Le Fentanyl de rue, une dose non régulée, t'es mort ! (Forum)

par Dédé, lundi 29 septembre 2025, 23:17 (il y a 10 jours)

Source : «Je considère qu’il a été victime d’un meurtre»: le père d’un adolescent mort d’une surdose de fentanyl veut faire changer le Code criminel

Lutte contre le fentanyl

Près de deux ans après le décès de son fils à la suite d’une surdose de fentanyl, Christian Boivin réclame des changements au Code criminel pour que les vendeurs écopent de peines plus sévères.

Le 22 décembre 2023, Mathis Boivin a rendu l’âme à 15 ans, après avoir consommé cette puissante drogue. Son père, qui donne maintenant des conférences dans des écoles pour sensibiliser les jeunes aux dangers du fentanyl, affirme que la crise ne fait qu’augmenter depuis la mort de son fils.

«Chaque mois, c'est plus dangereux», a mentionné le père endeuillé en entrevue à l’émission de Benoit Dutrizac à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM à Montréal.

Entre avril 2024 et mai 2025, le Québec a enregistré 638 décès liés à une intoxication suspectée aux opioïdes ou à d’autres drogues.

Le Parti Québécois a même lancé dimanche une pétition qui propose diverses solutions pour enrayer le fléau des opioïdes.

«C'est un pas dans la bonne direction, mais je pense qu'il manque des choses», affirme Christian Boivin. Celui-ci estime qu’il faut d’abord s’attaquer à la réduction des méfaits.

«C'est bon d'avoir une pétition, c'est bon d'avancer, mais ce n’est pas assez vite à mon goût», ajoute-t-il.

Lors du Congrès de la CAQ, à Gatineau, il a été question des peines contre l’incitation des mineurs à la criminalité, signe que cet enjeu fait toujours partie des discussions au sein de la classe politique.

«Le sujet monte, mais je trouve qu'il ne monte pas de la bonne façon parce que c'est prouvé que ce n'est pas en criminalisant qu'on va régler le problème. La drogue, il va toujours y en avoir. J'aime mieux un peu les mots qui ont été choisis par le PQ quand ils parlent d'identifier, c'est quoi la cause de la consommation. C'est quoi le trauma en arrière? Qu'est qu'est-ce qu'on fait pour prévenir que les gens commencent à consommer? C'est plus en amont qu'il faut agir que dire: on va criminaliser plus, parce qu'en criminalisant, on stigmatise les consommateurs. S'ils sont stigmatisés, ils consomment tout seuls», explique le père de Mathis Boivin.

Ce dernier est d’avis que les peines contre les vendeurs et trafiquants de drogue sont trop clémentes.

«Ce que je pense qu'il faudrait qu'il arrive, [...] c'est de changer le Code criminel pour être capable d'accuser pour un meurtre non prémédité», clame Christian Boivin.

«Si quand quelqu'un décède d'une surdose puis qu'on a la preuve de qui a vendu la substance, bien, ça reste un meurtre. Moi, Mathis, je considère qu'il a été victime d'un meurtre», ajoute-t-il.

La dope n'est plus ce qu'elle était dans le temps, elle est rendue plus dangereuse depuis que le Fentanyl y est présent dans à peu près toutes les drogues dures qui circulent sur le marché noir. Il suffit de très peu pour qu'un comprimé fabriqué clandestinement, devienne une surdose. Sur les comprimés de Tramadol que je prends quotidiennement pour contrer la douleur récurrente, contiennent très peu de fentanyl mais je dois suivre la posologie stricte car c'est un réel danger si je vais au-delà de celle-ci.

Je ne sais pas combien de comprimés que l'ado a pris pour que ça lui soit fatal, et où il s'est procuré ceux-ci, il reste tout de même que son père a raison de dire qu'il faut que les criminels soient plus sévèrement punis, voire même obtenir une peine de meurtre non prémédité. Néanmoins, il a aussi raison de dire qu'il faut aller à la source du pourquoi les consommateurs de cette drogue parviennent à faire ce choix. Est-ce que les raisons proviennent de leur mal-être ou moins négativement, une expérimentation de cette drogue ? Bien souvent, la dope est symbolique à une mode à suivre socialement selon avec quel environnement une personne poursuit son cheminement personnel, ou si vous préférez, son cercle social.

À 26 ans, j'avais ingurgité 15 comprimés de LSD, je voulais en finir avec ma vie. Je me suis retrouvé dans un état lugubre au réveil, 3 jours plus tard. Je ne vous raconterai pas plus mais j'étais vraiment en mauvais point, me croyant mort. Par la suite, je me suis résolu à faire une thérapie et pousser plus loin en devenant intervenant social en toxicomanie. Job que j'ai délaissé en revenant à mon métier de technicien ambulancier en 1987. Ce n'est pas évident la toxicomanie car la seule raison de prendre ses substance illicites, c'est de planer et tout comme l'alcool, d'oublier ou s'évader de l'oppression ressentie dans une société de performance et dont il est impossible de trébucher sans y perdre la raison.

Il faut une résolution des gouvernements de légiférer afin d'avoir le contrôle sans avoir la légalisation de ces drogues dures, avoir un suivi et au lieu de punir les consommateurs en les laissant agir par eux-mêmes, ce suivi devrait commencer pour consulter un psychiatre et consulter à ce qui se fait en toxicomanie afin de suivre un programme à ce sens qui contiendrait les dangers à la consommation ainsi d'avoir la documentation à ce qui se retrouve dans les drogues de rue. Évidemment, avoir des locaux stratégiques pour la consommation consentante et selon les méthodes du protocole pour l'administration de l'opioïde. Ainsi les consommatrices et consommateurs ne se sentiront moins laisser à eux-mêmes et devenir des contemplatrices et contemplateurs des pissenlits par les racines.

Dédé

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