Hydro-Québec manquera de courant deux ans plus tôt que prévu (Forum)

par Jéromec, vendredi 17 novembre 2023, 07:02 (il y a 374 jours) @ Blake

y vont nous le faire payer en tabarnak leurs kâlisses de piles électriques... et importer de l'électricité au charbon pour produire des piles électriques alimentées par des usines au charbon des états-Unis! Pis les ''verts'' vont approuver!

Asile Kébec!

https://www.journaldemontreal.com/2023/11/17/hydro-quebec-manquera-de-courant-deux-ans-...
Hydro-Québec manquera de courant deux ans plus tôt que prévu

La filière batterie et la forte demande du secteur industriel forcera la société d'État à accroître ses importations.
barrage Romaine 3
PHOTO D'ARCHIVES, SIMON CLARK
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SYLVAIN LAROCQUE
Vendredi, 17 novembre 2023 00:00

MISE À JOUR Vendredi, 17 novembre 2023 00:00

À cause du développement de la filière batterie et des besoins industriels grandissants, Hydro-Québec sera à court d’électricité deux ans plus tôt que prévu, ce qui l’obligera à accroître ses importations pendant les pointes hivernales.

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Il y a un an, Hydro s'attendait à avoir suffisamment d’électricité jusqu’en 2029. Or, dans un document déposé à la Régie de l’énergie au début du mois, la société d’État révèle qu’elle est maintenant à la recherche de nouveaux approvisionnements pour 2027, soit deux ans plus tôt que ce qu’elle prévoyait en novembre 2022.


«Le bilan de puissance montre que de nouveaux approvisionnements sont requis à partir de l’hiver 2027-2028», peut-on lire dans le document.

Hydro-Québec prévoit qu’à l’hiver 2026-2027, la filière batterie consommera 85 mégawatts (MW) de plus que ce qui était prévu l’an dernier. L’écart augmentera à 205 MW l’hiver suivant et à 343 MW en 2028-2029.

Soulignons qu’à lui seul, le fabricant suédois de batteries Northvolt a obtenu un bloc de 360 MW pour son projet d’usine en Montérégie, qui doit entrer en service en 2026.

Projets critiqués
Pierre-Olivier Pineau, spécialiste en énergie à HEC Montréal, comprend mal la «précipitation» du gouvernement Legault dans le secteur des batteries.

«Ce sont des investissements dans des industries qui peuvent aider à décarboner, mais en soi, on ne décarbone pas en ajoutant une usine de batteries», soutient-il.

L’autre élément qui fera bondir la consommation d’électricité, selon Hydro, c’est la volonté de plusieurs entreprises de se décarboner en électrifiant leurs procédés, notamment la production de chaleur dans les secteurs agroalimentaires et de la transformation du bois.

«On prévoit maintenant que la conversion des procédés industriels va venir plus un peu plus tôt que ce qui était prévu initialement», affirme Maxence Huard-Lefebvre, porte-parole d’Hydro-Québec.


La société d’État projette qu’à elle seule, la décarbonation du secteur industriel requerra 175 mégawatts de plus que prévu en 2026-2027 et 600 MW de plus en 2028-2029.

Des importations qui pourraient coûter cher
Pour répondre à cette demande beaucoup plus importante que prévu, surtout pendant les pointes hivernales, Hydro devra augmenter ses achats d’électricité aux États-Unis et en Ontario. D’après les prévisions, ces importations de puissance effectuées sur les marchés de court terme («spot») passeront de 900 MW, l’hiver dernier, à 1350 MW en 2027-2028 – une augmentation de 50%.

Hydro-Québec «planifie un rehaussement de la contribution maximale reconnue des marchés de court terme en puissance, actuellement établie à 1100 MW [...] pour l’établir à 1500 MW à partir de l’hiver 2024-2025», précise le document remis à la Régie.

Les importations d’électricité risquent de coûter de plus en plus cher, note Normand Mousseau, professeur à l’Université de Montréal et directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier.

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Normand Mousseau est professeur de physique et directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier. PHOTO FOURNIE PAR NORMAND MOUSSEAU
«Dans sept ans, la quantité d’électricité disponible va être beaucoup moins grande sur les marchés internationaux parce que tout le monde veut se décarboner», dit-il.

Selon plusieurs experts, Hydro-Québec ferait mieux de mettre les bouchées doubles pour inciter les Québécois à réduire leur consommation, surtout en hiver.

«Il est inconcevable qu’à -20 degrés, on fasse fonctionner un spa extérieur, lance François Bouffard, professeur à l’Université McGill. C’est une consommation qui est complètement ridicule!»


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