François Legault demande d'arrêter la grèves des profs (Forum)

par Jéromec, vendredi 01 décembre 2023, 12:37 (il y a 359 jours)

En réaction à l'édito de Mario Ducon sur l'édukâtion... ça sent la panique... mais il a oublié les infirmières dans le dossier..

:mdr:
la panique...

Et les profs ne réalisent pas que chaque jour de grèves leurs coûtes des sous qu'ils ne pourront jamais récupérer...
:mouche:
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2031521/negociations-secteur-public-greves-enseign...

François Legault demande aux syndicats d’enseignants « d’arrêter la grève »


Jérôme Labbé
Publié à 9 h 56 HNE
Mis à jour à 12 h 30 HNE
La série de débrayages qui se multiplient dans les écoles primaires et secondaires du Québec a assez duré, estime le premier ministre François Legault, qui demande aux syndiqués de revenir au travail « pour le bien de nos enfants ».

On doit arrêter cette grève, a répété M. Legault en se rendant au Salon bleu ce matin.

Ça va nuire à la réussite de nos enfants. Il y a déjà eu la pandémie, donc il faut arrêter ça là, s'il vous plaît, a plaidé le premier ministre, faisant écho aux inquiétudes de certains experts quant aux impacts potentiels du débrayage sur les élèves en difficulté.

Plus de 800 écoles primaires et secondaires de Montréal, de Laval, des Laurentides, de l'Outaouais, de la Capitale-Nationale et de la grande région de Granby sont fermées depuis que les 66 000 membres de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) ont entamé une grève générale illimitée, la semaine dernière.

Plus de 368 000 élèves sont touchés.

En outre, le Front commun – dont fait partie la CSQ, qui représente 95 000 enseignants – a annoncé cette semaine sept nouvelles journées de grève, du 8 au 14 décembre, et la rencontre de ses dirigeants avec la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, mercredi soir, ne s'est pas traduite par des avancées significatives.

Ce qui se passe actuellement, c'est mauvais pour nos enfants, a déclaré ce matin le premier ministre, qui s'est dit prêt à tout faire pour régler le conflit de travail.

M. Legault, qui a rappelé s'être déjà engagé à bonifier son offre salariale et à ajouter des aides à la classe, a toutefois réaffirmé qu'il ne pouvait pas accéder à la demande principale des syndicats, soit de réduire la taille des groupes. On n'a pas assez d'enseignants pour ça, a-t-il fait valoir.

M. Legault, les profs de la FAE rejettent le chantage émotif, a aussitôt répliqué la Fédération sur le réseau X. Ce qui fait mal à l'école publique, c'est la détérioration du système qui s'est exacerbée depuis que vous êtes au pouvoir.

Les [négociations] sont en cours et c’est aux tables que ça se passe, a ajouté la CSQ. Ces déclarations du [premier ministre] n’aident en rien.

Des enseignants en grève, dehors.
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Les syndiqués de la FAE sont en grève depuis le 23 novembre. (Photo d'archives)

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Depuis hier, la FAE rencontre virtuellement ses syndicats affiliés pour déterminer la suite des choses. Une déclaration publique est attendue plus tard aujourd'hui.

Selon nos informations, des progrès ont été accomplis cette semaine aux tables de négociations, mais on ne sait pas encore si ces avancées seront suffisantes pour convaincre les syndicats affiliés à la FAE de suspendre leur grève.

Pendant ce temps, la tension monte sur les lignes de piquetage.

Le Centre de services scolaire de Montréal doit d'ailleurs comparaître en cour aujourd'hui afin de demander une injonction visant à interdire aux syndiqués de bloquer le passage aux travailleurs de la construction embauchés pour rénover les écoles pendant la grève.

Pour leur donner accès, la police est intervenue à de nombreuses reprises depuis la semaine dernière, sans qu'aucun syndiqué ne soit arrêté, les avertissements des forces de l'ordre ayant suffi à convaincre les grévistes de collaborer.

À lire aussi :
La Fédération des cégeps et les étudiants demandent que la session soit raccourcie
La FAE et le Front commun, cela dit, sont loin d'être les seules unités syndicales à être engagées dans des négociations difficiles avec le gouvernement Legault.

Celui-ci négocie également avec la FIQ, le SPGQ et le SFPQ, notamment. Des pourparlers sont en cours depuis plusieurs mois, mais aucune entente n'a encore été annoncée.

À bout de patience, certaines unités, comme la FIQ, ont accru leurs moyens de pression dans les dernières semaines. De nouvelles journées de grève sont d'ailleurs prévues du 11 au 14 décembre.

Les négociations avec la FIQ, cela dit, se seraient intensifiées cette semaine, et ce, malgré la sortie de François Legault hier selon laquelle les pourparlers seraient compliqués avec les infirmières.

Des propositions de règlement ont été déposées, un règlement est atteignable d'ici Noël, a fait savoir une source syndicale à Radio-Canada. On attend un retour du gouvernement.

Avec les informations de Mathieu Gohier

Avec les informations de La Presse canadienne

https://www.journaldemontreal.com/opinions/mario-dumont

Une autre année scolaire gâchée
Le droit de grève est sacré, dit-on, et le droit à l’éducation?

Vendredi, 1 décembre 2023 00:00

MISE À JOUR Vendredi, 1 décembre 2023 00:00

Au sortir de la pandémie, tout le monde espérait que nos enfants pourraient tourner la page et vivre enfin des années normales. Si quelqu’un avait prédit que nos élèves ne connaîtraient qu’une seule année à peu près régulière avant de revivre une autre année de crise, vous n’y auriez pas cru.

Et pourtant, nous y voici. Des grèves prolongées forcent les enfants à encore rester à la maison.


Désolé, mais la situation vécue est pire que la pandémie du point de vue des élèves. Pendant la COVID, il y avait un effort pour faire avancer les jeunes à la maison. À un point, on tirait le maximum de l’enseignement à distance, malgré les limites. Il ne se fait rien de tel présentement, c’est contre l’esprit des moyens de pression.


De surcroît, durant la pandémie, beaucoup de parents étaient eux-mêmes confinés à la maison. Ces pauvres parents devaient jouer à la pieuvre pour mélanger le télétravail et le soutien aux enfants. Malgré tout, ils étaient là, présents, et la plupart ont appuyé leur jeune dans la poursuite d’un minimum d’apprentissage. Présentement, les parents sont simplement dans le trouble.

Écoutez la rencontre Dutrizac – Dumont diffusée chaque jour en direct 7 h 05 via QUB radio :

Jours manqués
Déjà, les élèves ont manqué 10 jours de classes dans les écoles dont les enseignants sont affiliés à la FAE. Tant mieux s’ils mettent la grève sur pause. Si cette grève se rendait à Noël, on atteindrait 25 journées perdues.

Là où les enseignants sont affiliés à la CSQ, les élèves ont été privés de 4 jours d’école à ce jour. Le compte montera à 9 d’ici Noël à moins d’une entente.

Dans les deux cas, il s’agit d’une ponction majeure dans l’année scolaire. Et on parle déjà de grève générale illimitée, au besoin, après les Fêtes.

On a discuté des conséquences pour les enfants au début des grèves. Après quelques jours, j’ai l’impression que les enfants tombent dans l’oubli. Ces grèves étaient inévitables, tant pis pour les conséquences.


Qui blâmer pour la grève? Le gouvernement a mis le feu aux poudres en déposant une première proposition qui ne tenait pas compte de l’inflation. Puis il a ajouté du bois dans le foyer an rehaussant de 30% le salaire des députés juste avant la négociation.

Les syndicats, de leur côté, se disent qu’ils n’ont pas à céder sur leurs demandes puisqu’ils ont l’appui du public. Ils n’ont pas semblé, jusqu’à maintenant, intéressés par la discussion des sujets amenés par le gouvernement pour améliorer les services.

Résultat, les négociations préliminaires n’ont rien donné. De toute façon, les syndicats votaient des mandats de grève depuis des mois.


Les experts sont clairs. Les conséquences pour les enfants en difficulté sont inquiétantes. Certains pourraient rater leur année scolaire. Chez les plus grands du secondaire, des semaines loin de l’école accroissent le risque de décrochage.

On nous explique que la Cour suprême a sacralisé le droit de grève. Au nom des enfants, quelqu’un devra un jour demander à cette Cour de se pencher aussi sur le droit à l’éducation.


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