En ramassant mon baluchon ! (Forum)

par Dédé, mercredi 08 novembre 2017, 02:09 (il y a 2572 jours)

Emerson Lake & Palmer - C'est La Vie
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Tout d'abord, si vous êtes un lecteur qui provient du forum Orandia et que vous êtes actif comme membre, j'aimerais que vous puissiez écrire pour moi, mes sincères condoléances à Judith13 qui est en deuil de son homme de vie. Ce n'est pas facile de vivre une telle situation, j'en sais quelque chose.

La fatalité est une ingérence de la vie puisqu'en tout moment elle peut te frapper, non pour en être la victime mais pour l'environnement immédiat de la personne qui décède. Ça laisse un vide indescriptible même si nous recevons le réconfort et de bonnes paroles de notre environnement. Évidemment la vie continue mais ça te donne un sacré bon morceau à placer dans ton baluchon, cheminement faisant !

Je déteste la mort et en même temps, si c'est pour enlever la souffrance qu'une personne peut vivre pendant de longues années, eh bien je me dis tant mieux. Par contre il y a un hic, la perte est suffocante sur le coup. Par expérience, même si on s'attend que la personne qui souffre devra mourir par le prognostique de sa maladie incurable, c'est que cette personne ne sera plus là, et plus t'es proche d'elle, plus la douleur est difficilement surmontable. Ça fait tellement mal en-dedans que même un cri ne serait pas assez libérateur.

La première réaction que j'ai eu, a été le reclus après la mise à terre. Pour m'aider au deuil, j'ai ressassé mes bons souvenirs avec cette personne, comme pour m'apprivoiser au vide. Lorsqu'elle me manque, j'ai juste à penser à elle et voilà, je l'ai encore dans ma mémoire, mon baluchon cheminement parlant.

Je ne pars jamais sans mon baluchon !

Un jour, ça sera mon tour de quitter ma souffrance et voyant ma condition actuelle, je ne crois pas que je puisse passer à l'âge de la retraite générale. Je vais certainement laisser un vide, je n'y échapperai pas. Par contre, si vous avez un baluchon, n'hésitez pas à l'emplir en ma mémoire !

Dédé