Avatar

Subventionner le covoiturage plutôt que l’auto électrique? (Forum)

par Blake, mardi 07 mars 2023, 12:13 (il y a 425 jours) @ Jéromec

Quand une histoire n'a pas de $en$ suivez l'Argent pour comprendre...

c'est loin d'être l'écologie au centre des décisions...

Les subventions pour les voitures au lithium, ça profite à qui vous pensez...

Vélo électrique NAH c'est pas assez gourmand en lithium...


https://www.ledevoir.com/economie/781850/remettre-7000-au-covoiturage-plutot-qu-aux-aut...

Subventionner le covoiturage plutôt que l’auto électrique?

Le bilan annuel de HEC Montréal sur la consommation énergétique du Québec est clair : le secteur du transport tarde à réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Et devant une trop lente électrification du secteur, des solutions plus efficaces devraient être envisagées si le Québec désire vraiment atteindre des objectifs climatiques dont l’échéance approche à grands pas.

Parmi celles-ci, un des deux auteurs du rapport de HEC Montréal, État de l’énergie au Québec 2023, avance l’idée de rediriger l’aide à l’achat de 7000 $ pour chaque véhicule électrique vendu dans la province vers d’autres formes de réduction de la pollution et de la congestion automobile comme le transport en commun ou le covoiturage.

« Imaginez si on donnait 7000 $ à chaque personne qui décide de covoiturer ou de prendre l’autobus », dit Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal et coauteur du rapport avec sa collègue Johanne Whitmore. « Ça en ferait, de l’aide financière. Ces systèmes en auraient bien besoin. »


Une telle formule serait aussi socialement plus équitable, ajoute le professeur montréalais. L’aide actuelle va essentiellement aux Québécois les plus nantis, ceux qui ont déjà les moyens de s’offrir un véhicule électrique, dont le coût moyen est supérieur à 50 000 $, selon les données de l’industrie. « En plus, ce programme aide ces consommateurs à empirer la congestion routière. »


Québec dans le brouillard climatique
Dans son Plan pour une économie verte 2030, lancé en novembre 2020, le gouvernement québécois l’admet d’emblée : il n’a aucune idée de la façon dont il s’y prendra pour respecter, au plus tard en 2030, sa promesse de réduire de 37,5 % sous le niveau de 1990 les émissions de gaz à effet de serre de la province. Il avance des solutions pour environ la moitié de cet objectif. Quant au reste : mystère.

L’industrie automobile n’aide actuellement pas beaucoup. Les dirigeants de Toyota Canada et de Honda Canada, deux des plus grands constructeurs et vendeurs d’autos et de VUS au pays, ont qualifié d’irréaliste le virage électrique imposé d’ici 2035 par Ottawa et certaines provinces, dont le Québec. Ils disent de plus en plus ouvertement qu’ils ne s’y conformeront probablement pas.

61 %
C’est l’augmentation du nombre de véhicules personnels au Québec entre 1990 et 2020.
Préférant voir le verre à moitié plein, Pierre-Olivier Pineau pense que l’occasion est belle de réorienter la stratégie provinciale pour le transport en tenant compte de ces contraintes.

« Je ne pense pas que la lutte climatique au Québec est perdue d’avance, assure-t-il. On peut adopter des solutions et des technologies qui existent déjà et qui ne coûtent pas cher, comme le télétravail, les autos partagées et le covoiturage. »

Citant les entreprises Communauto et Netlift, le professeur de HEC Mont­réal rappelle que la technologie existe déjà et qu’elle pourrait rapporter des bénéfices immédiats, surtout dans le contexte macroéconomique actuel.

« Avec l’inflation et le coût de la vie élevés, les consommateurs ont sans doute le désir de limiter leurs dépenses. Ces technologies pourraient aider. »

Plus de nouveaux véhiculesque d’habitants
Diversifier l’aide de Québec qui va à l’achat de véhicules électriques pour inclure le transport actif, le covoiturage et le transport collectif tomberait effectivement sous le sens, constate le président de Mobilité électrique Canada et ex-ministre de l’Environnement du Québec, Daniel Breton.

« C’est évident que ça doit faire partie de la solution, dit-il. Une subvention pour le covoiturage et l’autopartage qui permet de laisser sa voiture à la maison, ça permettrait de couvrir une partie des besoins autour des grandes villes. »

Daniel Breton estime tout de même qu’il ne faut pas pour autant lever le pied sur l’accélérateur électrique. « Si on souhaite décarboner le transport partout au Québec, si on oublie les autos électriques, on oublie les régions plus éloignées où elles font partie de la solution. »

Mais réduire le parc automobile de la province doit devenir une priorité. Daniel Breton cite Statistique Canada : entre 1990 et 2020, la population du Québec a augmenté de 22 %. Sur la même période, les routes québécoises ont accueilli 61 % plus de véhicules personnels et 194 % plus de camions de marchandises.

En plus de ses cibles climatiques, le Québec a promis en 2015 qu’il réduirait de 40 % sous le niveau de 2013 et au plus tard en 2030 sa consommation de produits pétroliers. Avant la COVID, la tendance de consommation énergétique du Québec était en hausse. Cette tendance est repartie à la hausse après la pandémie.

À ce rythme, il sera impossible de réduire de 40 % en 2030 la consommation énergétique du Québec. Les experts de HEC Montréal en arrivent à la même conclusion. Ils calculent que pour renverser la tendance et atteindre les cibles, il faudrait, en plus d’une hausse soutenue du prix des carburants, un nouvel événement dont l’impact sur l’économie de la province serait semblable à celui de la COVID-19.

Et même là, sans changement majeur de direction, il est « incertain » que le Québec arrive à réduire sa consommation énergétique, dit le rapport.

Ton observation est correct mais tu mélanges les dossiers. Les autos, c'est une chose, le covoiturage et les bus, autre chose ainsi que les vélos électriques et trottinettes. Pour le dossier auto, il s'agit de rendre les autos moins polluantes et en même temps les sous restent ici pour recharger les autos. Et à 30,000 km, l'empreinte écolo de l'auto électrique tombe à 0. Mais une chose est sûre, il y a trop d'autos sur les routes et surtout trop de poids lourds et de camions de toutes sortes. Le chemin de fer n'est pas assez utilisé pour le transport de toutes sortes de choses. Mais étant donné que les gens sont accrocs aux autos, le moindre mal est l'auto électrique. Évidemment, quand il fait beau, l'idéal, c'est la marche si le trajet n'est pas trop loin sinon, si possible, l'utilisation du vélo ou de la trottinette électrique ou non. Et pour ceux qui sont émotifs et accrocs aux VUS, il existe de petits VUS très peu énergivore comme le Hyundai Kona et bien d'autres du même type. Les grosses crisses de patentes à gosses sur les routes comme les Ford F-150 et autres du même genre, ça devrait être bannies.


Fil complet:

 Fil RSS du sujet

powered by my little forum