Suzuki a défendu bec et ongle l'intégrité de l'équipe

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Canadiens de Montréal
Plaidoyer pour le statu quo: une discussion d’une heure entre Suzuki

En septembre, Nick Suzuki était peut-être l’un des seuls à croire aux véritables chances du Canadien de Montréal de participer aux séries éliminatoires. Le capitaine a fait confiance à ses soldats, et ils ne l’ont pas déçu.

Lorsque le joueur de centre s’est assis avec Félix Séguin avant le début de la saison, il a indiqué au commentateur de TVA Sports que le CH pouvait viser plus haut que le fameux «mix». Ça n’a pas été un parcours dénué de rebondissements, mais le Bleu-Blanc-Rouge a obtenu son billet pour le bal printanier.

«Ça part de ma confiance envers mes coéquipiers et mes entraîneurs, ce que nous avons bâti ces dernières années, notre système de jeu, a expliqué Suzuki dans un nouvel entretien avec Félix Séguin. Les gars se lèvent dans les moments importants. Notre équipe est tissée serrée et c’est ce qui nous a menés aussi loin. J’ai pu le voir ces dernières années et ça s’est confirmé.»

C’est un peu avant la pause des Fêtes que tout a changé pour le Canadien, qui occupait jusque-là le fin fond du classement. Montréal s’est rapidement retrouvé au plus fort de la course et il a fallu résister au moment où la pression était la plus forte, dans les dernières semaines du calendrier régulier.

«Je savais que nous allions pouvoir connaître une bonne séquence pour nous sortir de la cave, a assuré Suzuki. Je ne savais pas que nous pouvions gagner sept matchs de suite.»
Une heure avec le DG

Même si le CH n’était pas dans une position particulièrement confortable à la date limite des transactions, le capitaine n’a pas cessé d’y croire. Plusieurs observateurs, en voyant que Kent Hughes n’avait pas bougé, ont cru que l’organisation avait tout simplement abandonné.

Or, c’est Suzuki qui a demandé à son directeur général de garder le statu quo. Le meneur du Canadien a demandé à rencontrer Hughes après le dernier match avant la Confrontation des 4 nations. Leur rencontre a duré une heure.

«Notre équipe n’allait pas si bien et la date limite des transactions approchait. Des décisions difficiles allaient devoir être prises. Quand je suis allé le voir, je lui ai seulement dit que je croyais toujours en ce groupe. Il pensait la même chose, mais il était dans une situation difficile à cause de la façon dont nous jouions et notre position au classement», a-t-il raconté.

«C’est comme une famille. Nous ne voulions pas perdre un frère en le voyant être échangé», a ajouté Suzuki, qui a vu ses coéquipiers mettre les bouchées doubles à partir de ce moment.
Une source de motivation

La Confrontation des 4 nations, elle est restée un peu en travers de la gorge de l’Ontarien. Il espérait être sélectionné par Équipe Canada.

«L’un de mes objectifs pour cette saison était d’être sélectionné pour cette équipe. Je ne sais pas si j’ai joué suffisamment bien en première moitié de saison», s’est demandé Suzuki.

«Ils ont gagné et c’était agréable à voir, mais j’aurais vraiment voulu être là. Ça m’a donné des munitions après la pause.»

Entre le 22 février et la fin de la saison régulière, Suzuki a été le quatrième meilleur pointeur de la Ligue nationale. Il a amassé 37 points en seulement 26 parties.

Il a conclu la campagne avec 89 points, le plus haut total pour un joueur du CH en 30 ans.