tourner vers leurs offices d’habitation locaux. «Les gens peuvent faire appel en tout temps à ce service-là pour aider à trouver des logements qui sont plus abordables», souligne-t-elle.
Quand un journaliste lui a fait remarquer que son gouvernement a plafonné à 3% les tarifs d’Hydro-Québec, autrefois fixés selon l’inflation, la ministre a rejeté l’idée d’une telle solution pour les prix des loyers.
«Le gouvernement a plafonné les tarifs qu’il contrôle», dit-elle, en ajoutant qu’une telle approche serait impossible dans le secteur privé. Du même souffle, la ministre rappelle pourtant que le TAL balise justement les hausses imposées par ces mêmes propriétaires privés.
Les augmentations de loyer suggérées par le TAL sont «une méthode qui nous a bien servi depuis 40 ans au Québec», souligne Mme Duranceau.
Les oppositions inquiètes
La réaction de la ministre détonnait, mardi, avec celle des partis d’opposition.
La porte-parole libérale en matière de logement, Virginie Dufour, demande le dépôt rapidement d’un projet de loi pour modifier la méthode de calcul du tribunal administratif du logement afin de mieux refléter la réalité.
Selon elle, un simple règlement pourrait être adopté.
«On sait notamment que la formule du revenu net crée une spirale inflationniste en ce moment, autant les locataires que les propriétaires ont demandé à revoir cette formule», a -t-elle mentionné.
Mme Dufour estime toutefois qu’il n’est pas possible d’intervenir à ce stade-ci pour réduire une hausse actuelle.
À Québec solidaire, on s’inquiète de l’impact de la hausse prévue sur les plus vulnérables.
«C’est très inquiétant des effets que ça aura dans le budget des familles québécoises. De plus en plus de gens qui travaillent à temps plein fréquentent les banques alimentaires, il reste quoi à couper ensuite?», demande le critique solidaire en matière de Logement et d’Habitation, Andrés Fontecilla.
Il estime que Québec doit mettre en place des «solutions pérennes, dont un registre des loyers et un mécanisme de contrôle des loyers».
«Les hausses du TAL sont sévères et portent un dur coup aux ménages locataires qui peinent à rejoindre les deux bouts», a commenté pour sa part le député péquiste Joël Arseneau, qui plaide également pour un meilleur contrôle des prix des loyers et un registre.
«Dans la moitié des cas, les locataires ne connaissent pas le loyer payé par le précédent locataire, c’est la fameuse clause G du bail. Les hausses suggérées tiennent pour acquis que les locateurs suivent chaque année les recommandations du TAL, ce qui n’est pas le cas», a observé le député des Îles-de-la-Madeleine.
– Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire
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All right, ça c'est de la compétence !
Et l'osti de Tribunal du Logement, comment ont-ils été payés pour majorer cette augmentation de 5,9% ? Voyons tabarnack, y-a-t-il des propriétaires immobiliers dans cette sti de gamique de tabarnack ?
Et cette coucounne aux lunettes roses qui est ministre, elle ssemble s'en calisser ben raide en disant, ben il faudrait que les gens déménagent. Pour aller où câlisse de folle ?
Gang d'osti de bandits de calvaire !
Dédé