Besoin urgent de volonté politique pour faire face à la cris (Forum)

par Jéromec, mardi 27 juin 2023, 12:18 (il y a 609 jours) @ Blake

https://www.journaldemontreal.com/2023/12/31/crise-du-logement-les-ministres-du-gouvern...

Crise du logement: les ministres du gouvernement Legault possèdent en moyenne 1,6 M$ en immobilier

Ils ont été accusés d’être déconnectés de la crise du logement au cours des derniers jours
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Le premier ministre François Legault a acheté un condo à 3,2 M$ dans la région montréalaise en 2021.
Le premier ministre François Legault a acheté un condo à 3,2 M$ dans la région montréalaise en 2021. PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DU COURTIER JOSEPH MONTANARO
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ANNABELLE BLAIS , DOMINIQUE CAMBRON-GOULET , PASCAL DUGAS BOURDON et PHILIPPE LANGLOIS
Mardi, 27 juin 2023 00:00

MISE À JOUR Mardi, 27 juin 2023 00:00

Accusés d’être déconnectés de la crise du logement, les ministres du gouvernement Legault possèdent un imposant parc immobilier, qui s’élève à 1,6 M$ en moyenne par élu propriétaire.

• À lire aussi: La ministre de l'habitation, France-Élaine Duranceau, a acheté sa première maison 770 000 $ sans hypothèque


«C’est quand même gros, réagit Véronique Laflamme, porte-parole du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Ça confirme cette image, cette impression de déconnexion envers les ménages locataires québécois qui en arrachent et dont la situation est en train de se détériorer.»

François Legault a notamment été critiqué pour avoir laissé entendre que la hausse fulgurante des prix de l’immobilier était une conséquence inévitable d’une économie forte.

https://www.journaldemontreal.com/2023/12/31/la-ministre-de-lhabitation-france-elaine-d...

ANNABELLE BLAIS , DOMINIQUE CAMBRON-GOULET , PASCAL DUGAS BOURDON et PHILIPPE LANGLOIS
Mardi, 27 juin 2023 00:00

MISE À JOUR Mardi, 27 juin 2023 00:00

La ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, qui a suggéré aux locataires insatisfaits d’investir dans l'immobilier, a accédé à la propriété par la grande porte. Elle a acheté sa première maison à 770 000$ en 2006, sans hypothèque.


Elle et son conjoint, tous deux fiscalistes, sont passés de locataires d’un appartement au Vieux-Montréal à propriétaires d’une résidence cossue à L’Île-des-Sœurs.

Pendant une quinzaine d’années, le couple a utilisé sa résidence de L’Île-des-Sœurs comme levier financier et a investi dans d’autres propriétés, avant de la vendre en mai 2022, pour 2,4M$.


Félix Séguin en parle sur QUB Radio.

https://www.qub.ca/radio/balado/alexandre-moranville-ouellet?audio=1097983120

Faut continuer de les brasser
ça s'accorde 30% d'augmentation et ça se sauve en vacances à la première occasion... où est passé le ministre de la santé?

https://www.journaldemontreal.com/2023/06/27/besoin-urgent-de-volonte-politique-pour-fa...
Besoin urgent de volonté politique pour faire face à la crise du logement


ardi, 27 juin 2023 00:00

MISE À JOUR Mardi, 27 juin 2023 06:55

Le compte à rebours vers le 1er juillet est enclenché. Pour de nombreux locataires, victimes involontaires d’une crise du logement qui s’amplifie depuis des années, le vrai cauchemar, ils le vivent toutefois à longueur d’année.

Il est dans l’incapacité de se trouver un logement abordable de qualité. Il est aussi dans l’obligation, imposée par des prix de fou, de rester dans un logement insalubre, mal isolé ou trop petit.


Vendredi, je vous parlais du «pays des autruches bienheureuses». Celui des gouvernements qui, la tête bien enfouie dans le sable, ont fait très peu depuis des années pour juguler la crise.


Pour le premier ministre François Legault, plus les prix grimpent, plus ce serait même un signe de «richesse» pour le Québec. Il faudrait donc applaudir à la «torontoïsation» de nos marchés locatifs et immobiliers.

Plusieurs experts ont contredit cette opinion. Ici comme ailleurs, la spirale des prix n’est pas un signe de richesse collective, mais tout d’abord de l’inaction politique pour la contrer.

Cela comprend le projet de loi 31 de la ministre de l’Habitation qui, comme la tour de Pise, penche surtout d’un seul côté : celui des propriétaires.

Vendredi, je concluais donc à la nécessité pour le gouvernement de tenir un sommet élargi sur l’habitation, dès cet automne. Pourquoi?

Parce que si les décideurs politiques n’agissent pas pour investir massivement dans de nouvelles constructions abordables et exercer un contrôle plus serré du marché, les prochaines années seront celles d’une crise majeure de santé publique et d’injustices sociales criantes.

Toute la société écope

Lorsqu’une part croissante des citoyens est incapable de se loger décemment sans y laisser sa chemise, la société tout entière écope. La productivité des gens mal logés ou égorgés par leur loyer baisse.

Les coûts de santé, notamment en santé mentale, explosent. L’itinérance augmente. Les drames humains se multiplient. Bref, «la crise du logement n’est plus tenable pour les citoyens, n’est plus tenable pour les municipalités et les régions, n’est plus tenable pour le Québec».

Ces mots sont tirés d’un cri du cœur lancé par Martin Damphousse, président de l’Union des municipalités du Québec, appuyé par 15 autres signataires, dont le maire de Québec, Bruno Marchand. La crise du logement s’étend en effet bien au-delà de la métropole.

Partout au Canada

Elle est aussi loin de s’arrêter aux portes du Québec. À travers le pays, les appels fusent pour une action concertée de tous les acteurs de l’habitation. Politiques et de la société civile. Tous paliers confondus, dont le gouvernement de Justin Trudeau. C’est dire l’ampleur de la crise.

Partout, les partis d’opposition lancent leur propre SOS aux premiers ministres. Soit aux vrais détenteurs des cordons de la bourse publique pour la construction de logements et de propriétés abordables et du pouvoir de légiférer pour mieux encadrer des marchés en folie.

Pour les sceptiques, la pandémie a montré qu’en temps de crise, les États ont amplement les moyens législatifs et financiers pour agir. Du moins, si la volonté politique y est.

Or, pour la crise du logement, au Québec comme ailleurs au Canada, elle manque tristement à l’appel. En ce pays, y aurait-il néanmoins un premier ministre dans la salle prêt à prouver le contraire?

Sinon, on risque de basculer dans une société de moins en moins juste et équitable. Sauf pour ceux qui, comme le dirait la ministre de l’Habitation, auront quand même les moyens d’«investir dans l’immobilier»...


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