Norbourg : La chute du financier Vincent Lacroix Archive (Forum)

par Jéromec, samedi 08 juillet 2023, 17:08 (il y a 299 jours) @ Dédé

Voler plus de 70 millions, ruiner des vies et avoir 255 000$ d'amendes! pas pire...

ça fait peur... ça fait surtout mourir de rire les truands
:mdr:

3 ans de prison et déjà libre que l'air!

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1951293/affaire-norbourg-vincent-lacroix-proces-ar...

ArchivesAffaire Norbourg : La chute du financier Vincent Lacroix
Vincent Lacroix entouré de micros et de caméras à l'entrée du palais de justice.
En janvier 2008, Vincent Lacroix était reconnu coupable de la plus importante fraude financière répertoriée au Canada avec l'affaire Norbourg.


Radio-Canada
Publié le 27 janvier 2023
Il y a 15 ans, le 28 janvier 2008, Vincent Lacroix prenait le chemin de la prison au terme d’un procès où il avait été reconnu coupable d’une fraude financière d’une ampleur sans précédent au Québec. Des reportages tirés de nos archives tracent le fil de l’affaire Norbourg, sa firme de gestion d’actifs qui a floué des milliers d'investisseurs.

C’est le 25 août 2005 que le scandale financier éclate au grand jour. L'Autorité des marchés financiers (AMF) et la GRC effectuent une série de perquisitions aux différents bureaux du groupe Norbourg situés à Montréal, Québec et Toronto, ainsi qu’à la résidence de Vincent Lacroix.

Le président et fondateur de Norbourg est soupçonné d'avoir détourné 70 millions de dollars à des fins personnelles. Une fraude financière qui toucherait près de 10 000 investisseurs.


Reportages d'Alexis Deschênes et de Jean-Sébastien Cloutier sur les réactions aux perquisitions chez Norbourg des investisseurs et du milieu des finances. Le bulletin de nouvelles est présenté par Josée Thibeault.

Au lendemain des perquisitions, le 26 août, Vincent Lacroix publie un communiqué assurant qu’il entend collaborer pleinement avec les enquêteurs. C’est ce que nous apprend le Téléjournal animé par Josée Thibeault.


Pour ce qui est des épargnants qui avaient confié leurs économies à Norbourg, ils se rassemblent déjà pour intenter un recours collectif.

Les deux investisseurs que le journaliste Alexis Deschênes rencontre demandent à témoigner à visage couvert. Encore sous le choc, ils veulent se donner un plan d’attaque pour canaliser leur colère, mais ils ressentent également une grande honte pour ce qu’il leur est arrivé.

Pourtant, ils n’ont aucune raison d’avoir honte, soutient le journaliste. Un investisseur moyen n’aurait pu déceler une fraude financière telle que celle mise au jour chez Norbourg. Seule l'AMF avait accès à l'information qui pouvait permettre de savoir ce qui se tramait.

Les allégations qui visent Vincent Lacroix ébranlent aussi fortement le milieu des finances, relate le journaliste Jean-Sébastien Cloutier dans un second reportage.

Vincent Lacroix était perçu comme un jeune cadre financier qui misait beaucoup sur la construction de son entreprise et qui voulait la faire grandir très vite, affirme l’administrateur de sociétés Michel Nadeau.

On prévoyait peut-être qu'il aurait quelques difficultés dans la gestion, mais qu'il soit impliqué dans ce qui semble être une fraude est un grand étonnement pour beaucoup de gens dans les milieux financiers montréalais.


Extrait d'une entrevue du journaliste Yvan Lamontagne avec Vincent Lacroix présentée dans le cadre du bulletin de nouvelles animé par Josée Thibeault.

Vincent Lacroix admet que des erreurs ont été commises, déclare l’animatrice Josée Thibeault au Téléjournal du 28 août 2005.


Quelques jours après les événements, le président de Norbourg accorde une entrevue au journaliste Yvan Lamontagne.

Ce qui est arrivé cette semaine a surpris tout le monde, exprime Vincent Lacroix d’entrée de jeu. C’est une semaine que je ne suis pas à la veille d'oublier, M. Lamontagne.

Appelé à expliquer ce qui pourrait être le pire scandale financier qu’ait connu le Québec, le président de Norbourg ne souhaite pas trop s’avancer. Je vous dirais qu’en temps et lieu, j'ai hâte de faire le point sur cette procédure, affirme-t-il.

Vincent Lacroix invite les gens à rester calmes dans ce qu’il décrit comme une tourmente médiatique surévaluée . Malgré cette bombe sur son entreprise, les 400 représentants de Norbourg demeurent disponibles pour servir les 40 000 clients du groupe financier, soutient-il.

Le président de Norbourg assure aussi collaborer avec Ernst & Young, le syndic de Norbourg.

Deux mois plus tard, le 13 octobre 2005, il met son entreprise et ses sociétés satellites en faillite. Ernst & Young se charge de la liquidation des biens. Aux yeux de l’ancien président de la firme de fonds communs et de placement, c'est là la meilleure façon de protéger les intérêts des investisseurs et créanciers.

Après avoir échoué à un dégel de ses avoirs, lui-même se fait saisir ses biens par le fisc québécois, auquel on apprend le 18 octobre 2005 qu’il doit près de 19 millions de dollars.

Place aux procès


Archives
Téléjournal, 14 mai 2007


Reportage de la journaliste Catherine Kovacs au premier jour du procès au civil de Vincent Lacroix dans l'affaire Norbourg. Le bulletin de nouvelles est présenté par Bernard Derome.

« C'est une preuve considérable. Plus de 1500 boîtes de documents que l'AMF a déposés aujourd’hui contre l'ancien patron de Norbourg Vincent Lacroix au premier jour de son procès au civil. »

— Une citation de L’animateur Bernard Derome
Le 14 mai 2007, l’affaire Norbourg se retrouve devant la justice, comme le montre ce reportage au Téléjournal. Vincent Lacroix a tout fait pour retarder son procès , mentionne la journaliste Catherine Kovacs, mais finalement, il se disait libéré qu’il commence enfin.

Se disant complètement fauché, Vincent Lacroix entend se défendre sans avocat. Au cours de l’hiver 2007, il a demandé à trois reprises à être défendu par l’aide juridique, mais ses requêtes ont été rejetées.

Du côté de l’AMF, c’est le juricomptable François Fillion qui a monté la preuve avec une dizaine d’enquêteurs. L’équipe a rencontré 70 témoins et examiné 27 comptes bancaires au nom de Vincent Lacroix et de Norbourg dans 4 banques différentes, détaille la journaliste.

Catherine Kovacs revient aussi dans son reportage sur la genèse de cette affaire qui s’est amorcée le 28 octobre 2004 avec une première enquête administrative de l’AMF dans les comptes de Norbourg.

Interrogé une première fois en avril 2005, l’ancien vice-président aux finances chez Norbourg avait finalement admis ne pas avoir dit la vérité, révélant À l’AMF que certains documents étaient faux. Éric Asselin s’était en parallèle confié à la GRC afin de se faire promettre l’immunité complète devant les tribunaux.

Dans ce procès pénal devant juge seul, Vincent Lacroix fait ainsi face à 51 chefs d'accusation pour des infractions à la Loi sur les valeurs mobilières du Québec.

L’AMF veut que ce procès soit un exemple et recommande des peines maximales contre Vincent Lacroix, qui est concrètement accusé d’avoir détourné des fonds et remis de faux documents aux autorités, explique la journaliste Catherine Kovacs.

Archives
Téléjournal, 28 janvier 2008


Reportage de la journaliste Catherine Kovacs lors du prononcé de sentence de Vincent Lacroix devant le tribunal. Le bulletin de nouvelles est présenté par Bernard Derome.

Le 28 janvier 2008, au terme d’un procès de près de 50 jours, Vincent Lacroix reçoit sa sentence de la Cour du Québec. La journaliste Catherine Kovacs décrit cette journée au Téléjournal animé par le chef d’antenne Bernard Derome.

Vincent Lacroix écope d’une peine de 12 ans moins un jour pour avoir détourné l’argent des investisseurs à des fins personnelles. Il devra aussi payer une amende de 255 000 dollars. C’est la peine la plus sévère à ce jour pour ce genre de crime, précise la journaliste.

La sentence est bien accueillie par les investisseurs floués, qui applaudissent même le juge Leblond. L'histoire Norbourg ne se termine pas aujourd'hui, déclare pour sa part Vincent Lacroix avant le prononcé de sa sentence.

J'espère à présent qu'il va y avoir une poursuite au criminel, déclare une de ses victimes. S’il peut prendre un autre dix ans, ça va être dissuasif.

Archives
Téléjournal, 21 septembre 2009


La journaliste Isabelle Richer relate la première journée du procès au criminel de Vincent Lacroix qui s'est soldé par un plaidoyer de culpabilité. Le bulletin de nouvelles est présenté par Céline Galipeau.

Le 21 septembre 2009 s’ouvre effectivement le deuxième procès de Vincent Lacroix, cette fois au criminel. Comme en témoigne le Téléjournal animé par Céline Galipeau ce soir-là, l'ancien président de Norbourg crée cette fois la surprise en reconnaissant sa culpabilité pour les 200 chefs d’accusation qui pèsent contre lui.

Vincent Lacroix n’avait pas d’espoir d'être acquitté. Les preuves amassées contre lui étaient accablantes, affirme la journaliste Isabelle Richer dans son reportage.

En plaidant coupable à toutes les accusations portées contre lui par la GRC, Vincent Lacroix évite un long procès de quatre mois devant jury. Il prend aussi le chemin de la prison sans témoigner contre les cinq co-accusés dans cette affaire.

Il n’y a toutefois pas d’entente entre la défense et la Couronne sur la peine à imposer pour cette fraude, la plus importante répertoriée au Canada. Le juge Wagner lui impose finalement le 9 octobre 2009 une peine de 13 ans sur le maximum de 14 ans prévu au Code criminel.

La libération conditionnelle de Vincent Lacroix

Téléjournal, 27 janvier 2011

Reportage de la journaliste Isabelle Richer sur la libération conditionnelle de Vincent Lacroix. Le bulletin de nouvelles est présenté par Céline Galipeau.

Le financier déchu Vincent Lacroix a retrouvé une certaine liberté aujourd'hui, annonce la cheffe d’antenne Céline Galipeau au Téléjournal du 27 janvier 2011.

Vincent Lacroix est sorti de prison au sixième de sa peine. Une libération conditionnelle hâtive qui est automatique pour les délinquants sans antécédents qui commettent un crime non violent, explique la journaliste Isabelle Richer dans son reportage.

Une heure après avoir quitté le pénitencier de Sainte-Anne-des-Plaines, il est accueilli par une horde de journalistes devant sa maison de transition située dans le sud-ouest de Montréal. Vincent Lacroix doit en principe y vivre pour les trois prochaines années. Il est aussi tenu de participer à des travaux communautaires durant six mois.

L’ex-détenu souhaitait retourner aux études, mais la Commission nationale des services correctionnels lui a refusé ce projet, préférant qu’il tente d’acquérir des valeurs centrées sur une contribution à la société.

Vincent Lacroix a pu bénéficier d’une libération conditionnelle totale en 2014. Pour ce qui est du domaine de la finance, il n’a pas le droit d’y travailler jusqu’à la fin réelle de sa peine, en 2026.


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