Autobus électriques: le transport scolaire menacé (Forum)
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Autobus électriques: le transport scolaire menacé
ès la prochaine rentrée
Par Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local
2 juillet 2025 à 04h00
«Les trois quarts des transporteurs scolaires se préparent à laisser leurs autobus électriques stationnés à la prochaine rentrée», prévient la Fédération des transporteurs par autobus.
«Les trois quarts des transporteurs scolaires se préparent à laisser leurs autobus électriques stationnés à la prochaine rentrée», prévient la Fédération des transporteurs par autobus. (Maxime Picard/Archives La Tribune)
Jusqu’à 1300 circuits d’autobus pourraient être abandonnés dès la prochaine rentrée, préviennent les transporteurs scolaires, submergés par les coûts de l’électrification.
Le virage électrique initié par le gouvernement du Québec nuit aux affaires des transporteurs scolaires, allant jusqu’à compromettre l’offre de services dès la prochaine rentrée, révèle une récente consultation effectuée auprès des membres de la Fédération des transporteurs par autobus (FTA).
Bien que le gouvernement du Québec ait fait marche arrière sur l’obligation pour les entreprises de transport scolaire d’acheter des autobus électrifiés au début du mois, les problèmes engendrés par l’électrification de la flotte d’autobus scolaires restent entiers, déplore la FTA.
L’entretien des véhicules électriques engendre des coûts supplémentaires, qui dépassent largement le soutien gouvernemental accordé aux compagnies impactées.
«Pour 87 % des transporteurs, les circuits scolaires effectués par autobus électriques n’étaient pas rentables en 2024-2025», souligne la FTA.
«Pour 87 % des transporteurs, les circuits scolaires effectués par autobus électriques n’étaient pas rentables en 2024-2025», souligne la FTA. (Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)
D’abord établies à 12 900 $, les subventions offertes pour les autobus scolaires électriques achetés avant 2025 ont été réduites à 5000 $ pendant la dernière année scolaire, rapporte la FTA.
Elle estime qu’«un manque à gagner de 12 millions de dollars» résulterait de cette «décision unilatérale du ministère de l’Éducation».
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«Un autobus électrique coûte en moyenne 14 000 $ de plus à opérer qu’un véhicule thermique. Résultat, chaque circuit effectué en autobus électrique — soit 1 336 au total — accuse un déficit de 9 000 $», chiffre l’organisation.
«Pour 87 % des transporteurs, les circuits scolaires effectués par autobus électriques n’étaient pas rentables en 2024-2025.»
Des coûts difficiles à assumer
Pour la FTA, il n’est plus possible pour les transporteurs d’assumer de tels coûts, résultat du virage électrique initié par le gouvernement du Québec.
Alors que «les trois quarts des transporteurs scolaires se préparent à laisser leurs autobus électriques stationnés à la prochaine rentrée», la fédération estime que quelque 1300 circuits d’autobus pourraient être abandonnés dès septembre prochain.
D’autant plus que près de 85 % des transporteurs scolaires n’auraient «pas l’intention d’acheter d’autobus électriques dans un futur rapproché», prévient la FTA, à l’issue d’une consultation effectuée auprès de ses membres.
Réunis en congrès le 28 juin dernier, les transporteurs scolaires demandent maintenant au gouvernement du Québec d’ajuster la mesure de soutien à l’électrification des transports, afin d’assurer le maintien des services aux élèves à travers la province.
«Sans ajustements aux modalités des contrats de transport scolaire, plus de 1300 circuits d’autobus ne seraient pas desservis à la rentrée, ce qui génèrerait des bris de services significatifs aux quatre coins du Québec.»
— La Fédération des transporteurs par autobus
Les transporteurs souhaitent profiter de la période estivale pour poursuivre les discussions avec le gouvernement. Il en va de «la stabilité et de la prévisibilité» des services de transport scolaire, avance la fédération.
«Des discussions sont en cours entre la FTA et le gouvernement du Québec en ce sens.»
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