J'avais fait une prédiction que ça allait éventuellement se jouer devant le Centre LAid pour la Kraq

L'Émeute du Forum, version 20.25

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Québec) Après le Stade olympique en 2017, voilà que les médecins manifesteront contre la loi 2 du gouvernement Legault au Centre Bell, le 9 novembre. Fait plutôt rare : les deux fédérations médicales (omnipraticiens et spécialistes) feront front commun.
Publié à 20 h 00
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Fanny Lévesque
Fanny Lévesque La Presse

Les médecins ne décolèrent pas quelques jours après l’adoption sous bâillon de la loi 2 qui vient changer leur mode de rémunération et imposer de sévères sanctions pour les dissuader de quitter le Québec en guise de représailles. Au moins 100 médecins préparent leur exode vers l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.
Lisez Adoption de la loi 2 : l’exode des médecins québécois commence

Pour exprimer leur colère, ils sont conviés à manifester au Centre Bell le dimanche 9 novembre prochain en après-midi. « Ce rassemblement se veut un moment fort d’unité, de dignité et de mobilisation », écrit le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le Dr Marc-André Amyot, dans une communication aux membres, mardi.

La FMOQ s’allie à la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) pour l’évènement. Par le passé, les deux fédérations menaient habituellement leurs revendications chacune de leur côté.

Ensemble, nous réaffirmerons nos valeurs, notre engagement envers les patients, et notre volonté de protéger la pratique médicale contre toute ingérence politique qui compromettrait la qualité et l’équité des soins.

Le Dr Marc-André Amyot, président de la FMOQ

La Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) et la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) participent aussi au mouvement « afin de démontrer que toutes les générations de la profession médicale parlent d’une seule et même voix ».

« Comme vous le savez, le gouvernement a choisi d’adopter sous bâillon le projet de loi 2, une loi qui transforme profondément la pratique médicale au Québec, et qui remet en question les fondements mêmes de la relation entre l’État et la profession », écrit le Dr Amyot.

« Cette façon de faire, qui écarte le dialogue et la concertation, marque une dérive autoritaire préoccupante. En refusant d’écouter celles et ceux qui soignent la population au quotidien, le gouvernement fragilise notre système de santé et nie la légitimité de la voix médicale », ajoute-t-il.
Éviter les sanctions

En raison des sanctions prévues à la loi pour interdire les moyens de pression, la FMOQ « déconseille » aux médecins qui ont une journée de pratique clinique le 9 novembre d’annuler leurs activités. « Les modalités imposées par la loi pourraient entraîner des conséquences, et notre mobilisation ne doit en aucun cas compromettre l’accès aux soins pour la population », écrit-on.

Des médecins ont manifesté dimanche devant les bureaux de Radio-Canada alors que le ministre de la Santé, Christian Dubé, était invité à l’émission Tout le monde en parle. Ce mardi, ils ont aussi manifesté devant l’Assemblée nationale avec du ruban adhésif noir sur la bouche pour déplorer l’imposition du bâillon.

Au printemps 2017, au moins 3000 médecins spécialistes avaient manifesté au Stade olympique pour dénoncer les lois de l’ex-ministre libéral Gaétan Barrette,