Source : Anglade: supportez-la ou remplacez-la!

MARIO DUMONT
Mercredi, 13 avril 2022 05:00
MISE À JOUR Mercredi, 13 avril 2022 05:00

J’ai rarement vu un parti politique couler dramatiquement sans que personne réagisse. Les choses vont très mal au Parti libéral du Québec. Pas un petit peu mal, et on s’inquiète pour la prochaine élection. Très mal, au point où l’on devrait s’inquiéter pour l’avenir du parti.

Le Parti libéral du Québec, l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, a obtenu moins de 7 % du vote dans l’élection complémentaire de Marie-Victorin. Le PLQ, qui a gouverné plus que quiconque depuis la Révolution tranquille, finit au cinquième et dernier rang des partis majeurs. Impensable, invraisemblable, gênant.

Marie-Victorin n’a jamais été une circonscription favorable au PLQ. Personne n’attendait donc une victoire lundi soir. Mais personne ne pouvait imaginer que ce grand parti soit complètement déclassé, sorti de la course.

Signes annonciateurs

L’hécatombe de Marie-Victorin se préparait depuis un certain temps au PLQ. Les sondages horribles, surtout dans l’électorat francophone, se sont accumulés au fil des mois. Ce qui m’étonne, c’est l’espèce d’apathie des libéraux autour de la catastrophe annoncée. D’ex-officiers, des libéraux de longue date semblent regarder le bateau couler, les bras croisés.

Dans un parti politique, on peut parfois se résigner à laisser passer une élection. L’adversaire est trop fort, le parti a besoin d’une reconstruction, alors on remet ça dans quatre ans. Cependant, raisonner de la sorte pour un libéral en 2022 m’apparaît hautement risqué.

Si votre parti finit 5e avec moins de 10 % du vote dans la moitié des circonscriptions, comme c’est survenu lundi, vous êtes en voie de devenir un tiers parti. La reconstruction se fera sur des ruines et deviendra périlleuse.

En résumé, si vous êtes un libéral, l’avenir de votre parti est présentement en jeu. Il vaudrait mieux avoir un sursaut de lucidité et d’énergie avant qu’il soit trop tard.

La cheffe

Les libéraux ne peuvent pas laisser Dominique Anglade aller à l’abattoir comme si c’était une fatalité, un passage obligé. Soutenez-la ou remplacez-la !

Personnellement, je ne trouve pas que Dominique Anglade performe si mal. Elle s’exprime bien, elle a pris de l’assurance dans la dernière année et elle fait une bonne impression dans ses relations interpersonnelles.

Mais sa tentative de redéfinir le PLQ laisse les électeurs confus et indifférents. Quelle est la personnalité du PLQ d’aujourd’hui ? Un parti de gauche ? Alors, pourquoi le choisir plutôt que Québec solidaire ? Un parti économique ? Il a perdu cette carte de visite aux dépens de la CAQ.

Même les anglophones, une clientèle acquise, disent ne plus se reconnaître dans le PLQ. À cause de ses positions supposément nationalistes... Pourtant, le PLQ n’a rien gagné chez les francophones, qui n’ont rien perçu de nationaliste. Perdant partout.

Si la conclusion est que Dominique Anglade ne fait pas le travail, il n’est pas trop tard pour faire une opération d’urgence et la remplacer.

Si la conclusion est que Dominique Anglade peut faire le travail, les forces libérales doivent arriver à son secours et vite.

Le PLQ a un historique qui ne peut pas s'effacer comme ça surtout avec les mandats de Charest et de Couillard qui ont laissé un goût amer aux contribuables. Ce parti de marde a toujours fait de la marde de toute façon, c'est un parti pour les anglais !

Mme Anglade ne peut pas tout faire pour ce parti parce qu'il y a encore beacoup de requins blancs dans ce parti. Elle aura beau de changer la face du parti, il y a toujours de ces requins blancs tout près pour saper la reconstruction du parti. D'ailleurs, la raclée de Marie-Victorin est bien là pour montrer que les québécois.es français.es ne veulent plus rien savoir de ce parti fédéraliste. Elle n'est absolument pas la cheffe qu'il faut pour ce parti et puis, les rats quittent le navire à poignée.

Le PLQ est un parti obsolète, comme le PQ !

Dédé

Ça va être difficile de remonter le PLQ. Ils sont tous et toutes rendus à la CAQ.