Le PQ en tête, la CAQ dégringole (Forum)

par Jéromec, mercredi 22 novembre 2023, 07:56 (il y a 369 jours) @ Jéromec

Enfin il y a un coût à tout ces mensonges, incompétence, contradictions, laxisme, amateurisme, recel de biens publiques, détournements de fonds, abus de pouvoir, autoritarisme, arrogance, manœuvres dolosives, immobilisme, etc...

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Le PQ en tête, la CAQ dégringole

our la première fois en près de 10 ans, et presque un an après avoir frôlé la disparition, le Parti québécois (PQ) est en tête des intentions de vote.

Un sondage Pallas Data, pour le compte de Qc125 et L’actualité, accorde aux troupes de Paul St-Pierre Plamondon la faveur de 30 % des Québécois, et leur concède ainsi une avance de six points sur la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui obtient l’appui de 24 % des répondants. Il s’agit d’une baisse de 10 points pour le gouvernement de François Legault par rapport à la plus récente enquête de Pallas Data, en septembre. Le PQ fait plutôt un bond prodigieux de 11 points.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS) demeurent stables et se disputent la troisième place avec 16 % chacun (+1 chacun depuis septembre). Le Parti conservateur du Québec (PCQ) ferme la marche avec 11 % (-4). Le sondage a été réalisé les 17 et 18 novembre auprès de 1 178 répondants (échantillon aléatoire, marge d’erreur de ±3 %, 19 fois sur 20).

La boule de neige PSPP
En matière de sondages, les mouvements printaniers dans l’opinion publique s’estompent souvent une fois l’automne venu. Les cycles médiatiques passent et l’électorat peut avoir la mémoire courte. Mais il arrive parfois qu’une tendance fasse boule de neige, s’accélère et que, une fois la descente entamée, rien ne l’arrête. C’est ce qui semble se produire ici depuis l’embellie péquiste observée le printemps dernier. Une première impulsion était apparue en avril, puis la remontée des forces souverainistes s’était consolidée en juin, avant d’être confirmée par la victoire à l’élection partielle dans Jean-Talon, au début de l’automne.

En septembre, deux sondages des maisons Léger et Pallas Data avaient mesuré les appuis à la CAQ à 34 % au Québec, un net recul par rapport au 41 % récolté par la formation de François Legault lors du scrutin général d’octobre 2022. Puis, à la fin octobre, une autre enquête de Léger n’accordait plus que quatre points d’avance à la CAQ sur le PQ, avec 30 % contre 26 % pour le parti souverainiste.

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Quelle coalition ?
Les découpages régionaux du sondage montrent que la coalition d’électeurs sur laquelle reposait la CAQ depuis 2018 est train de se fracturer.

Dans la région métropolitaine de Montréal, le PQ grimpe en tête avec 28 % des intentions de vote, cinq points devant la CAQ. La domination de François Legault dans les couronnes (Montérégie, Lanaudière et les Basses-Laurentides) où la CAQ avait tout raflé l’an dernier serait désormais menacée par le Parti québécois.

À Québec, si le PQ se maintient en tête dans la région avec 35 %, il y a triple égalité statistique pour la deuxième place entre les conservateurs (20 %), Québec solidaire (18 %) et la CAQ (17 %). Certes, la taille de ce sous-échantillon régional est modeste (179 répondants) et l’incertitude est donc plus élevée, mais cet écart entre le PQ et la CAQ est néanmoins bien au-delà de la marge d’erreur pour la région (±7 %, 19 fois sur 20).

Selon les sondages publiés depuis le printemps, la CAQ a perdu son avance dans la Capitale-Nationale après l’abandon du troisième lien autoroutier en avril et n’a fait que s’enfoncer depuis. D’ailleurs, les données de ce sondage Pallas ont été collectées juste après l’annonce de la subvention controversée offerte aux Kings de Los Angeles pour la tenue de deux matchs préparatoires au Centre Vidéotron, l’an prochain.

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Ailleurs au Québec, le sondage révèle une chaude lutte entre le PQ (33 %) et la CAQ (29 %). Rappelons que la CAQ avait remporté les suffrages en région par une marge écrasante de 31 points lors des élections générales d’octobre 2022. Déjà le mois dernier, elle ne bénéficiait plus que d’une avance de quatre points, d’après un sondage Léger.

Si de tels chiffres se transféraient dans les urnes, le scénario le plus probable serait un gouvernement minoritaire d’une teinte de bleu. En principe, le PLQ et QS conserveraient la plupart de leurs sièges (à quelques exceptions près...), ce qui laisserait au PQ et à la CAQ environ 90 sièges à se partager.

Chez les libéraux, il doit être particulièrement difficile de voir ce qui se passe présentement dans l’opinion publique québécoise. Tandis que le gouvernement Legault accumule les erreurs non provoquées depuis des mois et que les appuis à la CAQ s’effondrent comme un château de cartes, ils ne parviennent pas à en tirer avantage. Le PLQ demeure coincé avec des appuis stationnaires, à regarder le spectacle du haut des gradins.

Québec solidaire élira sa co-porte-parole féminine ce dimanche, au moment où, malgré du mouvement dans l’humeur des Québécois, la formation du gauche semble avoir atteint un plafond rigide d’appuis, particulièrement hors de Montréal. Si l’espoir des solidaires était jadis de ravir le vote souverainiste progressiste et de le réunir sous une même et seule bannière orange, force est d’admettre que les manœuvres des dernières années auront été un échec.

Vous trouverez toutes les données sur la page de Qc125.

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Ce sondage Pallas Data a été réalisé les 17 et 18 novembre 2023 auprès d’un échantillon aléatoire de 1 178 répondants québécois âgés de 18 ans et plus. Les données ont été recueillies par réponse vocale interactive au moyen d’appels téléphoniques sur des lignes terrestres et cellulaires. La marge d’erreur de l’échantillon entier est de ±3 %, 19 fois sur 20. Vous trouverez le rapport du sondage ici.