Dégringolade en français écrit (Forum)
J'Ai AUCUNE confiance au ministre de l'éducation qui peine à communiquer sur les réseaux sociaux en français et qui utilise des anglicismes, fait la promotion de l'anglais autant que possible... et c'est des batteries c'Est des PILES ÉLECTRIQUES KÂLISSE!!! on exclus la personne qui parle aussi...
https://www.lapresse.ca/actualites/education/2023-01-23/epreuve-uniforme-de-2022/degrin...
Dégringolade en français écrit
Épreuve uniforme de 2022 Dégringolade en français écrit
Presque partout au Québec, le taux d’échec aux examens de français écrit est en forte hausse.
L’examen de français écrit de 5e secondaire s’est mal passé pour bon nombre d’élèves l’an dernier : dans certains centres de services scolaires, près de la moitié des jeunes l’ont échoué, montrent les chiffres obtenus par La Presse. Presque partout au Québec, le taux d’échec est en forte hausse. « C’est vraiment alarmant », dit une professeure.
Marie-Eve Morasse
MARIE-EVE MORASSE
LA PRESSE
L’examen de français écrit que doivent passer tous les élèves de 5e secondaire était de retour en juin dernier, après avoir été annulé deux ans de suite en raison de la pandémie.
Entre 2019 et 2022, les taux de réussite des élèves ont baissé dans tous les centres de services scolaires au Québec, sauf six. À plusieurs endroits de la province, la chute est marquée, montrent les données obtenues auprès du ministère de l’Éducation à la suite d’une demande d’accès à l’information.
Au CSS du Fleuve-et-des-Lacs, dans le Bas-Saint-Laurent, par exemple, le taux de réussite à l’épreuve de français était de seulement 50,5 % en 2022, contre 82,9 % en 2019.
À Montréal, seuls 59,1 % des élèves du centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys ont obtenu la note de passage en juin dernier. Ce taux était de 72,9 % trois ans plus tôt.
Le scénario se répète à Longueuil, où 60 % des jeunes du CSS Marie-Victorin ont réussi l’examen de 2022, une baisse de 16 points de pourcentage par rapport à 2019.
« C’est vraiment alarmant », dit Isabelle Plante, professeure au département de didactique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Les épreuves uniformes, c’était l’outil de mesure avant la pandémie, rappelle-t-elle.
On cible des attentes minimales requises. Ce qu’on voit, c’est qu’une forte proportion des jeunes ne l’atteint pas.
Isabelle Plante, professeure au département de didactique à l’UQAM
La professeure ajoute qu’il « y a lieu de se questionner ». Les élèves qui étaient déjà en difficulté sont ceux « qui ont dû basculer et qui sont en échec », avance Mme Plante.
« Dans les centres de services, ça a dû les secouer. Quand ils voient ces résultats-là, ils ne sont pas bien », dit pour sa part Nicole Monney, professeure au département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).
Au ministère de l’Éducation, on dit avoir observé « une baisse des résultats en français, langue d’enseignement » qui « varie d’un milieu à l’autre ».
« Le Ministère est préoccupé par cette situation », écrit son porte-parole Bryan St-Louis.
« On va espérer que ça se replace »
Contrairement à ce qui prévalait avant la pandémie, l’épreuve comptait pour 20 % de la note finale en français plutôt que 50 %. Malgré une baisse marquée du taux de réussite à cette épreuve, 87,1 % des élèves ont néanmoins réussi leur cours de français de 5e secondaire en 2022.
Doit-on comprendre que les enseignants ont généreusement noté leurs élèves ?
Je pense que les enseignants ont fait leur travail, mais si ça avait compté pour 50 %, on aurait eu un taux d’échec plus grand [en français].
Nicole Monney, professeure au département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Chicoutimi
Se pourrait-il alors qu’ils aient fait moins grand cas de l’examen en raison de sa plus faible pondération ? « On ne peut pas évacuer cette possibilité, mais 20 %, c’est assez pour stimuler et mobiliser les jeunes », explique Isabelle Plante.
Quoi qu’il en soit, l’an prochain, « si on est dans les mêmes chiffres, on aura un problème », dit Mme Monney.
« On va espérer que ça se replace », souffle Isabelle Plante.
L’effet « dévastateur » de la pandémie
La spécialiste de l’enseignement du français Suzanne-G. Chartrand attribue la baisse du taux de réussite à la pandémie. « Ça a eu un effet dévastateur », dit Mme Chartrand.
« Il y avait des élèves qui n’étaient vraiment pas bons et qui ont réussi à passer de la 3e à la 4e, à la 5e secondaire », poursuit-elle. Après deux ans de pandémie, les élèves « sont plus mauvais, parce qu’ils n’ont pas fait les apprentissages et pas eu à faire le travail qu’ils faisaient tous les jours », dit-elle.
Tous les profs que je connais disent qu’essayer de faire lire le moindre texte aux élèves, c’est la croix et la bannière. Ils ne sont pas habitués : ils lisent un paragraphe, on leur demande ce qu’ils ont lu et ils ne s’en souviennent pas.
Suzanne-G. Chartrand, spécialiste de l’enseignement du français
Certains élèves n’ont pas écrit pendant la pandémie, rappelle Isabelle Plante. « Ils étaient beaucoup sur les ordis, sur les outils technologiques. Pour certains, ç’a été difficile de revenir », illustre la professeure.
À de rares endroits au Québec, on a échappé à la dégringolade généralisée. C’est le cas aux Îles-de-la-Madeleine, où les élèves ont fait passer leur taux de réussite de 95,3 % en 2019 à 95,5 % en 2022.
« C’est vraiment incroyable. Il y a peut-être eu moins d’absentéisme, moins de maladie, ce qui pourrait expliquer que les enseignants ont été en mesure de plus faire leur travail auprès des élèves », avance Nicole Monney.
Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse
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