Québec sabre dans l’analyse des lacs: (Forum)

par Blake, jeudi 31 juillet 2025, 20:00 (il y a 15 jours) @ Jéromec

Alors, qui va payer pour normaliser ce terrain vacant avec ses ordures liquides ?

Dédé

Indice, ça ne sera pas Norvole, mais consolons nous ça aurait pu être pire avec une usine de marde...

https://www.journaldequebec.com/2025/12/25/quebec-coupe-dans-la-sante-de-nos-lacs-et-ri...

En raison de l’austérité caquiste, moins de prélèvements seront faits dans les lacs et les rivières du Québec
Lac Berthier, Lac Bibeau, Lac Champlain, Lac Hénault, Lac Mandeville, Lac Maskinongé et du Lac Memphrémagog dans le cadre du dossier sur les pires lacs au Québec en 2025.

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Annabelle Blais

Vendredi, 25 juillet 2025 00:00

MISE À JOUR Vendredi, 25 juillet 2025 00:00

Les compressions budgétaires de la CAQ se font sentir jusque sur nos plans d’eau cet été. Le gouvernement a passé la hache dans les analyses de la qualité de l’eau permettant de connaître l’état de santé des lacs, a appris notre Bureau d’enquête.

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À la mi-mai, 70 associations de lacs ont reçu un courriel leur annonçant une mauvaise nouvelle.
Pires lacs et rivières du Québec: Québec sabre dans les analyses

«En raison du nombre de places limitées au laboratoire et du nombre de demandes élevées, votre lac n’a pas été retenu pour les analyses d’eau pour la saison 2025», précisait le courriel de l’équipe du Réseau de surveillance volontaire des lacs du Québec (RSVL), chapeauté par le ministère de l’Environnement.
Québec sabre dans l’analyse des lacs: «Ce n’est plus du gras qu’on coupe, c’est l’os»: explications 18h

Au cours des derniers mois, le Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ), une branche du ministère, n’a pas renouvelé les contrats de 12 techniciens de laboratoire.

Avec 10% des effectifs en moins, les heures consacrées à l’analyse de laboratoire ont été réduites de moitié. Cette décision est directement attribuable à l’austérité gouvernementale, affirme le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.

Cela nuira, dès l'an prochain, à la précision du portrait de la qualité des lacs du Québec, que le Bureau d'enquête vous présente pour une septième année de suite.
«Coupures mal avisées»

La Fédération québécoise de défense des lacs et cours d’eau déplore ces «coupures mal avisées» et dénonce le manque de leadership «inacceptable» du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, sur la gestion de l’eau.
Rejean Vezina, président de l'Association de protection du lac a la Truite Irlande, lac a la Truite Photo Pascal Huot QMI

L’analyse de la qualité de l’eau est pourtant un strict minimum, rappellent plusieurs intervenants depuis des années.

Pour Réjean Vézina, président de l’Association de protection du lac à la truite d’Irlande, la nouvelle est une grande déception. Après plusieurs années de mobilisation et d’implication pour sauver son lac, l’un des plus dégradés au Québec, il espérait des résultats concrets cet été.
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La principale source de contamination provient des eaux usées de Thetford Mines. Un nouveau système de désinfection à l’usine d’épuration de la Haute-Bécancour, qui a coûté près de 5 millions $, est enfin en fonction.

«Il y allait peut-être avoir des améliorations avec les changements récents, nous aurions aimé le savoir», déplore M. Vézina.

Déterminé à avoir l’heure juste, il fera tout de même analyser l’eau... mais dans un laboratoire privé. Coût: 1700$, contre 135$ s’il avait pu passer par le ministère.
Mobilisation citoyenne

Les résultats des analyses de l’eau sont essentiels pour maintenir l’engagement des riverains et les convaincre de changer leurs habitudes.

Les amis du lac Maskinongé, dans Lanaudière, veulent à tout prix éviter que leur lac devienne en aussi mauvais état qu’un autre lac du même nom, qui, lui, est situé dans les Laurentides.

«On n’espère pas se rendre là, dit le président de l’association, Daniel Coulombe. Et pour ça, il faut le surveiller. C’est pour ça que c’est regrettable de ne pas avoir accès à ces tests.»

Le lac Maskinongé, le plus grand lac du bassin, est un attrait touristique majeur. «Il y a toujours des petites épidémies de cyanobactéries qui sont souvent dirigées vers la plage municipale», explique M. Coulombe.
Le lac Maskinongé à Saint-Gabriel-de-Brandon dans Lanaudière Photo Martin Chevalier

Il est bordé par trois municipalités. Son avenir passe par la modernisation des installations septiques qui rejettent du phosphore dans l’eau et contribuent aux épisodes de cyanobactéries.

«Pour arriver à les convaincre d’embarquer et d’investir, parce que c’est coûteux, il faut pouvoir prendre des mesures de la qualité de l’eau», ajoute-t-il.
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Le Réseau-rivières écope aussi

Le Réseau-rivières, qui assure la surveillance de base des principales rivières du Québec, est aussi victime de l’austérité. «La révision de l’offre de services du CEAEQ entraîne une diminution du nombre de stations de suivi pour le Réseau-rivières, qui passent de 267 stations en 2024, à 224 stations en 2025», confirme le ministère. Les stations ont été choisies afin de minimiser l’impact des réductions sur les suivis environnementaux, précise-t-il.

«Le Réseau-rivières, c’est l’épine dorsale des réseaux de suivi de la qualité de l’eau au Québec, déplore Henri Fournier, vice-président de la Fédération québécoise de défense des lacs et cours d’eau. Ce n’est plus du gras qu’on coupe, c’est l’os.»

Moins de tests et d’inspections

Au total, 389 lacs seront échantillonnés, alors que 537 l’avaient été en 2024.

En 2025, 47 nouveaux lacs ont été inscrits au Réseau de surveillance volontaire des lacs du Québec (RSVL), qui en compte maintenant 915.

De ce nombre, seulement quatre d’entre eux réaliseront des prélèvements d’eau. En comparaison, l’an dernier, la totalité des 49 nouveaux inscrits avait réalisé des prélèvements.

Le ministère indique que le programme de base du RSVL a été maintenu, mais qu’un «exercice de priorisation» a été réalisé afin de maintenir un suivi «malgré les contraintes».

Le nombre d’inspections d’ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées et du secteur agricole afin de prévenir le vieillissement prématuré d’un lac a aussi diminué.

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Crisse que c'est pas fort cette décision de la CAQ.