Un peu de recul... (Forum)

par Blake, vendredi 27 janvier 2017, 00:28 (il y a 2859 jours) @ Vulcain

Voilà ce d'autres pensent de Michel Collon. Je ne le connais pas beaucoup mais c'est juste pour te montrer qu'on peut toujours trouver le revers de la mésaille que ça te plaise ou non.


Le 4 avril 2014, au lendemain d’une réunion Vlaams Belang/FN à Bruxelles, le site Investig’Action de Michel Collon, qui se dit homme de gauche, a trouvé une manière assez originale de traiter de cette actualité en publiant un article dénonçant non pas les fascistes... mais les antifascistes qui mettent en cause certaines collusions entre franges de l’extrême gauche et de l’extrême droite, notamment sur le site Indymedia Paris [1]. Et pour cause : Michel Collon se trouve lui-même au cœur de ces collusions.

Michel Collon, qui a commencé sa carrière de journaliste à l’hebdomadaire Solidaire du Parti du Travail de Belgique (PTB) dont il reste un compagnon de route [2], anime depuis plusieurs années, avec un collectif éponyme, le site internet Investig’Action [3]. Ce site prétend « décoder l’information » et dénoncer les « médiamensonges », à savoir les « mensonges » qui sont diffusés selon Collon et son équipe par la presse dominante. Il s’agit désormais d’un média de masse de la complosphère, puisqu’il prétend diffuser sa newsletter à 100 000 exemplaires et est largement relayé sur les réseaux sociaux. Michel Collon est également fier d’être un invité régulier de l’émission « Ce soir ou jamais » de Frédéric Taddeï qui a largement contribué à le faire connaître dans l’espace francophone [4]. Il affirme enfin être membre du conseil consultatif de Telesur, chaîne latino-américaine fondée sous l’impulsion de Chavez pour faire contrepoids aux médias nord-américains [5].
Le site Investig’Action : une imposture journalistique

Il est à souligner d’emblée qu’alors que les comptes de l’association Investig’Action sont inconnus de ses lecteurs, Michel Collon ne rate pas une occasion d’appeler ces derniers à acheter ses livres et à lui faire des dons, que ce soit au gré d’appels sur Internet, lors de réunions publiques ou tout dernièrement suite au piratage de son site par le hacker franco-israélien Grégory Chelli dit Ulcan [6]. Cette obsession mercantile frise parfois le ridicule, lorsque le 9 novembre 2011, exclu de la Bourse du Travail de Paris en raison de ses orientations politiques, il vendait ses livres à quelques fans sur le trottoir en dénonçant le fait que ce déplacement lui coûtait de l’argent [7].

Or, on peut se demander à quoi Michel Collon consacre tout cet argent : ce n’est certes pas l’achat du nom de domaine ni la location du serveur de son site (d’ordinaire quelques dizaines d’euros par an tout au plus, autour de 400 ou 500 au pire) ni même son développement graphique (le site a le même aspect depuis des années) qui lui coûtent cher, et on peut même se demander s’il a un webmaster puisqu’il affirme avoir mis deux mois à remettre sa boutique en ligne après le piratage d’Ulcan. Il y a bien l’édition des livres, mais ceux-ci ont malheureusement l’air de se vendre correctement.

Seul poste coûteux : il affirme salarier deux journalistes et vouloir en embaucher un troisième pour l’aider. Pourtant, on se demande bien à quoi il les emploie puisque si on regarde le contenu de son site, on ne peut que constater qu’il y a très peu de travail journalistique à proprement parler : on trouve des copiés-collés d’autres sites, quasiment aucun travail de reportage ou d’enquête de terrain, beaucoup de contributions extérieures et seulement quelques textes originaux émanant de lui ou de ses proches. Même les traductions sont en général reprises d’autres sites, sans d’ailleurs toujours en citer la source. Enfin, le contenu du site est écrit [8] et Investig’Action ne produit pas de travail photographique, sonore ou vidéo original susceptible de nécessiter l’achat et l’entretien d’un matériel coûteux [9].


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