On ne peut pas mettre des ambulances à tous les coins de rue (Forum)

par Dédé, vendredi 23 mai 2025, 21:05 (il y a 11 jours)

Source : Délais ambulanciers: un homme de 37 ans mort au bout de son sang en attendant les secours

Francis Guay, de Québec, s’est accidentellement coupé au bras alors qu’il séjournait dans un chalet locatif de Rivière-à-Pierre, dans Portneuf

Photo tirée de FACEBOOK, FRANCIS GUAY

Un homme de 37 ans qui s’est accidentellement coupé au bras est mort au bout de son sang à Rivière-à-Pierre, dans Portneuf, les ambulanciers ayant mis une demi-heure avant d’arriver sur les lieux.

Francis Guay, qui résidait à Québec, est malheureusement loin d’être le seul individu à avoir subi les contrecoups des lacunes de la desserte ambulancière au Québec.

En février 2024, notre Bureau d’enquête révélait que, dans près de 85% des grandes municipalités, les services ambulanciers sont généralement incapables de se rendre en moins de 15 minutes au chevet d’un patient dont la vie est en danger.

Dans certaines situations, l’attente a été fatale. C’est le cas de Francis Guay, qui rendu l’âme au petit matin, dans la nuit du 11 au 12 mai 2024, alors qu’il passait une soirée arrosée avec une amie dans un chalet locatif de Rivière-à-Pierre.

À la suite d’un conflit, l’homme a fracassé avec son poing la fenêtre d’une porte, s’entaillant du coup le bras droit à plusieurs endroits, relate la coroner Audray Tondreau dans un rapport rendu public cette semaine.

Les ambulanciers ont mis une trentaine de minutes pour arriver sur les lieux du drame, et la municipalité ne fournit pas de service de premiers répondants.

Les secours ont été appelés. 30 minutes plus tard, les policiers sont arrivés sur les lieux et ont trouvé M. Guay assis dans son véhicule, la tête et le corps penchés vers l’avant. Son bras droit était enroulé dans une ceinture de sécurité faisant office de garrot. Il était en arrêt cardiorespiratoire et une grande quantité de sang était présente.

Au même moment, les ambulanciers sont arrivés. Le décès de l’homme a été constaté.

«Une urgence médicale»

Pour la coroner, la mort de Francis Guay est «clairement» liée aux profondes lacérations présentes au bras droit. Il a alors subi un «choc hypovolémique causé par une baisse importante de la masse sanguine circulante».

«Un tel saignement est une urgence médicale et le temps d’intervention dans une telle situation est capital», écrit-elle.

Or, dans son analyse, la coroner note que les points d’attente pour les services ambulanciers les plus près sont à plus moins 30 à 40 minutes de Rivière-à-Pierre. La municipalité ne fournit pas de service de premiers répondants, ce qui aurait pu permettre à l’homme de «recevoir des soins plus rapidement».

Le vérificateur général soulignait d’ailleurs jeudi dans son rapport que près de la moitié de la population du Québec n’a pas accès à un tel service, qui relève des municipalités (voir autre texte).

La coroner Tondreau recommande donc au CIUSSS de la Capitale-Nationale et à Rivière-à-Pierre d’évaluer les besoins pour le service de premiers répondants dans la municipalité (voir ci-dessous).

Les proches de Francis Guay n’ont pas donné suite à nos demandes d’entrevue.

– Avec Héloïse Archambault

Elle date cette manchette car cela s'est produit l'année dernière mais celle-ci est dans le cadre du bureau d'enquête du Québec, avec le rapport du coroner.

Néanmoins, j'ai entendu le premier sinistre Legault dire suite à cette enquête et que cela a été débattu au salon bleu ; On ne peut pas mettre des ambulances à tous les coins de rue !

Osti d'insignifiant de calvaire !

Nous prend-il pour des sans-cerveau cette guignole de calvaire, nous savons que nous pouvons pas avoir des ambulances à tous les coins de rue. J'ai mentionné ici combien il en coûte à l'état pour une ambulance, par quart de travail par jour de 24 heures, il en coûte plus de $100,000.00 par quart de travail. Donc, il faut être un sans allure pour penser de placer une ambulance à tous les coins de rue sti !

À toutes les municipalités ? Pourquoi pas au lieu de vilipender les écus du trésor pour des firmes étrangères qui font faillite par la suite ou à des manufactures en déclins qui n'ont plus la liquidité nécessaire de survivre même avec respirateur artificiel. C'est la moindre des choses que des municipalités aient une ambulance avec des premiers répondants bout de crisse de viarge.

Je me souviens lorsque j'étais à l'emploi d'un service ambulancier à mon ancien patelin, que nous couvrions 200 milles carrés, du nord au sud et de l'ouest à l'est du grand territoire à couvrir. Lorsque nous recevions un appel pour les Milles-Îles, nous nous regardions moi et mon partenaire en se disant ; espérons que ce n'est pas pour une crise cardiaque !

Il n'y a pas assez d'ambulances pour ce service d'urgences. Ça coûte énormément cher pour chaque municipalité, même si le service en-dehors des Urgences-Santé est privé, les pauvres propriétaires d'ambulance ne peuvent pas en rajouter de plus même si c'est ultra rentable pour eux. Le service est tout de même étatisé ( le salaire des employés du service d'urgences ).

Si je serais un responsable d'un CIUSSS, j'exigerais un service adéquat selon le volume d'habitants par municipalité, soit 4 ambulances par 24 heures pour un bassin de 350,000 de population et une ambulance de plus pour les tranches de 100,000 de populations de plus.

Un mort dans un drame où il n'y a pas un service de premiers répondants, est un drame de trop pour la famille qui doit vivre un deuil qui aurait pu être exempté. Faites un calcul comme vous le voudrez, un mort coûte plus cher qu'un vivant !

Dédé