Le Héros Canadien Léo Major et la Fable des Canadiens (Forum)

par Jéromec, vendredi 18 avril 2025, 06:51 (il y a 23 heures, 53 minutes)

En souvenir d'Un Canadiens qui a libéré une Ville au Pays Bas... inspirons nous de cette histoire afin de libérer Washington de la Coupe et de la ramener à la maison... Montréal...


''IL Y A 80 ANS, AUJOURD'HUI, LE QUÉBÉCOIS LÉO MAJOR LIBÉRAIT, À LUI SEUL, LA VILLE DE ZWOLLE, AUX PAYS-BAS, DE L'EMPRISE DES NAZIS
13 avril 1945 , le Régiment de la Chaudière de l’armée canadienne est aux portes de la ville de Zwolle aux Pays-Bas. Le colonel Gustave-Olivier Taschereau demande deux volontaires pour pénétrer dans cette cité de 50 000 habitants et repérer la position des troupes allemandes.
Le colonel parle franc à ses hommes : « Les chances de revenir vivant de cette mission sont très minces. » Silence dans les rangs. Puis une voix s’élève, celle d’un soldat borgne, le caporal Léo Major : « Je vais y aller ! » Son bon ami Wilfrid Arsenault réplique : « Moi aussi ! »
Les voilà partis. À eux deux, ils ont quatre bras et trois yeux.
Après avoir franchi la voie ferrée à Zalné, Major se met à plat ventre, soupçonnant que les soldats allemands surveillent les environs. Arsenault l’imite, mais en se jetant au sol, son sac de grenades fait du bruit, l’ennemi tire dans sa direction, l’atteignant mortellement.
Léo Major vient de perdre son complice, son soutien, son double. Il est maintenant seul contre l’armée allemande.
Pas question de rebrousser chemin. Willy ne doit pas être mort pour rien. Poussé par la peine et le désespoir, Léo entreprend de libérer la ville de Zwolle en solo. Une idée de fou. Une idée de héros.
Il s’empare de la mitraillette de son ami et commence sa mission insensée. Il parcourt les rues de Zwolle en mitraillant et en lançant des grenades, avec une telle énergie que les Allemands croient à une invasion des troupes canadiennes.
Major capture des groupes de soldats allemands et les somme de se rendre aux troupes du Régiment de la Chaudière qui les attendent aux abords de la ville. Puis il met le feu au quartier général de la Gestapo et fait prisonnier son commandant.
Léo Major réussit son voyage au bout de la nuit. Mission accomplie.
Il ramène le corps de Willy à son régiment et dit au colonel qu’il peut faire défiler les troupes canadiennes dans la ville, Zwolle est libérée. Cinquante mille âmes libérées par une seule.
FIN
Cette histoire vraie est un film. Un film qu’on n’a pas vu encore, et je ne comprends pas pourquoi. Pourquoi Léo Major n’est-il pas le superhéros de tous les jeunes de ce pays ? Avant Spider-Man et Captain America. Capitaine Canada, c’est lui.
Un p’tit gars qui a grandi à Montréal accomplit un fait d’armes au-delà du réel, et pourtant, si peu est fait pour immortaliser sa mémoire. Pour que ses descendants puissent s’en inspirer. Ça prend les agressions de Donald Trump pour que s’éveille soudainement la fierté canadienne, nos institutions ne l’ayant pas stimulée, au fil des années.
Avant que la feuille d’érable devienne une feuille morte, il serait temps de célébrer, à la hauteur de leur mérite les Léo Major de notre histoire.
Au moment où vous lisez ces lignes, les enfants du caporal Léo Major sont à Zwolle, où l’on souligne le 80e anniversaire de l’exploit du sauveur de la ville. Là-bas, on n’oublie pas. Là-bas, on sera éternellement reconnaissant envers ce grand homme.
C’est bien de remplacer les produits américains par des produits canadiens, mais il serait plus que temps de remplacer les héros américains par des héros canadiens.
Stéphane Laporte
Extrait Chronique La Presse.
Dimanche 13 avril 2025''


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