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Nicolas Lachance et Annabelle Blais
Vendredi, 12 décembre 2025 00:00

MISE À JOUR Vendredi, 12 décembre 2025 00:00

Un petit groupe de militants libéraux a déposé une plainte à Élections Québec au sujet d’indemnités de départ fédérales signées par Pablo Rodriguez pour plusieurs proches collaborateurs qui l’ont aidé durant sa campagne à la chefferie.

En traversant le pont pour se lancer dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), Pablo Rodriguez a amené sept fidèles qui travaillaient à son cabinet des Transports et de lieutenant du Québec.

Il s’est servi de son pouvoir discrétionnaire de ministre à Ottawa pour accorder des indemnités de départ à ces employés, qui ont ensuite fait du bénévolat pour sa campagne.

Pour plusieurs militants des cercles libéraux, le sentiment est que M. Rodriguez s’est ainsi constitué «une petite armée payée».

«Ce n’était certainement pas à armes égales, il est arrivé avec son armée», analyse également André Lamoureux, chargé de cours en science politique à l’UQAM.

Selon les plaignants, la valeur combinée des indemnités serait, à elle seule, plus élevée que le plafond des dépenses admissibles lors d’une course à la chefferie au PLQ, qui est de 400 000$.

Ils se demandent si une partie du montant des indemnités n’aurait pas dû être inscrite comme dépense électorale.

Ils ont aussi reçu 1000$

Selon Élections Québec, une personne peut agir comme bénévole même si elle reçoit une indemnité de fin d’emploi en lien avec un emploi précédent, pourvu que cette indemnité ne vise pas à la rémunérer pour le travail bénévole qu’elle effectue.

Les plaignants signalent également que les bénéficiaires des indemnités de départ qui ont par la suite aidé M. Rodriguez ont aussi chacun reçu 1000$ pour compenser leurs «services rendus», comme l’a révélé notre Bureau d’enquête lundi.

En début de semaine, l’agent officiel de M. Rodriguez, Jean-Claude Lévesque, a reconnu que ces «bénévoles» sont ceux qui ont «investi le plus grand nombre d’heures» dans la campagne.

Le chef se défend

M. Rodriguez, quant à lui, assure qu’il a respecté les règles établies par le Conseil du Trésor canadien.

«Quand un ministre démissionne ou quand un membre du personnel politique décide par lui-même de quitter, il y a des indemnités de départ qui leur reviennent, c’est normal», a-t-il plaidé.

En partant, Pablo Rodriguez pouvait, «à sa discrétion», accorder une indemnité de cessation d’emploi équivalente à quatre ou six mois de salaire aux employés qui ne souhaitaient pas rester avec le prochain ministre.

Selon nos sources, le nombre de personnes à avoir profité de ces indemnités est particulièrement élevé.

Une fois Rodriguez élu, quatre des bénéficiaires ont été nommés à des postes stratégiques au PLQ. Pensons à Geneviève Hinse, devenue directrice de cabinet du chef de l’opposition officielle avant d’être congédiée par Marwah Rizqy. Les autres sont retournés travailler au Parti libéral du Canada.

– Avec la collaboration de Dominique Cambron-Goulet et Antoine Robitaille

Ils ont reçu une indemnité discrétionnaire de Pablo Rodriguez

Marie-Laurence Lapointe

Ex-employée du cabinet du lieutenant du Québec et aujourd’hui organisatrice en chef du PLQ pour les élections 2026.

Geneviève Hinse

Ex-cheffe de cabinet de Pablo Rodriguez devenue directrice du cabinet de la cheffe de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale jusqu’à son congédiement il y a trois semaines.

Jamee St-Hilaire

Ex-directeur au cabinet de Pablo Rodriguez au fédéral. Il est maintenant directeur de cabinet adjoint à Québec.

Jacques Martineau

Ex-directeur des communications du cabinet du lieutenant du Québec devenu conseiller spécial au cabinet du chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale.

Cédric Sarault

Directeur des affaires régionales sous Pablo Rodriguez maintenant directeur des politiques au cabinet du lieutenant du Québec.

Anson Duran

Il a été chef de cabinet du ministre des Transports lorsque M. Rodriguez occupait ce poste. Il est maintenant chef de cabinet du ministre de l’Intelligence artificielle.

Agathe Alie

Elle a été directrice des initiatives spéciales à Transport Canada et au cabinet du lieutenant du Québec.

Une élection à la chefferie du parti, biaisée dès le départ. Est-ce vraiment ça le PLQ ? Faut croire que oui, de la magouille dite légale et qui sent à plein nez une odeur nauséabonde !

Les autres en lice, n'ont eu aucune chance, signe comme quoi que le PLC en menait large pour cette course à la chefferie du PLQ.

Pasbeau Rodriguez est-il vraiment l'homme qu'il faut au PLQ pour mener une campagne électorale ? Avec des crosses plein la poche, sans doute !

Dédé

Et vogue la galère.