Comment peut-on prévoir d’accueillir de 40 000 à 70 000 immi (Forum)

par Jéromec, mardi 20 juin 2023, 23:34 (il y a 313 jours) @ Jéromec

Comment peut-on prévoir d’accueillir de 40 000 à 70 000 immigrants s’il y a déjà pénurie de logements?

aucune logique, mais ça fait monter les prix de ceux qui ont déjà de l'immobilier

[image]

https://www.ledevoir.com/economie/765083/comment-peut-on-prevoir-d-accueillir-de-40-000...

Comment peut-on prévoir d’accueillir, tous partis politiques confondus, de 40 000 à 70 000 immigrants s’il y a déjà pénurie de logements et que cela contribue à aggraver la situation ? On ne verra jamais le bout ! Peut-être contribuons-nous à appauvrir la population et à être dans une spirale inflationniste ?

Cette question qu’Alain Carpentier posait durant la dernière campagne électorale porte sur le possible lien entre l’immigration et la pénurie de logements au Québec.

Selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec, il manque actuellement 100 000 logements pour répondre à la demande. Dans son plus récent portrait de la situation, la Société canadienne d’hypothèques et de logement estimait de son côté, en juin, qu’il faudrait 1,1 million de logements supplémentaires en 2030 pour que le marché immobilier québécois soit abordable, soit plus du double que permettrait la tendance actuelle. La SCHL fixe, au Québec, ce seuil d’abordabilité à des frais de logement moyens équivalant à 32 % du revenu disponible des ménages, contre une proportion d’un peu plus de 39 % à la fin 2021 et comparativement à 56 % en Ontario et à 58 % en Colombie-Britannique.

Dans une société rapidement vieillissante comme le Québec, l’immigration s’affirmera de plus en plus, au fil de la décennie, comme la principale source de la croissance démographique et, par le fait même, de la croissance de la demande de logements, a expliqué en entretien téléphonique au Devoir Francis Cortellino, économiste à la SCHL. Leur nombre a presque doublé de 2016 jusqu’à la pandémie de COVID-19, à la faveur notamment de l’accueil de plus d’immigrants temporaires. Cette hausse du nombre d’immigrants a coïncidé avec une chute prononcée du taux d’inoccupation en dépit d’une hausse sensible du nombre de mises en chantier, notamment de logements locatifs.

Concentrée dans la région montréalaise, la population née à l’étranger comptait, en 2016, pour le quart des ménages montréalais et le quart des ventes de logements. Les immigrants arrivés au Québec depuis moins de cinq ans étaient alors à 84 % locataires, contre presque 90 % pour les immigrants temporaires. Mais 20 ans après leur arrivée, cette proportion tombe à 30 %, soit l’équivalent de la moyenne québécoise pour les mêmes groupes d’âge.

Bien que de plus en plus importante, l’immigration n’est pas le seul facteur en jeu quant à la difficulté du marché à répondre à la demande, note Francis Cortellino. On se souviendra, par exemple, que la pandémie et les mesures de confinement ont déclenché une ruée vers les maisons plus grandes et éloignées des centres urbains à laquelle le marché ne pouvait pas répondre. On constate aussi que de plus en plus de ménages se plaisent à avoir des résidences secondaires et que le vieillissement de la population amène un changement du type de logements recherchés.

En outre, les immigrants n’ont pas d’influence seulement sur la demande de logements, fait valoir Francis Cortellino. Ils ont aussi le pouvoir de venir à la rescousse du secteur de la construction en lui apportant une main-d’oeuvre supplémentaire qui lui fait cruellement défaut.


Fil complet:

 Fil RSS du sujet

powered by my little forum