Marguerita (Art & Poésie)
Garland Jeffries - Spanish Town
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Laissez-moi vous conter l’histoire d’un homme dans sa quête de l’âme-soeur et qu’il rencontre Marguerita.
Marguerita est une femme inaccessible et c’est un nom d’une expression espagnole qui symbolise cet aspect de la femme. Une femme intouchable, une femme qui allume le coeur et qui ne fera jamais ton bonheur, dans ton malheur.
Elle était radieuse
Et elle m’a ouvert l’écluse
L’écluse de mes émotions
Qui fermait mes horizons.
Ses pupilles enchanteresses
Qui brisa ma forteresse
Illusion de tendresse
Illusion de caresse.
Tendre féminité
Qui allume la masculinité
Tendre frivolité
Qui allume la naïveté
Tendre vivacité
Qui allume la créativité
Tendre intensité
Qui allume une réalité.
Il n’a s’agit qu’elle me parle pour laisser tomber mes gardes. Sa voix doucereuse de ses lèvres pulpeuses, transperçant mon coeur pour un instant de bonheur.
Ma pensée fut troublée par ce passage instantané me demandant qu’un présent à ma spontanéité, trop longtemps emprisonnée.
Quelle heure est-il mon beau monsieur, qu’elle m’a demandé? Je lui ai répondu que le temps n’existe plus à présent et ce depuis longtemps. D’un air ébahi, elle a esquissé un sourire tout en me disant de continuer de prendre mon temps dans tous mes agréments.
Sachant très bien que je ne peux avoir accès à cette femme, je lui réponds, de rien gente dame.
Une flamme sortant de ses yeux, transperçant mon corps et électrifiant mon creux *. Je venais d’ouvrir sa garde en lui alimentant son coeur de ma gêne à contre-cœur.
Elle me dit; viens avec moi pour un temps, que je te présente à mes gens. Incapable de dire non, je casse le glaçon, en laissant tomber le temps de mes affaires, pour aller à son repaire.
Regardes, c’est ici que je vis, qu’elle me dit. Regardant ses acquis je lui dis, ô quel beau nid. Suis moi qu’elle me signifie, que je te montre où je dors la nuit. Ouvrant la porte nuptiale, tout devenait spécial.
Toi qui vit qu’au présent, veux-tu devenir mon amant? Tout en me regardant par son regard insistant. Comment puis-je refuser, dans ce lieu de volupté, devenant son amant, moi son prince charmant.
De tendres baisers qui semblaient inachevés, tendresse retrouvée par la candeur de nos caresses longtemps écrouées. Ébats saccadés, rien ne fut oublier. Lâchant prise de la société, seulement nos coeurs furent écoutés.
Nos corps allongés côte à côte, je donnerais tout pour rester son hôte. Corps féminin des contes de mille et une nuit, je contemple tout en voyant ses yeux qui luisent, demandant encore un présent, en voyant ses hanches cambrant et m’excitant. Restant dans l’ivresse, nous refîmes des caresses, la nuit durant, oubliant complètement le Temps.
Le lendemain au réveil, je n’ai pu voir s’il faisait soleil. Stores fermés pour empêcher de nous faire déranger. Je regarde Marguerita et je me blottis dans ses bras, sachant très bien que mon temps ne durera pas longtemps.
Que fais-tu vaillant amant? Je te contemple pour garder mémoire pour longtemps. Sachant ce qu’elle veut de plus, je pose ma tête sur son plexus. Elle caresse mes cheveux et je me sens comme un enfant heureux.
Quelque soit le temps qu’il fera, j’aurai toujours en mémoire d’être dans ses bras. Le temps qu’il faudra que la vie me donnera, afin d’être près de ma Marguerita.
(*) Creux : Les entrailles.
Dédé