Artiste : Marie Carolle Robert
Titre : La Légende vivante
Dimension: Information à suivre
Médium : Information à suivre
Année : Information à suivre
Disponibilité : Information à suivre

Eric Carmen - All by Myself
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Note de l'auteur:

L'artiste m'a fait une demande spéciale concernant l'œuvre qu'elle m'a proposée, afin de savoir ce que je ressens en scrutant celle-ci, question de faire parler l'œuvre par ressenti. Je tente donc d'acquiescer à cette demande, en espérant que ce verbe concordera avec son œuvre.
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Étant une personne réservée sans toutefois être difficile d'approche, j'ai épousé la solitude afin que je puisse me dire que je ne fais pas la même chose que les autres, que je n'embarque pas dans les formes-pensées et des phrases toutes préparées d'avance. Préférant me faire pointer du doigt et me faire traiter de marginal, j'ai toujours eu du boulot pour recevoir juste ce qu'il faut pour vivre, sans jamais d'en demander plus et ni en faire une longue carrière. Il y a des choses bien plus importantes pour soi que d'encourager le rêve d'état qui minimise l'humanité pour une bouchée de pain, en volant le bon peuple tout en se faisant applaudir.

Malchanceux en amour, j'ai toujours eu un Charly qui parcourait mes pas. Ils furent mes fidèles amis et avec eux, aucune déception d'infidélité, j'étais sûr qu'ils me suivraient là où je devais passer. J'en ai usé des souliers, je n'ai jamais eu d'automobile. Dès que je faisais le tour d'une ville à plusieurs reprises, je prenais mon baluchon et je changeais d'endroit avec mon Charly, à la recherche d'un petit toit pour nous loger, d'un petit boulot pour survivre en achetant le strict minimum pour me vêtir et soigner un brin mon apparence. Toute ma vie a été basée à cette routine que je me suis donné.

J'ai connu beaucoup de gens malgré tout parce que je peux dialoguer de n'importe quoi, il est facile d'engager des conversations et ce qui m'a beaucoup aidé, c'est la solitude qui m'a appris d'écouter plutôt de parler, de juger les autres et d'apprécier ce privilège qu'est cette ouverture humaine. L'amitié, elle ne m'a pas suivi beaucoup parce que personne ne m'appartient et je n'appartiens à personne. Je vais là où je veux aller et je n'ai aucune redevance pour personne. La liberté, elle fut ma complice dans l'optique que je pouvais me dire que j'étais libre parce que la liberté, c'est une chimère que l'on veut bien croire. Le bonheur, c'est d'avoir peu et d'être heureux. Ça doit être ça parce que Charly, il me semble heureux.

À chaque demeure dans chaque endroit, il y avait un endroit pour me ressourcer avec la nature. Bien souvent, la pelouse fut mon banc parce que mon Charly aimait bien que je sois à sa hauteur. J'ai vu des plus beaux parcs, quelques soient leur arrangement, j'en ai point trouvé de laid, ils avaient tous leur charme, Ti-Rouge ( merle d'Amériques ) y était toujours présent et me rapporte toujours ce que la nature vit, même au plus profond du sein de Mère.

Aujourd'hui, à l'automne de ma vie, je suis encore émerveillé à ce que la vie se déroule devant moi. Malgré que la misère subsiste toujours, que les querelles des Grands Bébés ( l'élitisme ) sont toujours des solutions pour ériger des frontières et nous les humains, polluons à un point tel qu'il y a des îles de plastique sur les mers et que certains animaux meurent en masse sans trouver la vraie vérité car elle est toujours dissimulée. Tout ça ne m'empêche pas d'apprécier le moment présent en prenant les choses avec légèreté. Après tout, je ne suis pas Dieu et ni Satan, le présage est pour le sage !

Bon, il faut que j'y ailles, Charly veut sortir !

Dédé

Site de l'artiste : Marie Carolle Robert